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Le Préleveur, un insolite polar de Maurice Daccord

par Émile Cougut

Voilà une nouvelle enquête de Crevette et Baccardi, les héros des romans policiers de Maurice Daccord et dont bien entendu vous pouvez lire les recensions critiques de leurs précédentes aventures dans les colonnes de WUKALI1 . Léon Crevette, commandant de gendarmerie détaché dans un commissariat de police et Eddy Baccardi, spécialiste dans l’écoute des personnes en désastre amoureux. Et bien sûr leurs conjointes, respectivement la docteure en médecine légale Venlatina et Colombe, commerciale dans les vins et spiritueux (bien que ne buvant que de l’eau). 

Tout commence mal pour Baccardi, à cause d’une infection, il se retrouve plongé dans un coma artificiel suite à un choc anaphylactique. Tout le petit groupe se rassemble auprès de lui, Colombe se montrant un véritable cerbère pour protéger de tous soucis l’amour de sa vie.  Pourtant, Crevette souhaiterait bien pouvoir discuter calmement avec son complice car une nouvelle affaire prend une importance de plus en plus importante au niveau médiatique . En effet, l’on trouve un, puis deux, et jusqu’à six cadavres vidés de leurs organes, ayant été congelés et dont les empreintes digitales ont été détruites à l’acide, rendant les identifications impossibles.

Baccardi finit par retrouver la santé et aide son ami, jusqu’à, bien sûr, l’arrestation du Préleveur dont les motivations sont loin d’être celles auxquelles on pense de prime abord. En parallèle, nous assistons à la création d’un nouveau couple improbable entre Raymond Merlu, lieutenant de police, adjoint de crevette et Oscarine Lucifer, mandataire immobilier au passé pour le moins sulfureux.

Soyons sincère, je trouve que ce n’est pas le meilleur opus de la série. Soit, on trouve tout ce que l’on aime dans l’écriture de Maurice Daccord : la gouaille, les mauvais jeux de mots de l’almanach Vermot, les abus de table, et j’en passe. Mais, le côté paranormal qui sert à résoudre l’affaire est quelque peu de trop, comme si l’auteur n’arrivait pas à amener l’histoire à sa fin de façon plus « rationnelle ». Pour autant, c’est toujours un très bon moment de lecture, sans « prise de tête », ce qui bien sûr, ne peut que remplir le lecteur d’optimisme n’est-ce pas?

Olécio partenaire de Wukali

L’affaire des flambeaux noirs
Tantum ergo

Le Préleveur
Maurice Daccord

éditions L’Harmattan. 19€

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