Metz during the German annexation before the 1st WW
[**Maxime Bucciarelli*] a deux passions dans sa vie : le vin et la ville de[** Metz*]. Maxime Bucciarelli est un vrai passeur de mémoire, un transmetteur de culture. Il suffit de voir tous les ouvrages qu’il a publié pour en être persuadé. J’oubliais, Maxime Bucciarelli est aussi un historien. Les connaisseurs reconnaissent en lui l’historien des vins de Moselle. Soit, c’est un amateur de vins particulièrement éclairé, de tous les vins serait plus exact, mais c’est aussi, surtout et avant tout un expert en vins de Moselle, ces nectars chantés par le poète romain [**Assone*] (qui vantait aussi le charme de ses vignes de la région bordelaise, dans un endroit qui fut catholisé par un certain [**Saint Emilion*]), qui ont failli disparaître et que des passionnés ont su faire revivre et optimiser pour en faire des vins de qualité. Il les connaît mais aussi il connaît leur histoire depuis,,, depuis au moins le temps des Romains. Seul problème, les Romains ne connaissaient pas la photographie !
Maxime Bucciarelli est un collectionneur, un collectionneur de (vieilles) cartes postales et de (vieux) clichés photographiques. Même lui n’en connaît pas le nombre exact qui doit dépasser la dizaine de millier ; tous portent sur ces deux passions.
Maxime Bucciarelli n’est pas un écrivain, dans ses livres n’allez surtout pas chercher des pages interminables de textes plus ou moins « savants » et trop souvent « pompeux ». Non, par un choix toujours très subtile de ses photos, il nous recréé un univers disparu. Qui n’a pas vu les photos du mont Saint Quentin sans un arbre, mais couvert jusqu’au sommet de vignes, n’a rien vu, n’a qu’une vague notion de ce que fut la vie et la culture des anciens messins.
Quand un gascon arrive à Metz pour des raisons professionnelles et qu’il veut comprendre les particularités de la ville, très vite il comprend que la période d’annexion a profondément marqué la culture et les mentalités locales. C’est un moment de l’histoire qui revient très vite dans les discussions, voire dans des réflexions. Le gascon au bout de moins de 5 minutes de discussion est certain d’entendre : « avec votre accent on voit bien que vous êtes un français de l’intérieur » (à quoi l’intéresse répond : « et vous un français de l’extérieur ») ; cette simple réflexion, plutôt amicale est un signe très prégnant de la déchirure qu’à pu représenter la période d’annexion.
A travers ce livre, nous comprenons la politique de l’Empire : faire bénéficier la ville de Metz de tous les avantages de la modernité, de la grandeur et de la puissance du Reich, non seulement pour que les autochtones adhérent à leur nouvelle patrie, mais aussi pour servir en quelque sorte de « vitrine » du « génie » allemand.
Voilà un livre qu’il faut absolument offrir à tous ceux (et ils sont nombreux) qui aiment Metz. Une excellent idée de cadeau pour Noël.
Les années impériales 1871-1914
Maxime Bucciarelli*]
éditions Serge Domini. 29€
[(
– Cet article vous a intéressé, vous souhaitez le partager ou en discuter avec vos amis, utilisez les icônes Facebook (J’aime) ,Tweeter, + Partager, positionnées en contrebas de la page.
– Retrouvez tous les articles parus dans Wukali en consultant les archives selon les catégories et dans les menus déroulants situés en haut de page
Contact : redaction@wukali.com
WUKALI 11/12/2017)]