Under the volcano, Tunisia is sinking into nightmare, the leader of the opposition, Mohamed Brahmi has been shot dead today.
Mohamed Brahmi, ancien secrétaire général du mouvement populaire et élu de l’ANC, leader d’opposition tunisien a été assassiné aujourd’hui 25 juillet devant chez lui en descendant de voiture par un tir en rafale de 11 balles. Les voisins ont tenté de secourir Mohamed Brahmi.
Mohamed Brahmi, 58 ans, avait été élu député à Sidi Bouzid, le berceau de la révolution qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011. Cet homme très critique des islamistes au pouvoir avait démissionné le 7 juillet de son poste de secrétaire général du Mouvement populaire, mouvement qu’il a fondé, en déclarant que sa formation nationaliste de gauche avait été infiltrée par les islamistes.
Mohamed Brahmi ne ménageait pas ses critiques envers le parti islamiste Ennadha au pouvoir.
Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue ce jeudi 25 juillet à l’annonce de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Mohamed Brahmi a été abattu devant son domicile à Tunis. La principale centrale syndicale tunisienne, l’UGTT, lance ce soir un appel à la grève pour la journée de demain pour protester contre cet assassinat. L’émotion est forte et tous les regards sont tournés vers Ennahda, le parti islamiste accusé d’être l’auteur de cet assassinat.
Un appel à la grève générale a été lancé pour demain, vendredi 26 juillet, en Tunisie. Cet appel est une initiative de la principale centrale syndicale du pays, en réaction a l’assassinat ce jeudi de l’opposant Mohamed Brahmi. Un crime qui survient à peine six mois après le meurtre de Chokri Belaïd.
Pour la famille de Mohamed Brahmi, les responsables de son assassinat ne font l’objet d’aucun doute. Lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi, la sœur du défunt, Chiba Brahmi, a directement mis en cause le parti Ennahda, au pouvoir.
Des accusations immédiatement rejetées par son chef, Rached Ghannouchi, qui a qualifié ce meurtre de « catastrophe pour la Tunisie et de grand choc pour la transition démocratique ».
L’assassinat du fondateur et ancien secrétaire général du Mouvement populaire Echaâb intervient en effet six mois après celui d’un autre leader de la gauche, Chokri Belaïd. Autre fait marquant, le meurtre de Mohamed Brahmi, 58 ans, survient le jour de la célébration de l’anniversaire de la proclamation de la République. Un symbole pour ceux qui y voient déjà la marque d’extrémistes religieux.
Des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer l’assassinat d’un député d’opposition Mohamed Brahmi, accusant le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« la Tunisie est libre, les frères dégagent », ont-ils scandé en référence au lien d’Ennahdha avec la confrérie des Frères musulmans en Egypte.
« Ghannouchi assassin« , « Ennahdha doit tomber aujourd’hui« , « l‘Assemblée constituante doit être dissoute », ont crié les manifestants en colère qui ont commencé à se rassembler sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis aussitôt la nouvelle de l’assassinat connue.
« Les commanditaires de ce crime ont choisi le jour où les Tunisiens fêtent la République pour perpétrer un deuxième assassinat politique, après la révolution, » a dit à l’AFP, un manifestant s’identifiant comme Mohamed B.
« C’est un complot contre le pays et le gouvernement en assume la responsabilité par l’absence de vigilance« , a renchéri Fethi Mouelhi.
« Pourquoi ce coup de poignard durant le ramadan? Quelle message veut-on nous transmettre ? » s’interroge une femme en pleurs.
Dans le même temps, des manifestations ont éclaté à Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Brahmi, où des centaines ont laissé éclaté leur colère contre le chef du parti d’Ennahdha Rached Ghannouchi, selon un journaliste de l’AFP. « Ghannouchi assassin« , A bas le parti des frères (musulmans) à bas les tortionnaires du peuple », ont-ils scandé.
Dans la même région, des milliers ont envahi les rues de Menzel Bouzaiene, avant de mettre le feu au siège local du parti Ennahdha.
Le président français François Hollande a « condamné avec la plus grande fermeté l’assassinat » du député Mohamed Brahmi. Dans un communiqué diffusé par l’Elysée, le chef de l’Etat a « demandé que la lumière soit faite au plus vite sur ce meurtre, comme sur celui dont Chokri Belaïd a été la victime il y a moins de six mois ».
Tous les festivals nationaux et internationaux prévus les 25, 26 et 27 juillet programmés sur tout le territoire de la république sont reportés à une date ultérieure qui sera fixée par les comités d’organisation.
Le ministère de la culture affirme sa ferme volonté de poursuivre l’organisation des festivals lors de dates qui seront fixées ultérieurement « pour que triomphe l’art et la culture et afin de protéger la volonté de vivre ».
«En raison des événements le Festival International de Carthage annonce que les spectacles du 25, 26 et 27 juillet sont reportés, respectivement, pour les 18, 19 et 20 août 2013.
La direction informe également, que le festival reprendra sa programmation normale à partir du dimanche 28 juillet 2013 et que tous les billets, vendus pour les spectacles concernés par le report, resteront valables.
Le festival de Sfax a quant à lui été annulé»
Rfi/ Business News/Al Huffington Post/
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