Voici certes un sujet qui n’en finit pas d’interroger et de se densifier du point de vue scientifique, le temps des dinosaures. Que ce soit au Colorado aux USA, ou en Europe, les découvertes fossiles enrichissent la connaissance des spécialistes et font la joie des publics dans les museums.
Un sujet qui intéresse aussi les créateurs et tout particulièrement le monde du film d’animation. Ce film qui fait l’objet de cette chronique, Exode, a été réalisé par les étudiants de SupinfoCom Arles.
Fort bien fait au demeurant, l’usage des outils informatiques est parfaitement maitrisé, les couleurs sont agréables à voir, cette impression de création du monde comme aujourd’hui désormais on peut l’appréhender depuis la découverte des images martiennes et la vision magnifique des couleur des paysages. Mais essayons cependant d’aller plus loin, et sans le moins du monde vouloir obérer la valeur du travail de l’équipe de réalisation.
Chaque chose à sa place n’est-ce pas ? D’un côté la fantaisie, de l’autre la science, et les complicités entre les deux peuvent valoir parfois de savourer de joyeuses moments ludiques. Ainsi, et seulement pour le court terme, chacun se souvient de cette déjà ancienne série TV de dessins animés américains des années 60, Les Pierreafeu (The Flintstones) qui ont enchanté des générations de téléspectateurs. Près de 166 épisodes de 25 minutes que nous avons tous suivi goguenards et amusés appréciant ce que de façon commode nous nommerons « le second degré« . Par la suite l’idée a été reprise notamment par la télévision française et c’était particulièrement réussi.
La liberté du créateur est avant tout une exigence car elle est la liberté même.
Notre temps de civilisation médiatique, formaté par les réseaux sociaux, et la rapidité cybernétique de l’information, ne permet pas toujours ( et l’expression est largement en deçà de la vérité) de faire la part du vrai et du faux, de la vérité et du fantasme, du réel et de la manipulation, du vrai et du complotisme car au bout du compte c’est bien de cela qu’il s’agit.
Un battement d’aile de papillon n’est-ce pas peut déclencher un tsunami de l’autre côté du bout du monde …!
Je ne voudrais à cet égard nullement être rabat-joie.
Dans ce charmant dessin animé, la forme ( et elle est réussie) prend le pas sur le fond. Des dinosaures et des hommes… bein voyons ! Sauf que, et oui, des centaines de millions d’années séparent l’existence des uns de l’apparition des autres, quand on aime on ne compte pas, je sais ! Soyons encore plus tatillons, la statuette en métal, là c’est carrément « hénaurme*« , et je ne ferai pas mention de cette idée de la famille protohistorique, style la Famille française !
Mais à part cela, vraiment tout va bien, car le film est bien fait et nous sommes, il convient de le rappeler ici, dans le domaine du rêve, de la fantaisie, de la création et de l’imaginaire.
- hénaurme… comme dirait Flaubert