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Exposition: 1940 – Les Parisiens dans l’exode

par Pierre-Alain Lévy

The exodus of Parisians fleeing nazi invasion

Inauguré le 25 août 2019 à l’occasion du 75e anniversaire de la Libération de Paris, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin retrace, dans sa première exposition temporaire, l’épisode tragique de l’exode vécu par les Parisiens en [**juin 1940*]. Alors qu’en 2020 aura lieu la commémoration de cette année charnière dans l’histoire de la France, des archives, photographies, films, dessins et témoignages réunis pour la première fois dans une exposition, éclairent ce traumatisme collectif.

– [**Juin 1940*][** : il y a 80 ans, Belges, Luxembourgeois et Français partent sur les routes, fuyant l’avancée des troupes allemandes.*]

Deux millions d’hommes, de femmes et d’enfants quittent [**Paris*] en quelques jours… Ils rejoignent les six millions de personnes déjà prises dans la tourmente. Ce mouvement de masse vers le sud ou l’ouest de la France prend de telles proportions que la référence à la Bible s’impose rapidement pour le nommer : l’exode.

Olécio partenaire de Wukali

– [**Un moment historique*]

Le [**3 septembre 1939*], en réponse à l’invasion de la [**Pologne*] par les troupes allemandes, le [**Royaume-Uni*] et la [**France*] déclarent la guerre au [**Reich*]. Pendant les premiers mois, comme le montrent les films d’archives, c’est l’attente : il n’y a pas d’opération d’envergure durant cette [**« drôle de guerre ».*] L’offensive allemande est lancée le [**10 mai 1940*]. Les civils fuient les bombardements et les combats.
Les[** Pays-Bas*], la [**Belgique*] et le[** Luxembourg*] sont les premiers concernés par l’exode.

Malgré les contre-offensives alliées, les armées du Reich avancent le long de la [**Somme*] vers la mer, puis envahissent la France. Le [**3 juin 1940*], la capitale subit son premier bombardement. Une semaine plus tard, le gouvernement quitte Paris, laissant la population incertaine sur son sort.

– [**L’urgence du départ des Parisiens*]

Entre le 3 et le 14 juin, la panique gagne rapidement les Parisiens dont les trois quarts décident de s’éloigner au plus vite. Les photographies et les témoignages montrent les routes encombrées de voitures, de vélos, de brouettes où sont entassées quelques affaires rassemblées à la hâte. La panique se répand dans la population, depuis les notables jusqu’aux commerçants, laissant une ville presque désertée. La fuite est chaotique, on cherche à rejoindre les familles en province, une maison de campagne, ou tout simplement à mettre le plus de distance possible avec les Allemands. En chemin, les habitants des villes traversées par le flux des réfugiés ne peuvent faire face au nombre. A Chartres, [**Jean Moulin*], préfet d’Eure-et-Loir resté à son poste, cherche par tous les moyens à nourrir les cohortes provenant de la région parisienne.

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– [**Témoignages d’exode*]

Le [**14 juin 1940*], les Allemands entrent dans Paris. Le 17, le nouveau chef du gouvernement, le [**maréchal Pétain*], annonce qu’il va demander l’armistice. Cette déclaration laisse entrevoir la fin de la guerre et rassure de nombreux Français. Cependant en quelques semaines, les structures politiques et sociales de la France ont volé en éclat.


– [**Photographies et films d’archives méconnus*]

Au fil du parcours les principales origines de ce mouvement de panique inédit sont expliquées. Les imaginaires des Parisiens, comme ceux de tous les Français, ont été nourris par les descriptions des violences à l’encontre des civils lors des précédentes guerres. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont préparé une guerre défensive, sans prendre en compte l’éventualité d’une invasion ennemie sur le territoire français jusqu’à la capitale.

L’accent est mis ici sur une expérience collective faite de millions d’histoires individuelles, mêlant les Parisiens aux autres Français, aux Belges ou aux Luxembourgeois. En s’appuyant sur des films d’époque, des témoignages, des dessins – d’enfants notamment – et des archives, les commissaires ont choisi de plonger le visiteur dans cette période singulière de l’histoire. Il découvre peu à peu le sentiment d’urgence qui saisit les Parisiens et leur départ en catastrophe pour se retrouver dans la masse de réfugiés qui déferlent sur les routes. L’exposition apporte un éclairage sur le sort des réfugiés et la fragilité des institutions.

[**Communiqué Ville de Paris- Paris Musées*]|right>


[**1940- Les Parisiens dans l’exode*]
exposition du 27 février au 30 août 2020

[**Le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin*] 4, avenue du Colonel Rol Tanguy, Place Denfert Rochereau. 75014 Paris
Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h

Commissaires de l’exposition :
[**Hanna Diamond*], historienne, professeur à l’université de Cardiff, auteur de l’ouvrage : « Fleeing Hitler: France 1940 »
[**Sylvie Zaidman*], historienne, conservatrice en chef, directrice du musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin
Scénographie: [**Alexis Patras*]


[([**Le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin*] a récemment ouvert ses portes place Denfert-Rochereau, dans un nouveau site porteur des traces de la Libération de Paris.

Conçu sous la direction de Sylvie Zaidman, directrice du musée, ce projet a été mené avec l’agence de scénographie Klapisch-Claisse, l’agence d’architecture Artene et le concours d’un conseil scientifique.

Aujourd’hui le nouveau parcours permet de comprendre une page fondamentale de l’histoire de France au travers du parcours de deux hommes très différents, [**Jean Moulin*] et [**Philippe de Hauteclocque*]. Chacun selon ses idées se lance dans le combat pour défendre sa patrie. Leur objectif commun ? La libération de la France dont la Libération de Paris est le symbole le plus fort. Leurs histoires accompagnent le visiteur au fil d’un parcours ponctué de rencontres et de face à face avec plus de 300 objets, documents originaux, photographies, vidéos d’archives ou de témoignages qui évoquent la résistance, les combats, la répression, la clandestinité et la liberté retrouvée.

La visite du musée est également l’occasion d’une plongée souterraine dans un haut lieu de la Libération de Paris, ouvert pour la première fois à la visite : un abri de défense passive utilisé comme poste de commandement par le [**colonel Rol*] (futur Rol-Tanguy), chef des FFI de la région parisienne.

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Contact : redaction@wukali.com

WUKALI Article mis en ligne le 23/01/2020

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