A major retrospective


Plus de 90 oeuvres de Rembrandt à admirer dans l’exposition du Rijksmuseum à Amsterdam et qui vient d’être inaugurée jeudi 12 février par Sa Majesté le Roi Willem-Alexander. Les oeuvres les plus denses des dernières années de sa vie, de 1652 jusqu’à sa mort survenue en 1669, 40 peintures, 20 dessins, 30 gravures. Une rétrospective bouleversante. Une exposition fruit d’une collaboration internationale réunissant les plus grands musées du monde et les collections les plus prestigieuses: Musée du Louvre, National Gallery of art (Washington), Staatliche Museum (Berlin), Metropolitan Museum (New-York) Getty Museum (Los Angeles), Museumlandschaft (Hessen Kassel), National Gallery of Victoria (Melbourne), Stockholm National Museum.

Une rétrospective des dernières années avec les oeuvres les plus bouleversantes, les plus denses, les plus tendres aussi, pleines d’émotion et d’humanité. Rembrandt est ruiné, les conséquences financières de La Ronde de Nuit ont été un désastre, il perd ses commanditaires, ses clients le fuient, il est seul, son épouse Saskia est morte en 1643. Il est entouré de l’affection et de l’amour de ceux qui l’aiment et l’entourent, sa fidèle servante Hendrickje Stoffels, et Titus son fils, au demeurant peintre et qui l’aide et le soutient. L’un et l’autre d’ailleurs mourront avant lui.

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Les autoportraits se succèdent et le peintre touche à l’introspection intime et douloureuse. Il peint aussi avec tendresse ( Femme au bain) (Hendrickje ), la touche est plus large. Il tisse des liens avec les juifs d’Amsterdam qu’il fréquentait et côtoyait dans le quartier de Breestraat ( La Fiancée juive) où lui-même demeurait. Portraits de ses amis Ephraïm Bueno ou Manasseh ben Israel, ses tableaux inspirés de l’Ancien Testament Le Sacrifice d’Abraham, la couleur est chaude, puissante, charnelle, les rouges sont intenses. La lumière pareillement est irradiescente comme dans la Conjuration de Claudius Civilis (1662) inspirée de Tacite et se référant implicitement à l’histoire des Pays Bas et la résistance contre les Espagnols, le plus grand tableau au demeurant que Rembrandt ait jamais peint. Quant aux dessins, on reste admiratifs tant par les différentes techniques utilisées ( lavis à la plume d’oie) que par le choix des sujets, entre esquisses de personnages ou scènes déjà pleines d’émotions

Une exposition à ne manquer, à voir passionnément jusqu’au 17 mai.

Hannah Rosenberg


Late Rembrandt

Rijksmuseum . Amsterdam


Illustration de l’entête: La conjuration de Claudius Civilis. Stockholm, Nationalmuseum

WUKALI 13/02/2015


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