Obesity central topic of this novel, with sympathy and humanity
L’autruche c’est le surnom que Margaret Pitt, alias Maggie, a du supporter durant son enfance. Cette Américaine de la côte ouest a toujours montré des signes d’une obésité certaine. Maintenant, après de brillantes études de droit, elle a fui son père alcoolique et sa mère plus qu’étouffante et se retrouve à Paris. Elle est totalement complexée par ce corps qui est le sien et qu’elle ne supporte pas : sa souffrance est moins dans le regard que les autres portent sur elle que par son propre regard. Elle est seule mais a deux amis, deux vrais amis : Jason, un américain homosexuel qui travaille dans un salon de tatouage et Bouddha, un jeune homme obèse victime d’une maladie orpheline qui l’empêche de se mouvoir et qui tient un « blog » autour de l’obésité. C’est un homme plein d’empathie, qui sait qu’il va mourir et qui veut aider les autres.
Maggie, un jour est convoquée pour un entretien d’embauche dans une de ses « start-up » américaines qui connaissent un développement exponentiel. Elle pensait y aller pour un poste de juriste, elle est embauchée comme assistante juriste et surtout comme la future icône pour la campagne internationale que va faire l’entreprise sur le bien-être au travail. La première séance avec le photographe, une sorte d’ours mal léché particulièrement désagréable, est un désastre : elle ne peut valoriser ce corps qu’elle rejette. Mais, progressivement, au gré des rencontres dans son entourage, elle va évoluer. Il y a Louis-Valentin, le jeune médecin de l’entreprise qui est attiré par elle et ses rondeurs ; Sandra, la maquilleuse qui sait la transformer ; sa collègue juriste Leïla, elle aussi obèse mais qui est une reine de la couture et qui l’habille, et par hasard, un grand couturier, Gabbanio, rejeté par la profession depuis qu’il a brûlé sa collection. A leur contact, elle va changer progressivement, elle va s’imposer dans son travail, arrêter de subir et les autres et sa vie. Sa transformation, son évolution, s’effectue aussi grâce à Bouddha qui, au-delà de la mort, est toujours à ses côtés.
[**Le vol de l’autruche*] est un roman sur la résilience et l’acceptation de soi, de qui nous sommes, moralement et physiquement. Il faut savoir, nous dit l’auteur, surmonter nos complexes, ne jamais subir et surtout être attentif à toutes les mains qui sont tendues vers nous. Comprendre que si nous ne nous trouvons pas « aimable » (au sens le plus étymologique du terme), cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas aimés. Le tout c’est de savoir ouvrir les yeux et d’être prêt à recevoir.
Non ! Ne pas répondre aux standards physiques de la société, n’est pas un handicap quand on sait en faire une force et s’accepter tel que la nature nous a fait.
A partir d’un sujet original et d’actualité, [**Crysten Sullivan*] signe un roman plein d’humour et d’optimisme sur la différence.
[**Le vol de l’autruche
Crysten Sullivan*]
éditions Carnets Nord. 16€
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Contact : redaction@wukali.com
WUKALI Article mis en ligne le 27/04/2019
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