Transhumanism, craddle of a new literature

Voilà un roman futuriste (un futur proche puisque l’action se déroule en 2020) qui aborde un sujet d’actualité : le transhumanisme. Mateo, médecin urgentiste a un accident de moto qui le plonge dans un profond coma. Les liaisons qu’il a subies sont telles que s’il survit, il n’aura qu’une vie végétative tout en restant aveugle. Mais ses parents et sa fiancée Lou prenne contact avec Sacha, son ami d’enfance qui est devenu un chirurgien en neurochirurgie réputé qui travaille sur la vue. Travaillant dans une clinique en Angleterre il est réputé (et parfois critiqué) pour ses travaux dans le domaine de l’intelligence artificielle). Grâce à lui, Mateo est guéri, peut redevenir un homme « normal » même s’il est équipé de prothèses électroniques lui permettant, en outre, de voir. Mais très vite, Mateo a des attitudes, des pensées qui le « modifient ». Ainsi, il est obsédé par l’idée que Sacha et Lou ont couché ensemble et il se montre de plus en plus violent contre sa fiancée. Il a des visions particulièrement sanglantes, des « absences ». Accusé d’un meurtre dont il n’a pas souvenir de l’avoir commis, il entame une fuite pour échapper à la police, dont une commissaire spécialisée en cybercriminalité, et essayer de comprendre exactement ce que Sacha a fait lors de l’opération. Son ami est-il décédé ? Son ami lui voulait-il du bien ou avait-il besoin d’un cobaye ? Et qui finance ses recherches ? Dans quel but ?

Voilà qui est alléchant comme programme, et le début du livre de [**François Luciani*] répond à l’entente du lecteur, le début, après c’est un autre problème. La rupture est l’enterrement de Sacha : il vient de sauver Mateo avec des moyens techniques qui laissent à penser que l’immortalité est peut-être à portée de main, et c’est lui qui meurt à moins de quarante ans. Le lecteur pense qu’il va avoir toute une réflexion philosophique voire éthique sur le transhumanisme, et de fait le reste du roman n’est pas à la hauteur de ses espérances.

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L’errance de Mateo est quelque peu improbable (venir avec un chien en Grande-Bretagne en venant de France est de la vraie science-fiction), il est dommage qu’il n’y ait strictement rien sur le travail de la police spécialisée en cybercriminalité, et surtout à l’exception d’une tirade plus que poussive d’un individu que Mateo rencontre de façon plus qu’improbable, il n’y a strictement rien sur le transhumanisme et ce qu’il peut réserver à l’avenir. Tout au plus, pour sauver Apnée du naufrage, peut-on çà et là percevoir des pistes de réflexion autour du libre arbitre, de la liberté individuelle quand nos sens sont pilotés par des moyens informatiques.

[**Apnée*] est l’exemple d’une bonne idée qui n’est pas exploitée en profondeur. Dommage !
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[** Émile Cougut*]|right>


Apnée
François Luciani

éditions Fauves. 19€


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WUKALI 13/01/2018)]

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