Nous avons tous en chacun d’entre nous, nos hobbies comme l’on dit «en français », nos violons d’Ingres comme nos habitudes ainsi que des sujets comme ceux que nous aimons à traiter dans WUKALI notre magazine, et Pompéi est de ceux-là. Ainsi dans cet article analyserons-nous une mosaïque échappée de la catastrophe quand le Vésuve alors se réveilla ce 24 août de l’an 79 ap. J.-C. à 13h, soit le mois de Sextilis dans le calendrier romain !

Musée de Naples
Un événement cataclysmique de ceux qui percutent la mémoire des hommes à travers les siècles et s’inscrivent dans l’immémorial. Mais surtout un événement polysémique qui s’inscrit tout à la fois dans l’histoire au sens le plus strict du terme, dans l’histoire des sciences, et comment ne pas le souligner ici dans l’histoire de l’art ! En effet il y eut un témoin visuel de l’événement Pline le Jeune qui retraça dans une lettre adressée à Tacite (cliquer) le déroulé de la catastrophe avec la plus grande précision ainsi que la mort de son oncle Pline l’Ancien, victime du phénomène sismique. ( Voir nos articles sur le film d’animation traitant du sujet de l’éruption volcanique, ainsi que sur la mort de Pline l’Ancien)(cliquer)
La mosaïque dont nous voulons traiter a été excavée en 1874 et mesure 47cm sur 41cm, elle est faite de centaines de toutes petite tesselles et la figure centrale représente ce que d’aucuns considèrent être le crâne d’un âne, Les archéologues du musée de Naples où cette mosaïque est conservée la décrivent ainsi : on y voit au zénith du crâne un niveau avec un fil métallique soutenant un fil à plomb suspendu, un outil que l’on utilise pour s’assurer que la construction est horizontale ou verticale. Un papillon coloré repose sous le crâne, peut-être une métaphore de l’âme. Sous eux, une roue symbolise probablement la fortune. Flanquant le crâne, attachés aux extrémités du niveau, se trouvent un sceptre et une cape violette à gauche, et un bâton de mendiant et une sacoche à droite. Cette juxtaposition suggère que le pouvoir et la richesse d’un côté sont en parfait équilibre avec la pauvreté de l’autre.
Ce Memento mori pourrait comme bien d’autres analogues, voire dans d’autres traditions, se résumer ainsi « Que l’on soit riche ou bien pauvre, au final, face à la mort, nous serons tous égaux. », une forme d’avertissement solennel. Comment par-delà les siècles ne pas penser tout d’abord à Virgile poète latin, ou plus tard à ces danses macabres du Moyen-Âge, puis à Ronsard au temps de la Renaissance en France, à cet hédonisme palpitant bien entendu, signature de notre humanisme si français !
Ainsi des symboles qui existent, virevoltent et se croisent, où les spiritualités puisent aux mêmes sources: aux racines chamaniques, païennes, juives de l’Ancien Testament ou chrétiennes, et plus tard aussi au XVIIIème siècle maçonniques. Ces traditions ou plus exactement ce symbolisme enraciné dans la glèbe de l’humanité indifférenciée. Cette glèbe même, ce terreau nourricier où nous puisons pour nous en nourrir et qui nous conforte face aux mystères et à nos inquiétudes d’existence. Surtout ce symbolisme qui fait lien, qui nous rattache à la quintessence et qui nous permet d’avancer et surtout de décrypter et de transmettre, une propédeutique. Une manière d’être face aux ténèbres et pour les vaincre et débarrasser l’homme de cette gaine d’angoisse qui l’inquiète et le trouble plus que de raison. Que n’avons-nous vu dans ces temps récents d’épidémie planétaire, du Covid pour ne point l’appeler par son nom, le désespoir toxique de certains niant le danger et refusant de se faire vacciner, niant jusqu’à la mort paradoxale mais évidente et qui toucha grand nombre d’entre eux ! Désespérante humanité qui oublie qui elle est ! Infantilisme de la pensée et honte aux gourous de tout poil qui agissent dans l’ombre !
L’histoire de l’art, par delà sa structuration intellectuelle ( d’aucuns diraient académique ou scientifique), touche plus facilement par sa communication directe, par cet appel aux sens et à l’émotion. C’est sa force, c’est sa vertu !
Gageons qu’elle réussisse à toucher le plus grand nombre, mais là c’est bel et bien une toute autre histoire !
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