Mission Lune, mission Mars c’est dans cette direction, vers ces objectifs que s’activent la Nasa et l’ESA ( acronyme en anglais de l’Agence spatiale européenne). La Lune, notre proche voisine… rendez-vous d’étape, pour une destination tellement plus lointaine, Mars !
« Une nouvelle structure, un programme intitulé « De la Lune à Mars » vient d’être mis en place par la NASA pour une installation sur la Lune et pour faire atterrir aussi les premiers humains sur Mars », c’est ce que vient de déclarer M. Bill Nelson, administrateur de la NASA, dans un communiqué publié le jeudi 30 mars.
« L’âge d’or de l’exploration a lieu en ce moment même, et ce nouveau bureau permettra à la NASA d’établir avec succès une présence lunaire à long terme, nécessaire pour préparer le prochain pas de géant de l’humanité vers la planète rouge», a-t-il précisé dans un entretien publié sur le site Space.com
La NASA s’efforce d’établir une présence permanente et durable sur et autour de la Lune grâce à son programme Artemis.
Une mission Artemis est déjà en cours : Artemis 1 a envoyé une capsule Orion sans équipage en orbite lunaire et l’a ramenée à la fin de l’année dernière, prouvant ainsi l’aptitude au vol du vaisseau spatial et de sa fusée, l’énorme nouveau système de lancement spatial.
La NASA se prépare actuellement pour Artemis 2, qui enverra quatre astronautes autour de la lune fin 2024, si tout se passe comme prévu. L’équipage d’Artemis 2 sera composé de trois astronautes de la NASA et d’un spationaute canadien leur identité lors d’une annonce en direct lundi 3 avril.
Comme Artemis I, la deuxième mission d’Orion sera lancée depuis le centre spatial Kennedy en Floride, aux États-Unis. Une fois en orbite terrestre basse, le deuxième étage – l’étage intérimaire de propulsion cryogénique (ICPS) – sera mis à feu pour placer le vaisseau spatial sur une orbite de démonstration très elliptique autour de la Terre. À son point le plus éloigné, l’équipage de quatre personnes se trouvera à plus de 2220 km au-dessus de la Terre au cours de cette première phase de la mission. Alors que lors de la première mission, le deuxième étage a propulsé Orion sur son orbite lunaire, pour la deuxième mission, c’est le module de service européen qui donnera au vaisseau spatial sa dernière impulsion pour l’injecter sur une orbite translunaire.
Avant de quitter l’orbite terrestre pour la Lune, Orion fera une démonstration complète des propulseurs du module de service européen dans le cadre d’une séquence de démonstration des opérations de proximité. La démonstration des capacités du vaisseau spatial impliquera de se séparer de l’étage intérimaire de propulsion cryogénique, de pivoter pour faire face à l’étage cryogénique, de revenir vers lui, puis de repartir.
Orion et le module de service européen
L’équipage pilotera Orion jusqu’à 8889 km au-delà de la Lune avant d’effectuer un survol lunaire et de revenir sur Terre. La mission durera au moins huit jours et permettra de recueillir de précieuses données d’essai en vol.
Détails techniques du module de service européen
La masse totale de lancement de la contribution de l’ESA à la mission Orion est de 13 500 kg pour les missions lunaires (Orion pèsera plus de 20 tonnes au total) :
8600 kg de propergol utilisable
240 kg d’eau potable
30 kg d’azote
90 kg d’oxygène
Volume de la charge utile jusqu’à 0,57 m3
Masse de la charge utile jusqu’à 380 kg
Documentation ESA
Artemis 3, qui est actuellement prévu pour 2025, posera des salons près du pôle sud de la lune, une région que l’on pense riche en glace d’eau. La NASA a l’intention de construire une base dans cette région au cours de la prochaine décennie.
L’architecture Artemis comprend également une petite station spatiale en orbite autour de la lune appelée Gateway, qui servira de point de départ pour des missions sur la surface lunaire, avec ou sans équipage.
Ces plans, aussi ambitieux soient-ils, donneront naissance à quelque chose d’encore plus audacieux, s’ils se déroulent comme prévu. Comme l’a fait remarquer M. Nelson, la NASA considère Artemis comme un tremplin vers Mars ; l’agence pense que les compétences et les connaissances acquises dans le cadre du programme lunaire l’aideront à envoyer des astronautes sur la planète rouge à la fin des années 2030 ou au début des années 2040.
Le nouveau bureau de programme « se concentre sur le développement du matériel, l’intégration des missions et les fonctions de gestion des risques pour les programmes essentiels à l’approche d’exploration de l’agence qui utilise les missions Artemis sur la lune pour ouvrir une nouvelle ère de découvertes scientifiques et préparer les missions humaines vers Mars» ont écrit les responsables de la NASA dans le communiqué de jeudi.
« Cela comprend la fusée Space Launch System, le vaisseau spatial Orion, les systèmes de soutien au sol, les systèmes d’atterrissage humain, les combinaisons spatiales, Gateway et d’autres éléments liés à l’exploration de l’espace lointain», ont-ils ajouté. Le nouveau bureau dirigera également la planification et l’analyse des développements à long terme pour soutenir les missions humaines sur Mars.
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Crédit documentaire : NASA, ESA, Space.com
Illustration de l’entête. Photo NASA, captation video.