Rachel Vanier dans son nouveau roman, Signes intérieurs de richesse, nous décrit une héroîne qui peine à réaliser ses rêves.
Anita est une jeune fille qui a réussi grâce à son travail à sortir de la grisaille de la banlieue rouge où elle a passé son enfance. Anita a un frère aîné qui lui a montré la voie du travail et qui a une plus qu’une très grande aisance financière. Mais il est, parfois, un peu moralisateur avec sa petite sœur.
Anita a fait Sciences-Po à Paris, excusez du peu. Mais elle n’a pas fait l’ENA et se retrouve cheffe de projet dans un « think tank ». Elle gagne à peine de quoi payer, de façon assez aléatoire, le loyer du minuscule cagibi qui lui sert d’appartement et les pâtes qui lui servent de repas. Anita depuis son enfance a un ami, Rémi, à qui elle se confie, partage avec lui aussi bien ses joies que ses frustrations très nombreuses. Mais Rémi est un ami totalement imaginaire, une sorte de doudou qu’elle conserve de son enfance.
Anita a décidé de devenir riche, très riche, le plus vite possible, au risque de tout sacrifier. Elle est prête à tout : jouer au Loto, participer et gagner à un jeu télévisé (mais 40 000 euros ce n’est pas être riche et en plus l’argent ne lui sera versé que quand l’émission sera diffusée), et puis il y a la cryptomonnaie. Et pour en comprendre le fonctionnement, elle va rencontrer une sorte d’ours paranoïaque, vivant en autarcie en fin de soirée. Mais voilà, Soren est beau, très beau même, et un amant original et performant ce qui ne gâte rien.
En même temps, Anita va croiser le chemin d’Antoine, un Français ayant fait fortune dans le domaine médical, vivant à New-York et dont le rêve est de devenir écrivain.
Anita va foncer, totalement obnubilée par son but, jusqu’à ce qu’elle finisse par prendre conscience de la vanité de son rêve, jusqu’à ce qu’elle sorte de l’adolescence pour entrer dans l’âge adulte.
Quand j’ai lu Signes intérieurs de richesse de Rachel Vanier, j’ai pensé tout de suite au Journal de Bridget Jones, le roman d’Helen Fielding : une héroïne mal dans sa peau, plutôt frustrée, mal à l’aise dans son univers professionnel et social et qui essaie de réaliser ses rêves.
Bien sûr ce n’est pas un pastiche de ce roman anglais, mais une sorte de variation lointaine sur le même thème.
C’est bien écrit, agréable à lire, mais sans énormément d’originalité au niveau et de l’histoire et de son traitement. Pour autant, pour les personnes confinées, un conseil : lisez Signes intérieurs de richesse, vous aurez une belle bouffée d’optimisme, ce qui sera et c’est le moins que l’on puisse dire n’est-ce-pas, tout à fait bénéfique pour tenir cet enfermement obligé.
Signes intérieurs de richesse
Rachel Vanier
éditions Robert Laffont.
Prix 20€, format Kindle 13€ 99