The efforts of a romantic poet and writer to gain inspiration, a 3D animation movie
De toutes les vertus que possèdent le film d’animation, la capacité de s’inscrire dans un univers fantastique est très certainement une des plus importantes. Si par exemple il nous a habitué à nous raconter des histoires dont les héros sont des animaux aux allures anthropomorphes et que cela nous semble tellement naturel aujourd’hui, il a aussi su ces dernières années se renouveler dans son esthétique notamment grâce aux nouvelles techniques d’animation 3D, pour renouveler les formes dans une attitude toute Schumpeterienne de construction destruction comme le dirait l’excellent [**Luc Ferry,*] s’inscrivant aussi de même manière dans un champ de l’histoire de l’art et de la peinture contemporaine en particulier.
[**Sang d’encre*], le film que nous avons choisi pour illustrer cette séquence, et réalisé par [**Tom Gouill, Jeoffrey Lavanche et Mélanie Tournois*] en 2012 (Bachelor Infographie 3D de Bellecour Ecoles, Art Design & Entertainment), raconte les déboires d’un écrivain qui recherche l’inspiration, griffonne sans conviction des lignes et des pages vaines et stériles quand arrive tout d’un coup une démone qui le subjugue, une figure féminine, noire, insaisissable, séductrice, évanescente et changeante, liquide et protéiforme, cette inspiration et ce style qui ne viennent pas, ce sang d’encre qui constitue la trame même de ce court métrage. L’idée est intéressante, romantique en diable, si j’ose ainsi dire, quelque peu faustienne et certes très littéraire, c’est peut-être d’ailleurs ce qui me plait bien je le reconnais volontiers. Gageons que ce même sujet puisse être repris et enrichi. Quoi qu’il en soit c’est dores et déjà une réussite, celle aussi faut-il le reconnaitre d’une, osons le mot, fantastique technique au service d’un imaginaire quasi illimité
[**Pierre-Alain Lévy*]
WUKALI 24/09/2016
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