When islamist barbarians (ISIS) burn musical instruments in Libya and more


Pas un jour ne se passe sans que nous n’apprenions des massacres commis par les islamistes de Daesh (ISIS) en Irak, en Syrie, et maintenant en Libye. Que nous ne voyons des images insoutenables rouges du sang des victimes.

La barbarie aujourd’hui a une origine: l’islamisme salafiste,
un drapeau: noir comme la terre calcinée, ancien étendard d’Al Qaida en Irak
une doctrine: celle d’une charia maturée dans un Coran crépusculaire qui prêche la Guerre sainte mondiale, le djihad,
un uniforme: noir ou léopard et chaque fanatique a le visage dissimulé par une cagoule.

Ces nouveaux Mongols de Daesh (ISIS en anglais), leurs héritiers putatifs en tous cas, menacent l’occident par videos interposées avec un souci effrayant de la mise en scène. Islamo-fascistes, thuriféraires nazis, abominables monstres, ils recrutent des jeunes crétins des petits matins qui trouvent dans leur propagande et leurs provocations sanguinaires des motifs de satisfaction à leurs impuissances consubstantielles quelles qu’elles soient. N’allez surtout point leur dire que ce juif de Freud pourrait peut-être les aider à soigner leurs névroses. Je doute d’ailleurs que les écrits du célèbre docteur viennois garnissent en traductions les rayons des librairies ou des bibliothèques de leurs douars. Ils engagent même dans leurs rangs des enfants pas même adolescents qu’ils entraînent au combat et leur apprennent à tirer en utilisant des armes de guerre.

Olécio partenaire de Wukali

Ces assassins masqués égorgent leurs prisonniers comme l’on sème face au vent. Voilà quelques jours, dans une holocauste atroce, ils ont choisi pour victimes en Libye vingt coptes, c’est à dire des chrétiens d’Égypte. Chacun des prisonniers agenouillés était revêtu d’une combinaison orange sous le contrôle étroit d’un geôlier djihadiste cagoulé pour chaque condamné et immédiatement placé derrière eux et tous alignés le dos à la mer. Un prêche en anglais, (et oui ! ) lu par un individu placé au centre du dispositif moquait les chrétiens et les Italiens. Puis, je ne puis vous dire la suite… elle est insoutenable! Je l’ai cependant visionnée et cette vidéo d’épouvante infernale circule sur Internet. L’abomination ! Les vagues du rivage de cette côte libyenne étaient rouges de sang et ce n’est pas une image!

Aujourd’hui l’on apprend qu’ils organisent des bûchers pour détruire par le feu des instruments de musique et particulièrement des percussions, des batteries de jazz et des saxophones! Dans le bas de la photo d’illustration prise dans la ville de Derna dans l’est de la Libye il y a quarante huit heures, il est inscrit en arabe que «ces instruments ont été brûlés en conformité avec la loi islamique». L’art c’est ce qui élève et qui transcende et la musique c’est aussi ce qui apporte la joie et le partage. Quand on s’attaque aux expressions artistiques, à la musique, c’est la civilisation des hommes, ce sont toutes nos valeurs qui sont prises en otages. C’est chacun d’entre nous qui est menacé ! C’est tout simplement notre approche humaine au monde qui est visée !

Quand voila quelques années je dénonçais avec quelques rares autres «veilleurs» ce qui se tramait dans les arrières cours du Hamas ou dans quelques officines proches des Frères musulmans, j’étais immédiatement accusé de terrorisme intellectuel voire pire! Quand je citais, avec d’autres, les livres ignobles vendus dans les librairies islamiques , ces remugles des Protocoles des Sages de Sion, ou cette propagande antisémite abjecte diffusée dans des feuilletons télévisés ou des manuels scolaires au Liban, ou en Égypte et à Gaza ma voix ne portait pas! Quand des reportages montraient de jeunes enfants instruits par des cadres du Hamas leur apprenant à manier la Kalachnikoff, l’opinion feignait de ne pas voir, de ne pas savoir, de ne pas porter de jugement ! Quand j’opposais deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne enrichis par l’esprit cartésien et le doute méthodologique aux tenants de l’irrationnel et du mépris de la vie, la langue de bois méprisante m’était opposée. Cette toute dernière caractéristique est d’ailleurs la plus fondamentale et la plus inquiétante!

L’attaque à Paris contre Charlie-Hebdo, ces assassinats contre des artistes, des dessinateurs, des journalistes, des policiers ou des personnes pour la simple raison qu’elles sont juives, a bouleversé dans ses profondeurs la société française et plus largement internationale. Ce qui vient d’ailleurs de se produire à Copenhague confirme cette analyse. Mais il serait un peu court que de ne s’arrêter qu’à cet épiphénomène, il convient donc de façon impérieuse et existentielle d’examiner l’état de notre société. Cerveau gauche, cerveau droit, j’ai souvent l’habitude psychologique d’opposer les deux, conscience, savoir d’un côté, réflexe (reptilien) et sensations de l’autre. Il s’agit de bouleverser certaines approches analytiques. Aussi longtemps hélas que subsistera écrit ou imprimé dans le Coran, ce livre sacré d’une partie de l’humanité, des incitations à la haine et à la violence contre l’autre qu’il soit incroyant, chrétien ou juif, il est fort à craindre que tout prêche irénique n’ait de sens sauf à apparaître comme ce qu’il est c’est à dire: une impuissance intellectuelle et certainement la pire des lâchetés.

Il est particulièrement infantile de mesurer les bouleversements des rapports de force de notre planète en termes binaires, en bien et mal. Ceux qui un temps ont cru aux matins qui chantent en chantant l’Internationale n’ont toujours pas fait l’analyse de leurs échecs, de leurs impotences et déplacent vers d’autres thématiques au motif mensonger de la lutte contre l’autre baptisé «capitaliste» ou «sioniste», leurs responsabilités historiques non avouées ni assumées, et aussi très certainement un antijudaïsme et un antisémitisme de gauche structurant mal dissimulé. C’est en France au sein de l’extrême-gauche que ce courant a le plus d’influence damant le pion à une extrême-droite traditionnellement antisémite. Le bouffon Dieudonné sert d’ailleurs de «médiateur» entre ces deux extrêmes.

« Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui. »
Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche, 1883

La force de notre démocratie repose dans le concept même de la laïcité. L’éducation, l’enseignement, le savoir, les arts, les sciences en sont ses fondements. En termes simples, c’est la séparation du sacré du profane ! Les prophètes ou prophétesses de mauvaise foi sont embusqués et aux aguets pour profiter de nos désarrois et de nos peurs et pour casser notre volonté républicaine. Ce qui fait la qualité d’un homme politique, ce n’est pas la force des coups de menton, les mouvements d’épaules et l’habileté à manipuler les idées, les mémoires et les hommes. Ce qui fait un homme politique, c’est avant tout la force de la vérité au détriment parfois de l’intérêt personnel, pour le seul souci du bien-être général et de la santé du pays. C’est la capacité à savoir prendre des décisions et de s’y tenir, c’est souvent éprouver la solitude du marcheur dans le désert.

Ce n’est pas en bêlant avec chèvres que nous aurons capacité à retrouver l’énergie qui nous honore et le rayonnement solaire qui nous donne la force de vivre. C’est en traquant le mensonge, en luttant contre l’obscurantisme, en confrontant les points de vues, en étudiant, en doutant, que nous nous libérerons en nous enrichissant intellectuellement et que nous aurons alors la lumineuse capacité d’être et d’exister et de nous regarder en face avant de croiser le regard de l’autre.

Pierre-Alain Lévy


Illustration de l’entête: instruments de musique mis au feu par les djihadistes de Daesh dans la ville de Derna en Libye


WUKALI 20/02/2015


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