Crimes and other entertainments in Praha in early 17th century, an excellent thriller !

Plus de quatre cent ans après sa mort, voilà une nouvelle réponse à la question qui a fait couler beaucoup d’encre depuis plus de 400 ans : quelle est la cause de la mort de[** Tycho Brahé*] ? Nous sommes en 1601 à [**Prague*] à la cour de l’empereur [**Rodolphe II de Habsbourg*] beaucoup plus intéressé par les femmes et l’alchimie que par la politique. Son mathématicien en chef et astrologue (à cette époque l’astrologie concernait aussi bien l’étude des astres que leur influence sur tout un chacun à travers les thèmes astraux auxquels l’empereur était quel peu addict) était Tycho Brahé qui avait trouvé refuge à Prague après avoir été chassé du Danemark par le roi [**Christian IV*] qui le soupçonnait d’avoir été l’amant de sa mère la [**reine Sophie*]. Brahé doit exposer sa théorie du géo-héliocentrisme pour expliquer le mouvement des étoiles sans remettre en cause les canons de l’église catholique apostolique et romaine (compromis entre le système géocentrique de [**Ptolémée*] et la conception héliocentrique de [**Copernic)*]. La présentation qu’il fait avec son élève, un certain [**Johannes Kepler*] (excusez du peu) se déroule devant un parterre prestigieux dont le légat du pape, le cardinal [**Roberto Bellarmin,*] qui l’année précédente a présidé le tribunal de l’Inquisition ayant condamné Giorgiano Bruno, le peintre de la cour Speingler, le médecin alchimiste Michael Maier, l’ambassadeur d’Angleterre le duc de Dorchester et sa belle et non moins espionne lady Margaret, l’ambassadeur du Danemark l’inquiétant Löweinhielm et quelques autres. A l’issue de la réception Tycho Brahé  est retrouvé mourant dans le cabinet de curiosités du château. L’empereur consigne tous ses invités dans le château et confie l’enquête au capitaine des gardes Josef Kassof. Mais les meurtres continuent, Jeep le nain de Brahé et la sœur de l’astronome : Sophia, sans compter la servante Katia. Aidé par son neveu Matheus, Kossov après bien des fausses pistes finit par trouver l’assassin et ses motivations.

Pour le savoir, il faut lire Le songe de l’astronome. Comme ce livre est publié dans la collection Grands détectives des éditions 10/18, vous êtes certain de passer un très bon moment de lecture tout en vous instruisant.

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Bien sûr les spécialistes feront la fine mouche pour une ou deux imprécisions historiques, mais tout le reste est conforme à la réalité historique, dont l’élément le plus important de ce roman : les circonstances de la mort de Tycho Brahé à Prague le 24 octobre 1601. Longtemps les historiens ont défendu empoisonnement au mercure, mais en 2010, le corps de l’astronome avait été de nouveau exhumé à nouveau de son tombeau à Notre Dame de Tyn à [**Prague*], et les analyse de ses ossements et des poils de sa barbe a totalement et définitivement tout idée d’empoisonnement tant au mercure qu’avec un autre produit mortel. Il est à peu près certain que Tycho Brahé est décédé de cause naturelle, voire des conséquences des problèmes rénaux qui le faisaient souffrir.

Cette nouvelle analyse du corps a mis aussi fin à un beau mythe : Tycho Brahé a eu le nez coupé dans sa jeunesse lors d’un duel, sa prothèse n’était pas en or mais simplement de bronze. Mais ce minuscule point de détail n’altère en rien le plaisir de la découverte de cette cour autrichienne vraiment très atypique au vue de l’idée que l’on se fait d’une cour impériale.

Vivement que Josef Kassof se voit confier une nouvelle enquête !

[** Émile Cougut*]|right>


[**Le songe de l’astronome
Thierry Bourcy et François -Henri Soulié*]
éditions 10/18. 7€50


WUKALI 01/09/2016
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