The core of French spirit in the most popular play, with panache and grandeur


A la fin de l’envoi, il nous touche !

Écrin rouge et or, ambiance feutrée, le Théâtre du Jeu de Paume d’Aix en Provence est le lieu idéal pour accueillir [**« Edmond »*]. Un lieu chargé d’histoire. Et celle que l’on va vous raconter est des plus belles. La naissance de « Cyrano de Bergerac » ou les tourments d’[**Edmond Rostand*]. En route dans les coulisses de sa création.

[**Cinq Molières*] : voilà qui interpelle et donne envie d’en savoir davantage. Si en plus le metteur en scène s’appelle [**Alexis Michalik*], notre intérêt est à son comble. On garde en mémoire le Porteur d’histoire et le Cercle des illusionnistes (déjà trois Molières !)

Olécio partenaire de Wukali

Avec [**Edmond*], c’est toute la troupe qui est récompensée en 2017 par ces 7 nominations, ces 5 Molières.

Formidables les 12 comédiens, pourquoi dis-je 12, car ils sont en fait une trentaine d’acteurs pour trois distributions, qui montent sur scène. Des équipes prennent le relai. Il faut laisser les acteurs se reposer. Le triomphe, les tournées, la pièce est prise dans un tourbillon exaltant depuis plus de deux ans déjà, « Exaltant, grisant » nous disent les acteurs à l’issue du spectacle. Ah, la belle l’énergie déployée dans cette pièce de plus de deux heures !

Quelle bonne idée de nous faire partager les coulisses de la pièce en devenir. Avec beaucoup de dérision, d’humour, d’intelligence, car, comme un coup de poker, on parle d’une pièce qui n’existe pas. On parle d’un auteur, dont on ne parle pas. Edmond n’a pas encore trouvé son public. Mais on parle aussi d’un comédien, [**Constant Coquelin*], qui apporte de l’eau au moulin de la création et va passer commande. Urgence, il faut écrire et vite ! L’ambiance en France est morose. 1896, 1897, on plante le décor : [**Sadi Carnot*] assassiné, la République souffre, les scandales politiques se succèdent. Voilà qui favorise les pièces de boulevard et les vaudevilles. Nous croiseront en chemin [**Courteline*], [**Feydeau*] et bien d’autres qui regardent [**Edmond Rostand*] de bisc-en-coin. [**Sarah Bernhardt*], admiratrice fervente et passionnée, le soutient. Il suffirait d’écrire mais voilà que la troupe répète alors que tous les actes ne sont pas créés. Au final, il y en aura 5 ! Car inopinément, le jeune Edmond, pourtant marié et amoureux, a trouvé une nouvelle muse, la jolie habilleuse de la capricieuse [**Roxane*]. Elle adore sa plume et lui écrit en retour de belles lettres d’amour. Sans savoir qui il est. Souvenez vous ! Cyrano aide un ami à trouver les mots pour déclarer sa flamme avec esprit. Là, on colle à l’œuvre originale. Il suffit de faire la part des choses, et l’aventure peut commencer entre fiction et réalité.

Dans un déferlement de décors, qui s’enchainent à un rythme effréné, on file au Moulin rouge, on y danse, on y danse, on s’attarde au café, on y croise [**Georges Méliès*] ou encore [**Anton Tchekhov*] ; on découvre les filles d’une maison de passe, dont les propriétaires, les producteurs d’Edmond, à la manière des caïds corses, roulent les R et des épaules pour proférer des menaces – Ils en font des tonnes, mais on pardonne – L’argent au cœur du débat, les cœurs qui se débattent. Qui aime qui ? A travers les rimes et la prose on y perd son latin, à défaut du français. D’aucuns pourraient s’y perdre tout court, dans ce patchwork de tableaux, qui pourrait évoquer l’usage en vogue du zapping. Si ce n’est que l’on zappe sur une seule et même belle histoire. et quelle performance pour ses acteurs zappeurs, qui virevoltent d’un rôle à l’autre.

Edmond Rostand, jusqu’au bout, redoute que sa pièce [**« Cyrano de Bergerac »*] ne déplaise au public. Jusqu’au bout de notre soirée, on l’accompagne, sans inquiétude aucune, car on connaît la suite. S’il a peur, nous pas. Au contraire, dès les premiers vers, nous jubilons devant tant d’esprit. Il connaitra le Triomphe, Edmond, mais aussi [**Alexis*], dont la plume s’interpose pour croiser le fer. Oui, il va nous mener jusqu’à la mythique première de « Cyrano de Bergerac » au théâtre de la porte Saint-Martin, un succès jamais démenti.

[**« Edmond »*] est « un vrai théâtre de troupe« . Pas facile à jouer, tout comme le fut la pièce « Cyrano de Bergerac » en son époque. Une pièce imposante. De belles trouvailles de part et d’autres. Nous assistons à la naissance des célèbres répliques de « Cyrano de Bergerac », comme celle du nez, découvrons la scène du balcon, transposé par celle de l’ échelle, d’où la belle s’écriera « qui donc m’appelle ? » Et vous savez qui est dans le noir ? Christian, enfin, Edmond, ou plutôt, Cyrano, qui aujourd’hui et pour longtemps encore, restera, grâce à Edmond d’[**Alexis Michalik*], sous les feux de la rampe.

On attend la version cinéma en janvier 2019 !
Encore deux dates à Aix au Théâtre du jeu de Paume :
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 Vendredi 21 déc. 2018 20:00
 Samedi 22 déc. 2018 20:00

 Jeudi 27decembre 20h à [**Mulhouse*] au théâtre de la Sinne
 Samedi 29 décembre au Bozar de[** Bruxelles*] 21 h

La pièce se joue encore au théâtre du Palais Royal à [**Paris*], avec une autre équipe.
Pour réserver :

[**Pétra Wauters*]|right>


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WUKALI Article mis en ligne le 21/12/2018)]

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