A huge empire, a short existence


Un ensemble d’archives chinoises vieilles de plus de 600 ans et concernant l’empire qu’a créé [**Genghis Khan*] viennent d’être traduites en mongol. L’empire que créa Gengis Khan (auparavant appelé Temüdjin) fut un de plus grands qui ait jamais existé, il se développa des confins de la [**Chine*] jusque très loin à l’ouest en Europe aux abords de Cracovie en Pologne. Les Mongols conquirent la plus grande partie de la Chine à l’exception de la Chine des Song du sud, et ils se sinisèrent jusqu’à créer une nouvelle dynastie chinoise celle des [**Yuan*] (1271-1368). Rappelons que Genghis Khan dont la date de naissance est incertaine(1155-1167 ?) mourut en 1227 et c’est sous le règne de[** Kubilai 忽必烈*], son petit-fils (1260 à 1279 ), que [**Marco Polo*] parcourut la Chine ou plus précisément l’empire Mongol qui dominait alors. Nombre d’indications sur l’administration mongole sont d’ailleurs données par le voyageur et marchand vénitien qui raconte ce qu’il voit dans son livre : Le Devisement du monde. L’empire dura près de 120 ans avant de disparaître. L’immensité des terres soumises et la difficulté à communiquer sur toute son territoire eurent raison de l’empire.

Ce fut un empire nomade qui se développa à la vitesse des galops de ces petits chevaux mongols faits pour la steppe et de leurs cavaliers-archers qui parcouraient d’énormes distances jusqu’à 60kms par jour de relais en relais, ne se nourrissant bien souvent que d’ail et du sang bu à même une veine de leur monture coupée sur le cou, ou de viande cuite à cru sous les fesses du cavalier sur son cheval. Le cavalier mongol était armé d’un petit arc à double courbure caractéristique et d’une portée jusqu’à 300m. La stratégie de l’armée mongole contre ses ennemis était subtilement élaborée, utilisant notamment de feintes fuites qui pouvaient durer des jours et qui se terminaient en traquenard pour les poursuivants croyant avoir prise sur un ennemi qui semblait se dérober alors qu’il ne s’agissait en fait que d’une ruse tactique. La discipline au sein de l’armée était rigoureuse. La conquête mongole fut violente et impitoyable pour les peuples vaincus terrorisés et passés au fil de l’épée, les têtes tranchées et plantées sur des pics ; des archives bouddhistes racontent par exemple le bain de sang que fut le massacre de toute la population de [**Bâmyân*](1221) en[** Afghanistan*] sur l’ordre de Genghis Khan pour se venger de la mort de son neveu tué au combat.

Les archives concernent près de 15 livres répartis en 210 volumes et chroniquent la montée en puissance de l’empire mongol jusqu’à sa disparition. Ils furent écrits dans une calligraphie chinoise classique. Ces livres furent rédigés sur l’ordre de l’empereur[** Zhu Yuanzhang*], premier empereur de la [**dynastie Ming*] (1368-1644).

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Jamais ces livres n’avaient été traduits en langue mongole, chaque tentative envisagée aux cours des siècles écoulés n’ayant jamais abouti. La traduction de ces archives et de cette mémoire historique a débuté en mars 2014 effectuée par 16 experts de la langue et de la culture mongole. L’ensemble du corpus éditorial sera publié dans les deux ans à venir.

[**Pierre-Alain Lévy*]


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WUKALI 24/08/2017. (Précédemment publié le 03/03/2017)

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