Accueil Actualités La 11ème édition du  Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, c’est parti

La 11ème édition du  Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, c’est parti

par Pétra Wauters

Vendredi 22 mars, premier concert d’excellence de ce Festival de Pâques au Grand Théâtre de Provence. Deux têtes d’affiche : Renaud Capuçon et Alexandre Kantorow

Le festival de Pâques a fêté ses 10 ans l’année dernière, et pour démarrer cette nouvelle décennie, la vocation solidaire est plus que jamais affirmée.  La musique classique pour tous et l’excellence en partage, pour Dominique Bluzet et Renaud Capuçon,  c’est une évidence. Accompagnés depuis le début de l’aventure par le CIC, les directeurs du festival ont à cœur de rendre la musique accessible au plus grand nombre. 

Comme toujours, on trouvera les étoiles les plus scintillantes de la musique classique et mais aussi les étoiles montantes, de jeunes talents déjà confirmés. Cette année, la musique sacrée sera plus que jamais à l’honneur, avec dans la programmation, « La passion selon Saint-Jean » de J-S Bach, « Le messie », oratorio de G-Friedrich Haendel ou encore la « Missa Solemnis » de Ludwig van Beethoven,  œuvres rarement interprétées, car elles nécessitent un effectif impressionnant. Ce festival, toujours tourné vers les nouvelles générations d’artistes, s’ouvre également vers les jeunes publics, dans toute la région, avec des concerts pour les tout-petits, (et leurs parents !)  et des ateliers ludiques pour les enfants et les adolescents.

 Ce festival promet beaucoup de réjouissances et de nombreuses surprises : Programme à découvrir en détail

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Lever de rideau ce vendredi 22 mars avec trois compositeurs majeurs pour deux musiciens tout aussi majeurs :  notre directeur artistique Renaud Capuçon au violon et Alexandre Kantorow, au piano, particulièrement inspirés et heureux de débuter ensemble cette 11ème édition. Rappelons que le jeune pianiste a reçu la Victoire de la musique du soliste classique pour la deuxième fois de sa carrière il y a trois semaines, la première fois c’était en 2020. 

 A l’honneur de ce premier concert du Festival de Pâques, la musique de chambre germanique, avec pour débuter, la Sonate pour violon en mi bémol majeur, op. 12 n°3 de Beethoven

Deux rôles équivalents attribués au piano et violon et on s’en réjouit.  C’est une sonate magnifique qui nous est livrée ce soir-là, avec un Allegro con spirito puissant, qui déverse son torrent de notes, des passages de tension fortes, entrecoupés de moments plus lyriques. On aime encore l’ Adagio con molt’ espressione qui malgré ses accents dramatiques, apporte un peu de calme à l’œuvre. « Le rondo » qui suit contraste par son énergie débordante, sa gaité, son apparente frivolité. En apparence, car il y a toujours des zones d’ombres qui planent ici et là dans cette sonate de Beethoven. 

On poursuit avec Johannes Brahms et sa Sonate pour violon et piano n° 3, Op.108 : l’un des chefs d’œuvre du compositeur romantique. On se régale de ses 4 mouvements. Le puissant  Allegro, l’Adagio, davantage paisible et poignant, le Poco presto et con sentimento, d’une grande légèreté et liberté, une musique « dansante », et enfin, le Final Presto agitato le plus héroïque et épique. Voilà une Sonate dont l’écriture est fabuleuse et virtuose, tant au piano qu’au violon. 

Les deux musiciens nous livrent une œuvre d’une tenue impeccable, raffinée, engagée, avec juste ce qu’il faut de fièvre. Ils sont à n’en point douter sur la même longueur d’onde. Ils dialoguent à merveille, s’amusent, se laissent emporter par la passion et nous entrainent avec eux.  

Après l’entracte, nous sommes impatients de les voir revenir sur scène, et nous ne serons jamais déçus, même si cette œuvre nous touche un peu moins que les deux précédentes. Il s’agit de la Sonate pour violon et piano en mi bémol majeur, op. 18 de Richard Strauss une pièce pleine d’ardeur qui, dès « l’Allegro non troppo « , laisse passer le souffle de la passion et des sentiments puissants. Un piano fougueux, un violon rayonnant, on réalise à quel point cette partition est elle aussi techniquement très exigeante. Une maîtrise technique qui n’exclut pas un lyrisme passionné.Fin de concert généreux, avec trois bis, dont un « Salut d’Amour » d’Edward Elgar,  so romantic ! Une jolie mélodie, toute simple, qui ne nous quittera plus et va trotter dans nos têtes. Quoi de mieux pour rester en compagnie des deux musiciens pour le reste de la soirée.

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