On connaît tous les encyclopédies Larousse. Depuis le premier dictionnaire paru au XIXè siècle, on ne compte plus toutes les encyclopédies que cette maison d’édition a publiées dans des dizaines de domaines. Éditions, rééditions mais aussi nouveautés même dans les domaines déjà abordés dans d’autres volumes.
Des encyclopédies sur l’histoire de l’art, il y en a plus d’une. D’ailleurs Larousse a déjà fait paraître un Petit Larousse de l’histoire de l’art dont Vincent Brocvielle fut un des coauteurs avec François Raynaert.
Une encyclopédie est, selon le Larousse : « un ouvrage où l’on expose méthodiquement ou alphabétiquement l’ensemble des connaissances universelles (encyclopédie générale) ou spécifiques dans un domaine du savoir (encyclopédie spécialisée) »
Il s’agit donc d’une encyclopédie spécialisée avec un classement méthodique, enfin chronologique.
De la préhistoire à nos jours. Toute l’histoire est divisée en périodes (7 en tout). Bien sûr la première période et la moitié de la seconde est composée avant tout de « courants » : l’art sumérien, l’art romain, l’art byzantin, l’art gothique, etc., tout le reste de l’encyclopédie porte sur des artistes, chacun remis en son temps, dans son contexte social, religieux, politique, etc. Un artiste travaille, crée en étant totalement influencé, immergé dans son milieu. D’ailleurs je ne sais plus quel critique d’art disait : « entre l’inconnu qui a peint les grottes de Lascaux et Pablo Picasso, il n’y a que la technique qui change, par contre le message métaphysique de l’homme face à son destin, est toujours le même. » Souvenons nous de l’extraordinaire exposition au Grand palais à Paris il y a une vingtaine d’années : Picasso et ses maîtres qui montrait bien que sans ses illustres prédécesseurs, jamais Picasso n’aurait pu exprimer ton son talent.
Bien entendu, chacune de ces périodes est expliquée et les œuvres les plus marquantes recensées. Ainsi, de courts mais savants paragraphes par exemple sur la renaissance ottonnienne (de 900 à 1250) ou encore l’abstraction totale en passant par le rococo (1730/1793) commencent chaque période. Cela permet de mieux comprendre la liste des artistes et de leurs œuvres qui s’y rattachent.
Alors, bien sûr, certains diront qu’il y a des manques comme Lascaux ou des « petits maîtres » comme Arcimboldo, mais ce n’est qu’une encyclopédie et non un dictionnaire exhaustif de l’histoire de l’art qui devrait faire quelques dizaines de kilos et presque autant de volumes ! De fait Larousse fait œuvre, depuis la création de sa maison d’édition, de pédagogie. Ses encyclopédies spécialisées sont avant tout des ouvrages de vulgarisation permettant à des non-sachants d’aborder un thème qu’ils ne connaissent pas et d’en tirer un vrai savoir.
De plus, et c’est une marque des éditions Larousse, l’iconographie est magnifique, les œuvres sont reproduites dans toute leur beauté et à travers elles, on perçoit le talent, voire le génie de l’artiste. Là aussi l’auteur a du faire des choix et les chagrins regretteront que leurs œuvres préférées de tel ou tel artiste soient absentes : ainsi pour Léonard de Vinci, on trouvera la Joconde mais pas la Cène, pour Goya un Chronos mangeant ses enfants ou la laitière de Bordeaux, et que dire de l’absence d’un Baiser de Brâncusi. Mais c’est loin d’être grave, il suffit d’aller compulser un livre de son artiste préféré.
Dans deux mois c’est Noël, voilà une excellente idée de cadeau qui sera toujours bien reçu.
Le grand Larousse de l’histoire de l’art
Vincent Brocvielle
éditions Larousse. 29€95
Illustration de l’entête : Georges de La Tour (1593-1652). Le tricheur à l’as de carreau (1636). Huile sur toile, 106cm/146cm. Musée du Louvre