Didier van Cauwelaert, once a prix Goncourt
Jules est de retour. Jules, le labrador guide d’aveugle si attachant qui s’est retrouvé au chômage depuis que sa maîtresse à retrouver la vie. Jules comme toute personne sans emploi déprime d’autant que ses maîtres, Alice et Zibal se sont séparés car se dernier couche avec sa chef comptable. C’est un tout petit peu plus compliqué car Alice est partie quand la richissime et non moins magouilleuse Fred lui a fait croire qu’il l’a trompée, alors qu’il ne le fit qu’après son départ.
Mais Jules est devenu chien pour épileptique et il obtient des résultats tels que ses « patients » guérissent. Et puis un jour on prévient Zibal que Jules va être euthanasié car il a sauvagement agressé un jeune paralytique. Alice quant à elle ne peut être que très difficilement jointe car elle s’occupe de la réinsertion par la peinture des éléphants battus.
Entre temps Jules est tombé amoureux de Victoire, une chienne de la gendarmerie, détectrice d’explosifs mais qui a perdu son odorat quand un terroriste en se faisant sauter lui à abîmer son museau.
Bien sûr tout est bien qui finit bien, mais avant le dénouement final, il se passe bien des péripéties.
Le retour de Jules est une gentille fable des temps modernes mélangeant étroitement l’humour et l’émotion autour de l’amour ; amour entre les humains, amour entre les animaux, amour des animaux pour les humains et réciproquement. De l’amour mais aussi de l’empathie de certains animaux pour les humains, de tous les humains qui ne savent pas toujours les comprendre. Le meilleur exemple est ce maire qui veut éliminer Jules, alors que s’il a agressé ce garçon c’est parce que… vous le saurez en liant le livre.
Mais Le retour de Jules nous fait découvrir une chose que bien peu connaissent : certains chiens savent détecter la survenance des crises d’épilepsie. Ils essaient avant leur déclenchement de prévenir le malade, de même le forcer à s’asseoir ou à s’allonger pour qu’il ne tombe pas et ne se blesse pas ou pire.
[**Didier van Cauwelaert*] mène bien des combats, dont celui là. Ainsi il travaille avec des neurologues sur le projet ESCAPE qui travaille sur les chiens sachant détecter les crises d’épilepsie. Ce roman est un merveilleux vecteur pour informer le grand public sur ces animaux qui peuvent nous sauver.
[**Le retour de Jules
Didier van Cauwelaert*]
Éditions Albin-Michel.16€50
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WUKALI 19/05/2017