Some sort of a social story taking place in Northern France, a good writing style


[**Hénin Liétard*], tout de suite on pense aux Hauts de France (en haut de la carte, car si on restait encore exigeant avec les définitions de la géographie, on devrait penser au bas de la Métropole), au « Nord », à la grisaille et autre lieux communs que notre inconscient véhicule, qui comme tous les lieux-communs n’ont qu’un rapport souvent très lointain avec la réalité des faits.

Hénin Liétard, un nom que les lecteurs d’Hara-Kiri ou de Fluide glacial connaissent, une sorte d’anarchiste particulièrement sympatrique, luttant contre toute idée de « politiquement correct », « ça-ne-se-fait-pas » et autres conventions désuètes.

Dans [**Marcher sur les bas-côtés*], on retrouve tout ce qui fait son style, sa patte mais aussi sa révolte, sa volonté de vivre sa vie, une vie choisie et non subite. Et pourtant, des obstacles il a du en surmonter : enfant tuberculeux, il passe des années en sanatorium (au détriment de l’école, ce qui est loin d’être une punition pour lui) ; issu d’une famille de mineurs de charbon, son avenir est sous terre et comme son grand-père ou son père mourir jeune de la silicose. Mais sa mère, et surtout sa marraine, le font embaucher dans la société de distribution des eaux où il va relever les compteurs et faire payer les factures.

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En même temps, il est un adolescent «  normal » : avec sa mobylette et sa « bande », il fait les « 400 coups » dans son petit territoire, poussant jusqu’à la Belgique, prenant des « risques », à cette âge on est sans grandes limites et la mort est un concept absent de leur univers.

[**Hénin Liétard*], dans son style fait de grands coups de pinceaux, de tâches, le tout mâtiné de « chti », nous peint des portraits des « petites frappes » locales, de bonnes sœurs somme toute très empathiques, de certaines personnalités locales hautes en couleur comme Zigzig et son Babouin de père ou Jean Marais l’alcoolique millionnaire sans compter des petites combines plus ou moins minables ou des dérapages sans grandes conséquences. C’est aussi une époque ou les jeunes garçons, comme notre héros découvrent la sexualité, sûrement pas l’amour physique, mais plus l’assouvissement des poussées d’hormones.

Une époque, une bouffée de jeunesse, d’insouciance le tout avec une volonté à toute épreuve pour essayer de sortir de la fatalité de son milieu social.

[**Émile Cougut*]|right>


[**Marcher sur les bas-côtés
Hénin Liétard*]
éditions Le Dilettante. 18€
mise en vente en librairie le 2 janvier 2019


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WUKALI Article mis en ligne le 21/12/2018)]

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