An astonishing PhD in medicine on the topic of NDE


Un événement passé largement inaperçu mais d’une portée peu banale est survenu il y a guère plus d’ un an dans les murs de la Faculté de Médecine de Reims. Le 15 décembre 2014, l’étudiant en médecine François Lallier présente sa thèse de doctorat et obtient les honneurs ; que l’on n’en sache rien n’est pas en soi extraordinaire, car rares sont les thèses de médecine dont la réputation franchit les murs de la faculté, quel qu’en soit le caractère prestigieux. Mais ce n’est pas sa rigueur médicale ni ses qualités intrinsèques qui distinguent cette thèse de quantité d’autres, mais son sujet : les expériences dites de mort imminente, ou EMI, version française des célèbres NDE ou Near Death Experiences, baptisées ainsi par le psychiatre américain Raymond Moody en 1975.

En bref, des gens ayant côtoyé la mort de près rapportent avoir été conscients après leur mort, avoir vu les efforts de réanimation tentés sur eux, et s’être sentis plus conscients que jamais alors que leur électro-encéphalogramme était plat ! La suite est encore plus incroyable puisque bon nombre de ces mourants décrivent une extase typiquement mystique (la phase dite transcendantale), et prétendent souvent avoir rencontré un Être divin, voire Dieu lui-même, ou des familiers déjà décédés. Ces gens sont généralement transformés en profondeur par l’expérience, et ce à vie ! La plupart disent ne plus craindre la mort. Que la presse scientifique se montre discrète sur ce genre de sujet se comprend aisément. Ses implications sont redoutables et font craindre le pire à la plupart des sceptiques, qui y voient au mieux une résurgence de la pensée religieuse. Traiter des sujets pareils, c’est s’exposer à la risée des confrères. C’est pourtant ce qu’a fait François Lallier, sans doute en pleine connaissance de cause, en abordant les expériences de mort imminente ! S’intéresser à un tel sujet, c’est pénétrer dans la zone interdite de ce que l’académie juge être des vérités élémentaires de la science qui ne souffrent aucune remise en cause.

Même l’homme de la rue sait que c’est le cerveau qui génère la conscience ! Certes, on n’a pas la moindre idée du comment de la chose ; comment quelque chose d’aussi matériel que le cerveau peut-il générer quelque chose d’aussi immatériel que la conscience ? Les explications et hypothèses ne manquent pas, mais pas l’ombre d’une théorie solide ne vient expliquer la merveilleuse transmutation du biologique en mental. Cependant, disent les sceptiques, nous avons la preuve de l’origine biologique de la conscience, même des quantités impressionnantes de preuves ! Bien plus qu’il n’en faut pour se convaincre du « substrat biologique » de la psyché humaine !

Olécio partenaire de Wukali

D’autant plus que tout cela est confirmé par nos intuitions les plus spontanées ! Que vous soyez adepte du pétard ou du Ricard, la chose est entendue ! C’est bien le cerveau altéré par des molécules psychotropes qui fait l’ivresse ! La sensibilité de notre cerveau à certaines substances prouve que c’est bien lui qui gouverne nos états de conscience. Donc, si c’est bien le cerveau qui est à l’origine de toutes nos expériences conscientes ou inconscientes, les expériences de mort imminente sont fatalement des illusions créées par le cerveau mourant, ce que ne manque pas de souligner Suzan Blackmore, psychologue anglaise fortement engagée en faveur du matérialisme et du scepticisme. Elle a même bâti la « dying brain theory » ou théorie du cerveau mourant qui expliquerait les diverses phases d’une EMI, phase transcendantale incluse ; les diverses phases de l’expérience ne sont que des effets engendrés par des parties du cerveau en voie de fermeture, nous procurant une sorte de «shoot final », une extase ultime mais hallucinatoire offerte en cadeau par la nature à ses créatures. On se perd en conjectures quant à la raison qu’avait la Nature de doter ses créatures d’une telle programmation, mais le but est atteint ; on a dorénavant une explication plausible de la NDE qui a l’air de satisfaire Suzan Blackmore et tous ses compagnons d’armes, car à n’en pas douter, c’est bien d’une guerre qu’il s’agit ! Une guerre dont l’affaire François Lallier n’est qu’une escarmouche de plus.

On est en droit de l’appeler la guerre des nerfs, celle que se livrent depuis 1850 les partisans d’une naturalisation de la conscience perçue comme pur produit du cerveau, contre ceux qui, venus d’horizon divers, pensent que la conscience n’est pas réductible au biologique. Pendant au moins un siècle et demi, les rationalistes n’ont cessé de se battre pour délivrer les hommes de la pensée magique ; ils estimaient même l’avoir déjà gagnée cette guerre ! mais voilà que la nouvelle génération de postulants au doctorat de médecine sombre à son tour dans une vague spiritualité qui est au mieux une régression ou qui, au pire, amorce le retour de l’Inquisition ! Et ce en 2014 !!! Le ton est âpre ! Il faut dire que le docteur François Lallier n’hésite pas à considérer comme sérieuse l’hypothèse selon laquelle les EMI ont « une base extra-cérébrale », ce qui implique que la conscience jouit d’une indépendance par rapport au cerveau et donc que le cerveau n’engendre pas la conscience, qu’elle n’est peut-être pas située dans le cerveau, un peu comme une station émettrice n’est pas dans la radio ou la télévision réceptrice. Le docteur Lallier affirme même que cette hypothèse d’une conscience partiellement indépendante du cerveau « n’est pas irrationnelle sur le plan scientifique » et s’avère la seule à pouvoir expliquer les faits liés aux expériences de mort imminente. Et il a de prestigieux hommes de science qui pensent comme lui, dont le prix Nobel australien de neurologie, John Eccles ! Il va sans dire que ces conclusions iconoclastes caressent à rebrousse poils l’orthodoxie matérialiste et ne manqueront pas de susciter des réactions émotionnelles très fortes. Mais dans toute cette affaire il y a bien pire ! Le comble de l’embarras, c’est que le jury a officiellement reconnu l’intérêt de ces travaux en accordant ses félicitations au Docteur Lallier. Alors que Lallier frôle l’hérésie ! Envisagerait-il une survie de la conscience après la mort cérébrale ?! Ses pairs, ceux qui lui ont accordé une mention, ont-ils bien saisi les implications qu’on ne manquera pas de tirer de telles conclusions ?

Le problème, et les scientifiques le savent, c’est qu’il y a bien d’autres phénomènes sans rapport direct avec les EMI qui embarrassent sérieusement les neurosciences ; s’il n’y avait que les EMI pour suggérer de telles conclusions, il suffirait de quelques pirouettes pour se tirer d’affaire…mais la réalité s’obstine à fournir aux chercheurs des cas déroutants au possible et il y a quantité de phénomènes psy qui mettent à mal la doctrine faisant de la conscience un sous-produit du cerveau.  Imaginons un jeune homme qui, allant à l’encontre de sa prédilection pour le hot dog, choisit délibérément un jambon beurre, paye et le mange ; vous voilà au cœur d’un des plus grands mystères de la science ! le libre arbitre ! Dans le cadre matérialiste stricte, la conscience est perçue comme une « structure émergente » de structures cérébrales plus élémentaires de nature biochimique et neuronale ; ce sont ces structures matérielles qui agissent dans l’acte de choisir « librement »; le libre arbitre n’est en fait qu’une illusion, tout comme le sentiment d’identité personnelle. Je crois avoir choisi par un acte de la volonté ce jambon beurre, mais en réalité, c’est le cerveau, les tissus cérébraux sous-jacents, largement conditionnés par des années de « formatage », qui ont opéré ce choix. J’ai en somme l’illusion d’être doté du libre arbitre, de même que j’ai l’illusion d’être quelqu’un, d’avoir une identité propre, alors que je ne suis que le résultat des activités de mon corps, de mes organes, mes cellules et, en bout de course, des atomes qui me constituent. Pour le matérialiste, il ne peut en être autrement ; nous ne sommes que des êtres biologiques dotés d’une cérébralité avantageuse par une Nature qui fait tout grâce aux lois , aux hasard, le tout mixé pendant beaucoup de temps….les choses semblent s’être particulièrement bien passées sur cette planète ! Ainsi, au mieux, nous sommes l’équivalent biologique d’une machine équipée d’une sorte d’ordinateur nous permettant de mieux survivre, nous ne sommes qu’un« homme neuronal  » et tous ces thèmes du libre arbitre et de l’identité personnelle sont pour le matérialiste des projections illusoires d’un théâtre intérieur dans lequel je crois jouer le premier rôle. Au cours du siècle précédent, la conception matérialiste semble avoir gagné la guerre, en s’imposant en France avec la sortie de l’ouvrage L’Homme neuronal, (1983) où J.P. Changeux plaide en faveur d’une compréhension purement biologique de la conscience. Cette vision est souvent admise comme un acquis définitif de la science et passe même dans les facultés pour une vérité première qui correspond étroitement à la réalité. Tout le reste est de la « métaphysique ».

Cette vision a puissamment contribué à façonner la culture moderne et à nourrir le pessimisme tragique du XXe siècle ; enfants du « hasard » et de sa sœur la « nécessité » (ensemble des lois gouvernant l’univers), nous sommes le spectaculaire accident, purement fortuit, d’une nature indifférente et notre intériorité est un mirage. Cela ne va pas sans poser de redoutables problèmes à une société qui prendrait au sérieux cette vision de l’homme ; ne devrait-elle pas aussitôt abolir prisons et tribunaux ? Si le libre arbitre et le sentiment d’identité ne sont que des mirages, il ne peut y avoir un seul homme responsable de ses actes ! Difficile d’accorder ses croyances à ses actes quand on est partisan de l’homme neuronal.

Et il y a bien plus que les expériences de mort imminente à se mettre sous la dent ; il existe bon nombre de phénomènes de conscience tout aussi insolites et concrets qui mettent à mal le dogme matérialiste d’une psyché purement neuronale. S’intéresser à ces phénomènes, c’est se laisser tenter par l’envie d’aller chercher ailleurs d’autres hypothèses, ne serait-ce que pour vérifier si elles n’adhèrent pas mieux aux faits ; par ailleurs, c’est exactement la démarche du Docteur Lallier ! Il ne s’est pas contenté de penser que les EMI ne sont que des illusions pour ensuite les ranger dans un tiroir. Il les a étudiées! Il est loin d’être le seul à s’aventurer dans des domaines jugés délicats. Le neurologue canadien Mario Beauregard, au lieu de s’en tenir à la posture qui veut que les expériences mystiques correspondent à des pathologies mentales voisines de l’hystérie, n’a pas hésité à brancher des électrodes sur les crâne de moines bouddhistes en pleine méditation, ou sur des carmélites en prière afin d’analyser la spécificité de la cartographie cérébrale liée à l’activité mentale qui correspond à des états qualifiés de mystiques ou spirituels ; loin de penser que ces expériences reposent sur un socle purement neuronal, Mario Beauregard (rappelons qu’il est un chercheur en exercice à l’Université de Montréal et auteur de nombreuses ouvrages.) affirme avec force que pour lui, les expériences mystiques révèlent la capacité de l’être humain à « entrer en contact avec une force objectivement réelle, transcendantale, un au-delà d’eux-mêmes, du temps et de l’espace », (Du cerveau à Dieu ; plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme, 2008). Des conclusions aussi hardies traduisent bien un relâchement dans le climat d’intolérance parfois fanatique qui régnait dans les neurosciences (et ailleurs) jusqu’à maintenant. Peut-être qu’après tout, le Docteur Lallier peut dormir sur ses deux oreilles sans se retrouver cloué au pilori par des confrères furieux de sa trahison !

Car ni Lallier, ni Beauregard et pas même le Nobel John Eccles ne sont des cas isolés ; ils représentent en fait une tendance, une ouverture qui semble gagner du terrain ; or, la diversité des phénomènes psychiques est loin d’être épuisée par ce bref aperçu ! Que penser des « hommes sans cerveau », c’est-à-dire des hydrocéphales dont le liquide céphalo-rachidien a envahi la cavité crânienne, comprimant le cerveau, au point de le réduire parfois à une mince bande de neurones de quelques millimètres plaquée contre la paroi crânienne ? Un cavité crânienne quasi vide révélée par le scanner aux radiologues stupéfaits ! Assurément, cela ne signifie pas que l’on peut vivre sans cerveau, mais cela souligne pour le moins son extravagante plasticité ,au point de se demander jusqu’où cette plasticité peut aller ! Un cas notable, signalé par le neurologue John Lorber de l’université de Sheffield (UK), concerne un professeur de mathématiques doté d’un QI de 130 et qui a stupéfait les radiologues (cas attesté) qu’il était venu consulter suite à des maux de tête persistants. Un crâne quasi vide !!! Manifestement, le rapport cerveau-conscience semble poser de sérieuses difficultés à la science et les déclarations triomphantes sur leur équivalence paraissent légèrement prématurées ! Comme d’ailleurs le confirment de façon éclatante les recherches nombreuses entreprises pour localiser la mémoire dans le cerveau ; on a même été jusqu’à apprendre un tour simple à des rats, puis on a commencé par retirer des parties du cerveau afin de vérifier dans quelle partie la mémoire se trouvait ; hélas, des rats dont on avait ôté plus de 90% de matière cérébrale n’avaient pas oublié ce tour ! L’expérience fut un échec retentissant et aujourd’hui, il en est qui pensent que nos souvenirs ne sont pas stockés dans notre cerveau. Manifestement, nous ne sommes pas des ordinateurs et notre corps n’est pas une machine.

D’autant plus que les phénomènes de conscience insolites continuent de s’accumuler dans les escarcelles des chercheurs ; Charles Tart, psychologue américain reconnu, affirme haut et fort qu’il existe plusieurs types de phénomènes dits « parapsychologiques » qui sont scientifiquement prouvés, et ce, dans des conditions de laboratoire parfaitement réplicables (Télékinésie, précognition, clairvoyance, télépathie, …) ! il y a même des phénomènes connus depuis longtemps comme l’effet placebo, et son corollaire négatif, le nocebo, qui font l’objet d’une attention accrue ; on redécouvre ce faisant des travaux antérieurs tombés dans l’oubli ! Des pseudo médicaments qui ne contiennent que du sucre mais qui agissent aussi bien, voire mieux que des médicaments authentiques ! Preuve que la conscience peut infléchir le cours effectif du processus de guérison ; si vous croyez à votre guérison, vous avez de bien meilleures chances de guérir. Le nocebo confirme cet effet mystérieux, mais dans le sens contraire ; si vous êtes persuadé de ne pas pouvoir guérir, l’évolution de votre pathologie risque fort de vous donner raison ! Placebo et nocebo confirment l’importance de l’état d’esprit du malade, donc du rôle de la conscience sur l’évolution de sa pathologie. En outre, les phénomènes dits « paranormaux » comme la télépathie s’avèrent difficilement explicables en partant de la vision conventionnelle d’un cerveau-esprit enfermé dans sa boîte crânienne par définition !

Autre exemple du terrain miné qu’est la conscience humaine, c’est l’expression « rémission spontanée » employée pour expliquer en dernière instance une guérison inexplicable et totalement imprévue, comme le cas désormais célèbre d’Anita Moorjani que chacun peut consulter sur internet, parfaitement attesté médicalement et internationalement connu et reconnu. Il s’agit d’une jeune femme vivant à Hong Kong, atteinte d’un cancer gravissime dont l’issue est fatale ; une nuit, la jeune femme glisse dans la mort ; elle va vivre une expérience de mort imminente où elle reçoit d’un être qu’elle assimile à Dieu l’assurance qu’elle guérira si elle accepte de revenir dans son corps afin d’y poursuivre sa vie. Ce qu’elle décide de faire et, contre toute attente, elle guérit au point de ne plus avoir une seule trace de cancer quelques jours plus tard ; quand elle déclare au médecin que pour elle c’est un véritable miracle, il lui rétorque que non, il ne s’agit que d’une rémission spontanée connue de la médecine. Délicat de s’avouer vaincu lorsque la guerre est en cours !

Car la guerre est bien en cours, n’a jamais vraiment cessé et il se peut même qu’elle se soit intensifiée au cours des dernières décennies. Ce n’est pas pour rien que la science anglo-saxonne considère que tout ce qui touche au déroutant mystère de la conscience correspond au « hard problem » (problème difficile) par excellence de notre civilisation scientifique. Comme en témoigne le doctorat hérétique de François Lallier, certains verrous enfermant les neurosciences dans la bienséance matérialiste semblent avoir sauté sous l’effet de la hardiesse des chercheurs, notamment (mais pas seulement) aux États Unis. Faisant fi de l’auto-censure et bravant des interdits implicites, des gens bardés de diplômes s’engagent dans des voies insolites en s’attaquant à des phénomènes jugés trop scabreux jusqu’alors! Gary E. Schwartz, Docteur en médecine, professeur de neurologie, psychiatre et chirurgien à l’Université d’Arizona (ce monsieur a beaucoup à perdre en somme!), s’est aventuré sur un terrain suprêmement chatouilleux en y risquant de surcroît sa réputation : avec des démarches scientifiques adaptées à son sujet, il explore l’au-delà, la médiumnité, le contact avec les esprits ainsi que la survie de la conscience humaine à la mort. Voilà bien l’ultime tabou pour un scientifique ! Il a même écrit plusieurs livres afin de rendre compte de ses recherches et conclusions (La promesse sacrée par exemple.). D’autres explorent des thèmes à peine moins controversés ; ainsi, on étudie aujourd’hui ce qu’on appelle la « mort vaudou » afin de mesurer l’impact des croyances sur le corps ; à l’heure actuelle, il paraîtrait que des recherches sérieuses ont confirmé qu’une malédiction peut très bien provoquer la mort dans un contexte mental approprié. Il en va de même quant aux effets de la prière, qui paraissent activer le processus de guérison et favoriser grandement le retour à l’équilibre. L’influence mentale à distance sur les êtres vivants est particulièrement et activement explorée, même lorsque les effets portent sur la germination de plantes, dont la croissance est accélérée par le simple jeu des intentions humaines ; on demande à des gens de diriger leur attention sur des semences tout en les incitant à grandir, ce qu’elle font, mais bien plus vite. Les célèbres pouvoirs des yogis sont testés et analysés; on enferme dans un caisson hermétique un yogi dont on dit qu’il parvient à contrôler son corps de façon remarquable; ses données physiologiques de base (rythme cardiaque notamment) sont mesurées de façon constante ; il restera plusieurs jours enfermé dans ce caisson, sans boire ni manger ; une fois les données enregistrées, on constate que pendant les premières 30 heures, le rythme cardiaque s’accélère de façon vertigineuse, jusqu’à 250 pulsations par minutes, puis un arrêt total de toute activité cardiaque décelable pendant 5 jours ! Une demie heure avant la fin de l’expérience, le cœur du yogis se réveille et s’emballe à nouveau jusqu’à 250 pulsations minute pour ensuite se stabiliser à un rythme normal. Aucune pulsation enregistrées pendant cinq jours ! Il s’agit de travaux attestés ! On a constaté chez les yogis des pouvoirs surprenants, comme celui d’altérer la température corporelle de plusieurs degrés ! Ou vivre des jours entiers, voire des mois sans apport de nourriture en réduisant volontairement leur métabolisme. Tout cela souligne que l’esprit peut agir sur le corps de façon remarquable, et tend à discréditer l’idée que la conscience n’est qu’un épiphénomène. On a même étudié les aptitudes télépathiques des chiens avec des résultats qui confirment à première vue que si votre chien sait quand vous rentrez à la maison sans que les perceptions usuelles ne puissent intervenir, et qu’il vous y attend même lorsque vous rentrez de façon imprévue, inutile d’alerter la presse ! C’est un fait attesté par des expériences depuis assez longtemps déjà et qui , jusqu’à présent, n’ont pas été discréditées. Messieurs les sceptiques, tirez les premiers….

La réincarnation, l’impression d’être observé, les visions dites « terminales »qu’ont un très grand nombre de mourants durant l’agonie, le soudain retour à la pleine lucidité de gens en phase terminale d’Alzheimer ou de démence dite sénile, l’hypnose, ou encore la foi qui déplace peut-être des montagnes mais qui suscite à coup sûr des stigmates ! les expériences de mort partagée….quantité de chercheurs semblent penser qu’une autre vision de la conscience est non seulement possible mais plus plausible face à cette déferlante de phénomènes qui ont désormais le droit de citer. S’agit-il d’une poussée passagère de l’irrationnel ? Ou bien serait-ce que la vision de l’homme neuronal héritée des deux derniers siècles ne soit pas la vérité définitive sur la conscience ? ce qui en soi n’aurait rien d’étonnant mais refléterait plutôt la marche normale de la science où une théorie jugée souvent définitive est remplacée par une autre ; le cas le plus célèbre est celui du modèle cosmologique de Ptolémée remplacé par celui de Copernic, ou encore le créationnisme naïf remplacé par l’évolution des espèces.

Sommes-nous en plein changement de paradigme, c’est-à-dire de vision globale de ce qu’est la réalité ? Si oui, la conscience y jouera sûrement un rôle central. Certains chercheurs en sont convaincus et pensent que s’en tenir à l’homme neuronal, c’est réduire le mystère du monde ; l’homme n’est pas seulement un paquet de cellules, mais un tout ordonné qui n’est pas seulement matériel et qui a besoin de prendre la mesure réelle de son être au monde si mystérieux. La bonne nouvelle du front c’est celle-là surtout ; que des gens audacieux mais sérieux comme François Lallier puissent désormais sortir des cadres rigides de l’homme neuronal afin de regarder plus en profondeur le mystère de la condition humaine, voilà qui ne manquera pas de renouveler l’enthousiasme du grand public pour la recherche scientifique. Quand on songe qu’il en va de même dans de nombreux domaines de la recherche scientifique (cosmologie, évolution darwinienne, la nature de l’atome ou de la lumière, la cosmologie du Big Bang, etc), on ne peut que se réjouir ; après avoir désenchanté le monde et lui avoir ôté son mystère, la science s’apprêterait-elle à le réenchanter ? Ce serait non pas une bonne, mais une excellente nouvelle ! Et que Dieu nous garde des idées reçues, même parées des prestiges de la science !

Didier Couronne


WUKALI 26/01/2016
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