The laureates of 2014 Concours Long-Thibaud-Crespin, violin


Le palmarès du Concours Long,Thibaud, Crespin 2014 a été rendu publique jeudi 20 novembre.

Premier Prix: Allen Pritchin, violoniste russe de 27ans est arrivé en tête de la compétition et a remporté le Premier Grand Prix-Groupe Casino. 25.000€

Deuxième Prix: Naoka Aoki, violoniste japonaise, 22 ans. Deuxième Grand Prix-Fondation prince de Polignac. 12.000€

Olécio partenaire de Wukali

Troisième Prix: Friederike Starkloff , violoniste allemande, 24 ans. Troisième Grand Prix-Ville de Bordeaux 6000€

Les quatrième et cinquième Prix ont été attribués à Jyun Ji Min, 19ans, coréenne et Hildegarde Fesneau 19ans, française. En outre deux autres prix spéciaux ont été attribués, le Prix de SAS Albert II de Monaco 6 100 € (pour la meilleure interprétation du concerto) et le Prix de la SACEM 3 000 € (pour la meilleure interprétation de l’oeuvre contemporaine commandée par le concours) « Antitango » de Richard Dubugnon


Tout avait commencé au printemps dernier et 151 violonistes, représentant 18 pays, s’étaient inscrits à Paris, Berlin, Londres, Moscou, New-York et Tokyo. Il n’en restera plus que 43 en compétition après la pré-sélection.

Être lauréat du Concours Long Thibaud Crespin c’est une consécration internationale et un sésame formidable qui dynamise une entrée dans la carrière de grand interprète. Sa longue histoire ( le concours fut créé par Marguerite Long et Jacques Thibaud en 1943) est jalonnée de noms illustrissimes tels Samson François (1943), Also Ciccolini (1949) Devy Ely (1955) ou Mikhaï Rudy (1975) et Cedric Tiberghien (1998)

En 2010 le Concours Marguerite Long Jacques Thibaud ajoute le chant à ses épreuves piano et violon et devient ainsi le Concours Long, Thibaud, Crespin


Du 14 au 20 novembre à Paris, le Conservatoire de la rue de Madrid, la Salle Gaveau puis le Théâtre des Champs -Élysées pour la finale, ont bourdonné telle une rûche, des prestations des 43 candidats sélectionnés. L’émotion s’ajoutait à la passion et au talent. A la technique fût-elle parfaite et qui seule est insuffisante, devait s’ajouter l’intelligence, le caractère personnel de l’interprétation, la sensibilité, le respect de l’esprit de la partition et du compositeur et ce que l’on nomme parfois le génie, cette touche personnelle qui provoque l’egregore qui mystérieusement soulève un auditoire, fait souvent briller les yeux de larmes de joie et convainc, et c’est le plus important en l’occurence, le jury.

Le jury international était présidé cette année par Salvatore Accardo, fantastique violoniste qui fut lauréat du Concours Paganini à 17 ans et a joué comme soliste avec les plus fameux orchestres (pour le plaisir de l’information, il est aussi l’heureux propriétaire de deux Stradivarius, le Hart (ex-Francescatti) de 1727 et le Firebird (ex-Saint -Exupéry) 1718… On ne peut que souhaiter pareils carrière et violons aux nouveaux lauréats de Gaveau et des Champs-Élysées).

Parmi les membres prestigieux du jury on remarquait les noms de Alena Baeva et Eduard Grach (Russie), Kyoko Takesawa (Japon), Alexander Markov (États-Unis), Paul Hugues (Grande-Bretagne), Mauro Bucarelli (Italie), Geneviève Laurence, Gérard Caussé et Philippe Graffin (France)

Tous les candidats finalistes sont dores et déjà assurés de pouvoir participer à de nombreux concerts. Pour la France seule et à titre d’exemple, près de 21 festivals se sont engagés à les inviter.

Cette compétition fut comme toujours exceptionnelle, Long Thibaud Crespin, tout comme d’autres grands prestigieux concours de musique à travers le monde, c’est d’abord une vive compétition, mais c’est en plus de la passion, de l’émotion, de la beauté, de l’humain et aussi un certain suspense !

Mais qu’attendent donc les grandes chaînes de télévision généralistes pour proposer de diffuser en prime time comme l’on dit, pareil événement réellement ? On voudrait le croire. On eût aimé que d’une telle et belle compétition toute la France s’en emparât et que les noms des lauréats alimentent les conversations et fassent la une de l’actualité ! Chiche… !

Pierre-Alain Lévy


Répertoire des oeuvres ayant servi aux éliminatoires

Witold Lutoslawski : Subito (5mn) – Jean-Sébastien Bach : Sonate pour violon seul nー2 BWV 1003, 3. Andante (5mn) – Niccolo Paganini : 24 Caprices pour violon op. 1 : nー4 en ut mineur (6mn30) – Maurice Ravel : Sonate pour violon et piano, 3. Perpetuum mobile (3mn30)

à la demi-finale

Franz Schubert : Rondo brillant en si mineur D.895 (14mn30) – Pierre Boulez : Anthèmes 1 (9mn). Pablo de Sarasate : Airs écossais op.34 (8mn30) – Johannes Brahms : Sonate nー3 en ré mineur op.108, 4. Presto agitato (6mn30)

Programme des finales

Tandis que pour la finale récital les candidats devaient choisir entre:

Jean-Sebastien Bach: Partita nー3 BWV 1006 (20mn)
Georges Bizet/Franz Waxman : Fantaisie sur Carmen (11mn) –
Richard Dubugnon : Anti Tango pour violon solo, commande du concours (7mn) –
Camille Saint-Saëns : Sonate pour violon et piano nー 1 en ré mineur op.75 (22mn),

Pour la finale concerto, le programme proposé se structurait autour de deux listes à savoir :

Félix Mendelssohn: Concerto en mi mineur op.64 (26mn)
Johannes Brahms : Concerto en ré majeur op. 77 (38mn)
Camille Saint-Saëns : Concerto nー3 en si mineur op.29 (30mn)

puis,

Dimitri Chostakovitch : Concerto nー1 en la mineur op.77 (39mn)
Serge Prokofiev : Concerto nー1 en ré majeur op.19 (22mn)
Jean Sibelius : Concerto en ré mineur op.47 (31mn)


Illustration de l’entête: les lauréats 2014. photo Hervé Boutet.


WUKALI 22/11/2014


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