Accueil Livres, Arts, ScènesLivres Le goût du kimchi, un voyage nostalgique en Corée

Le goût du kimchi, un voyage nostalgique en Corée

par Émile Cougut

Connaissez-vous le kimchi (김치)? Certains disent que c’est ignoble, d’autres en sont vite friands et vantent les bénéfices diététiques de cet aliment quand ils ne louent pas ses vertus pour les personnes en surpoids. Le kimchi est le plat national de la Corée, une préparation à base de chou chinois fermenté et assaisonné d’ail, de piments et autres épices. C’est la préparation de base alimentaire traditionnelle de toute famille coréenne, comme le fut la garbure en Gascogne, le ragout de mojettes en Vendée ou la bouillabaisse sur une partie du pourtour méditerranéen en France. Connaissez-vous Lia Khun, auteure de ce livre Le goût du Kimchi ?

Comme tout plat familial traditionnel, il n’y a pas une recette de kimchi, mais autant qu’il y a de ménagères. C’est ce plat qui est devenu une sorte de « madeleine de Proust » pour l’autrice quand elle songe au pays du Matin Calme. Au début de l’année 2000, elle suit son mari en Corée du sud car il vient d’être nommé dans une usine s’y trouvant.

Elle ne peut travailler, et donc se retrouve femme au foyer, seule, puis avec une enfant, dans un pays dont elle ne connait pas la langue (en plus son anglais est rudimentaire) et encore moins les coutumes. Avec humour, elle nous raconte le choc culturel qu’elle a ressenti : les codes sociaux sont totalement différents, en plus, elle est blonde aux yeux bleus, et à l’époque, en plus, comme il y avait peu d’occidentaux résidant dans ce pays, elle est regardée comme un être étrange, surement une Russe.

Elle cumule galère sur galère, se heurte à de vrais murs, essentiellement à cause de la politesse exacerbée qui est le ciment des relations sociales, ce qui la place au centre de situations ubuesques, surréalistes. Lia Khun nous décrit une société tournée sur le travail, une place pour les femmes bien loin de l’égalité des sexes défendue dans nos pays occidentaux. Nous découvrons avec elle un système scolaire basé sur l’excellence, un pays replié sur lui-même, où l’étranger est perçu d’abord comme un potentiel envahisseur, voire un ennemi, et puis une vraie frénésie de construction avec une spéculation immobilière très importante, un commerce plus que surréaliste pour elle (et pour le lecteur aussi), une pollution étouffante, liée, en outre, aux embouteillages endémiques, une place très importante donnée aux enfants, mais aussi des lieux magnifiques qu’elle visite avec son mari dans des conditions parfois très éloignées des normes françaises relatives au confort.

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Lia Khun nous décrit la Corée (du sud) d’il y a un demi-siècle. Depuis, le pays s’est ouvert aux standards occidentaux. Il y a bien sûr des constantes culturelles, mais la société coréenne a énormément évolué, il suffit de voir les problèmes de natalité qui sont devenues prégnants. Et de fait, Le goût du kimchi, n’est pas sans nous faire penser aux récits de voyage qui nous ont tant fait rêver.  

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