When the so called « classical music » meets animation movie


Théodore Ushev est un réalisateur canadien d’origine bulgare. Sans l’ombre d’un doute il a la patte des créateurs de cette Europe centrale qui a donné tant d’artistes et tant de peintres. Gloria Victoria (2013) est une sorte de thrène, réminiscence de la Grèce antique, une longue déclamation funèbre sur la guerre. Avec comme musique d’illustration sonore le premier mouvement de cette sublime symphonie n° 7 de Dimitri Chostakovitch, dite Léningrad, célébrant le martyr des habitants et les affres du combat, Théodore Usher revivifie les principes et formes du cubisme, du surréalisme avec au passage des évocations graphiques droit sorties du Bauhaus, pour accuser comme un procureur, la guerre et son lot d’horreurs, de douleurs, de massacres et de sang.


Les allusions graphiques à ces moments d’histoire tragique tel Guernica ou aux bombardements de Dresde voire à Starwar sont évidents. Le rythme imprimé par Chostakovitch à sa symphonie donne un force aux images de Théodore Usher. Nul besoin d’aller plus loin pour considérer ce film comme du grand art et un excellent support pédagogique.

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Théodore Usher est installé au Canada depuis 1999. Ce changement dans sa vie, venant de Bulgarie, l’a propulsé sur le devant de la scène cinématographique, il a enchaîné depuis de nombreux réalisations avec succès où il excelle dans une vision habitée de son talent.

Pierre-Alain Lévy


WUKALI 23/01/2016
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