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Que ferais-je à ma place ? Le dernier roman de Charly Delwart à lire

par Émile Cougut

Bon, il n’y a rien à dire : pour commettre ce genre de livre, il faut avoir énormément de talent et être belge, deux qualités qui caractérisent Charly Delwart.

Il est certain que tout un chacun  s’est demandé ce qu’il aurait fait dans une situation lambda à la place de celui (ou de celle bien entendu) qui s’est trouvé confronté à celle-ci. Oui, mais Charly Delwart n’est pas tout un chacun, lui se demande, non ce qu’il a fait, mais qu’est-ce qu’il pourrait ou plutôt aurait pu faire. Car, de fait, à chaque situation, à chaque question, il y a au moins quatre réponses. Il faut dire que notre vie est une longue suite de questions et la façon dont nous y répondons nous caractérise comme personne unique. A travers ses réponses, Charly Delwart se décrit : un homme de 48 ans, marié, 3 enfants, un certain rapport avec l’idée de la mort, en proie régulièrement à des crises d’angoisses, moins courantes quand même après plus de 10 ans de psychanalyse, plein de tocs, ne sachant faire (bien) qu’une chose : écrire, avec ses succès et ses échecs.

Ainsi, 70 questions sont posées avec à chaque fois les 4 réponses possibles. Parfois, un court texte nous montre celle de l’auteur, sa démarche pour avoir choisi celle-là et non une autre. Et à chaque fois, sans bien sûr le dire, il invite le lecteur à trouver sa réponse, celle qu’il a prise s’il a du la prendre (et pourquoi il l’a prise alors qu’il y avait tant d’autres solutions) ou qu’il prendrait.

A vous de répondre à «  Mon père, claustrophobe, me demande  de voler son cercueil le jour où il mourra afin de ne pas être enterré » ; « Il faut dix arbres pour produire l’oxygène correspondant aux besoins quotidiens d’une personne et je n’en ai pas plantés autant dans la vie », « Que fera-t-on de mon corps après la mort », ou encore : « Je suis à nouveau aux urgences. Je n’ai rien de grave. Suis-je hypocondriaque ? ».

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Il vous faut lire Que ferais-je à  ma place ?, et vite le demander à votre libraire. Aussi quand vous passerez devant la table où les livres sont exposés en colonnes, pensez bien aux quatre chemins qui s’offrent à vous : « Je le prends », « Je le laisse », « Je lis en douce quelques pages pour me faire une idée et je verrai après », « J’ai une sacrée envie de le prendre mais le livre de la pile d’à côté me semble nettement meilleur et je ne peux qu’en acheter un ».

Et oui, grâce à Charly Delwart vous prendrez conscience qu’une constante de la nature humaine est de se poser des questions, et c’est en s’en posant que l’on mène une vie unique.

Que ferais-je à  ma place ?
Charly Delwart

éditions Flammarion. 20€

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