Dans le cadre de la commémoration des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, le Mémorial de la Shoah revient à partir du 17 Juin 2022 sur l’attitude des Églises face à la Shoah. Dans cette exposition inédite, retour sur l’histoire plurielle des trois Églises chrétiennes, oscillants au cours du conflit entre protestations, silences, entraide, résistance et diplomatie.
En 1944, dans Combat, Albert Camus interpelle le pape Pie XII et les dirigeants religieux face aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Comment le régime nazi a-t-il pu mettre en œuvre l’assassinat des Juifs au cœur de l’Europe chrétienne, sous les yeux des clergés et des fidèles ? Entre préjugés, diplomatie, entraide et résistance, pourquoi des hommes et femmes d’Église ont-ils protesté, agit, quand d’autres sont restés silencieux ? Depuis quatre-vingts ans, ces questions continuent, d’interroger la conscience européenne.
Au-delà des polémiques, les découvertes récentes liées à l’ouverture des archives du Vatican et à une historiographie renouvelée, offrent l’occasion d’établir quelles ont été les positions des Églises chrétiennes, catholique, protestante et orthodoxe, face à la Shoah en les resituant dans un contexte plus long, de la tradition d’antijudaïsme chrétien à la mémoire récente.
L’exposition présente des archives inédites issues des fonds du Vatican, de l’Église de France, des congrégations et ordres religieux, ainsi que de nombreux musées en France, en Allemagne et en Suisse. Parmi ces pièces d’archives*, manuscrits ou objets, on retrouve :
Le brouillon du discours du pape de Noël 1942 ; des photographies envoyées clandestinement depuis la Pologne ; les brouillons des lettres pastorales des évêques et pasteurs ; les notes de l’ambassadeur de France près du Saint-Siège au Maréchal Pétain sur le statut des Juifs ; la série des cahiers du Témoignage chrétien publiés clandestinement ; des broderies réalisées à Ravensbrück ; les thèses de Pomeyrol ; des pages manuscrites du Rapport Gerstein, entre autres.
Le parcours est ponctué de dispositifs sonores et multimédias (avec des voix de comédiens comme Jean-Paul Rouve et Richard Sammel ou encore des extraits de films dont Amen de Costa-Gavras.
4 questions aux commissaires de l’exposition
En quoi cette exposition permet-elle de questionner le rôle des Églises pendant la Shoah ?
D’une part, nous allons pour la première fois, présenter des archives inédites (origi- naux et fac-similés), celles du Vatican sur le pontificat de Pie XII, celles des archives de l’Église de France et celles de l’Église réformée de France. D’autre part, à l’occasion des commémorations des rafles de l’été 1942, nous rappellerons les protestations de cinq archevêques et évêques, dont ceux de Toulouse et de Lyon, ainsi que de pasteurs protestants. Nous donnerons à voir et à entendre les brouillons de ces lettres dévoilant une partie de leur mise en œuvre ainsi que les réactions de la population.
Comment expliquer les différences de réaction des trois Églises face à la Shoah ?
L’exposition est fondée sur la pluralité : on y aborde les Églises catholique, protes- tante et orthodoxe à l’échelle européenne. Ce sont des institutions, mais aussi des hommes et des femmes. Nous appliquons plusieurs échelles, de la diplomatie au terrain et présentons les attitudes et les réponses diverses des Églises qui varient en fonction de contextes nationaux, chronologiques et humains. Ce sont aussi les comportements d’hommes et de femmes qui seront également interrogés.
Comment l’ouverture des archives du Vatican a-t-elle permis de jeter un nouveau regard sur le rapport des ecclésiastiques avec les dictatures en place ?
La présentation d’archives inédites permet de comprendre les dilemmes et hésitations de Pie XII, mais aussi, au-delà du pape, les débats internes au sein du Vatican :
le Saint-Siège n’est pas un bloc et il y a bien eu une pluralité de positions et sensibilités exprimées au sein de sa diplomatie. Une constante cependant : face au nazisme, au fascisme et à Vichy, le Vatican a comme priorité absolue d’assurer la survie de l’Église comme institution et de protéger les catholiques. Cela explique en partie sa réserve prudente face aux persécutions antisémites.
Quels messages principaux voudriez- vous délivrer ?
Nous aimerions que les visiteurs comprennent que, derrière les Églises, il y a surtout des hommes et des femmes, avec leurs forces et leurs faiblesses, ce qui explique une pluralité de comportements. Tout n’est pas réductible à la figure du pape, même s’il catalyse beaucoup de controverses.
Parcours de l’exposition
Préjugés, silences et protestations
La « Mémoire historique de l’Église »
Les réponses des Églises chrétiennes face à l’antisémitisme de l’entre-deux-guerres, puis face à la Shoah, ne peuvent se comprendre sans prendre en compte la longue histoire des relations entre judaïsme et christianisme. Le poids de la «mémoire historique de l’Église», selon l’expression de l’historien italien Giovanni Miccoli désignant les cadres de pensée et d’action d’institutions pluriséculaires, conditionne en partie les silences et les accommodements des Églises face aux persécutions antisémites.
Des siècles d’enseignement chrétien stigmatisent les Juifs tout en préservant leur survie comme «peuple témoin». Cette ambivalence est visible dans le commentaire que le cardinal Baudrillart, recteur de l’Institut catholique de Paris, note dans ses carnets à la suite de la rafle du 20 août 1941 à Paris: pour lui, les États ont le droit de prendre des mesures de «défense» contre les Juifs, mais à la condition qu’elles respectent des principes de charité et de justice chrétiennes. La longue tradition d’hostilité des Églises envers les Juifs explique la rareté des condamnations chrétiennes de l’antisémitisme, ainsi que l’acceptation des lois antijuives des régimes nazi, fascistes et ultranationalistes. La plupart des dirigeants chrétiens ne comprennent pas que ces discriminations signifient la « mort sociale » des Juifs, une exclusion de la société qui constitue la première étape avant leur persécution physique. Seules les rafles de l’été 1942, suivies par les déportations, font prendre conscience à quelques hommes d’Église de la létalité de l’antisémitisme.
Les relations entre les Églises de France et Vichy
La naissance de l’État français, avec le vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, s’accompagne d’emblée de l’annonce que la Révolution nationale – qui tient lieu de programme politique – sera une restauration de l’ordre moral. Un tel programme ne peut que séduire les Églises, après des décennies de heurts avec la République. Dès le 14 juillet, le maréchal Pétain envoie un signal fort dans sa direction en entamant les célébrations de la fête nationale avec une messe à l’église Saint-Louis de Vichy, au cours de laquelle le chef de l’État s’agenouille. Les instances du protestantisme craignent alors d’être laissées pour compte, avant que le nouveau pouvoir ne les rassure.
Soutenant l’œuvre de restauration nationale menée par Vichy, les Églises ne diffèrent guère de l’attitude de l’immense majorité de la population française en 1940, qui paraît alors acquise au nouveau régime. La mise en place d’une politique antisémite ne soulève pas d’opposition de la part de la hiérarchie catholique, sondée à ce sujet.
Pourtant, derrière ce silence, se cache une diversité d’attitudes. Si certains, à l’instar du cardinal Suhard, voient d’un bon œil ces premières mesures, d’autres optent pour une attitude différente. Fin 1940, des protestations, à l’instigation de l’abbé Glasberg et du cardinal Gerlier, sont formulées auprès du gouvernement à propos du sort des Juifs étrangers internés dans des conditions catastrophiques.
Chez les protestants, le pasteur Boegner manifeste lui aussi rapidement sa désapprobation face à la politique antisémite de Vichy. Mais celles- ci ne sont cependant pas encore publiques, et il faudra attendre le déclenchement des grandes rafles de l’été 1942 pour voir apparaître publiquement un rejet de la politique antijuive de l’État français de la part d’une partie des Églises.
Les protestations des Églises face aux persécutions
Les rafles de l’été 1942 en France marquent un tournant dans l’attitude des Églises chrétiennes face aux persécutions contre les Juifs. Ce sont surtout les arrestations et déportations de la zone libre qui provoquent un émoi profond au sein des Églises. Côté catholique, seule une minorité proteste contre les rafles, avec cinq lettres pastorales lues entre le 23 août et le 20 septembre 1942. Mais ces cinq protestations sont retentissantes de par le statut de leurs auteurs, en particulier les archevêques Gerlier et Saliège, respectivement à Lyon et à Toulouse. De plus, contrairement à la lettre transmise par le cardinal Suhard à Pétain, au nom des cardinaux et archevêques de la zone nord après la rafle du Vel d’Hiv, ces protestations en zone libre sont publiques, à destination des fidèles.
De même, à la suite de la lettre du pasteur Boegner à Pétain du 20 août 1942, le conseil de la Fédération protestante se réunit le 22 septembre et rédige un texte à lire en chaire le 4 octobre. Sans attaquer l’injustice de fond de la législation antisémite, ces protestations catholiques et protestantes dénoncent les déportations comme traitement inhumain infligé aux Juifs et contraire aux valeurs de la « conscience » chrétienne, terme commun à toutes ces déclarations. En raison de leur écho dans l’opinion publique, elles ont pour effet d’inquiéter le régime de Vichy qui cherche avant tout à en limiter la diffusion. Bien qu’elles ne remettent pas en cause le loyalisme maréchaliste de la plupart des hommes d’Église en France, ces protestations ont le mérite de briser un silence jusqu’alors pesant et compromettant. Elles encouragent aussi les fidèles et les institutions religieuses à se tourner vers l’aide aux persécutés.
Les prises de position de l’Église réformée de France
Bien des pasteurs ont condamné l’antisémitisme dans leurs sermons dominicaux, de manière souvent explicite, et en puisant dans l’histoire de l’ancien Israël. Deux réunions de pasteurs, à Pomeyrol (Bouches-du-Rhône), en septembre 1941 et septembre 1942, mène à la rédaction de thèses condamnant l’antisémitisme, thèses qui circulent beaucoup. Le président de la Fédération protestante de France, le pasteur Marc Boegner, écrit au grand rabbin Isaïe Schwartz, le 26 mars 1941, une lettre de soutien privée mais qui est largement diffusée – sans doute à l’initiative du rabbin – dans la zone non occupée. Le conseil national de l’Église réformée de France, que préside également Boegner, se réunit à Nîmes le 22 septembre 1942 et rédige un texte qui est lu dans tous les temples de France (sauf huit refus) le dimanche 4 octobre. Il exprime sa condamnation des persécutions et appelle les fidèles à la solidarité avec les Juifs.
Entraide, résistance et diplomatie
Chrétiens et chrétiennes mobilisés dans l’entraide
En France, les Églises jouent un rôle majeur dans l’assistance aux Juifs persécutés. Les chrétiens et chrétiennes mobilisés sont le plus souvent insérés dans des réseaux interreligieux, mettant en contact différentes confessions chrétiennes, mais aussi des organisations juives, au point qu’il est plus pertinent de parler d’« entraide ». Dans certains cas, les résistants chrétiens prennent l’initiative de l’aide (le réseau Amitié chrétienne à Lyon ; le réseau Garel et archevêché de Toulouse ; le réseau Marcel, fondé par Moussa Abadi et Odette Rosenstock et Mgr Paul Rémond, évêque de Nice), dans d’autres, les autorités ecclésiastiques apportent leur soutien aux organisations juives clandestines (réseau Garel et archevêché de Toulouse). Quand ces actions réussissent, elles viennent arracher les Juifs à ne mort certaine : la mère Marie au Vel d’Hiv, le pasteur Henri Manen dans le camp des Milles, les enfants de Vénissieux ou encore le village protestant du Chambon-sur-Lignon, véritable « montagne- refuge ». Spontanée ou organisée, individuelle ou collective, l’aide prend des formes multiples : fabrication de faux papiers et de certificats de baptême, hébergement des Juifs traqués dans des habitations individuelles, couvents ou écoles religieuses, fuite des camps et passage de frontières. Pour les clercs et fidèles qui s’engagent dans ces actions d’entraide et de sauvetage, le risque est élevé, pouvant conduire à l’arrestation, à l’internement et à la déportation.
Croix du Christ contre croix gammée
Plusieurs prêtres et pasteurs ont mis leur foi en résistance, comme des hommes de Dieu et des Français refusant l’Occupation. « Non pas malgré leur foi, mais à cause de leur foi, que les chrétiens de toutes confessions demeurent donc en pleine mêlée », écrit François Mauriac en août 1943. Par leur foi, leur résistance fut d’abord spirituelle, pour la défense des droits de l’homme, marquée par des gestes de solidarité, d’entraide et d’implication dans les réseaux de sauvetage. Mais pas seulement et, avec d’autres, ils ont dit non, dans toutes les composantes et selon tous les ressorts de la société clandestine.
Visés par les services allemands comme hommes d’Église et comme résistants, la répression s’est abattue sur eux. Pas de déportation systématique des hiérarchies catholique et protestante, mais la plupart de leurs membres résistants arrêtés sont ensuite transférés dans l’univers concentrationnaire. Certains, jugés et condamnés à mort, ont été déportés dans les prisons du Reich où leurs peines ont parfois été exécutées. D’autres ont été déportés en secret avec leurs camarades résistants.
Face à la Shoah, l’action des Églises en Europe
Entre l’été et l’hiver 1942, plusieurs sources alertent les pays alliés et neutres du plan nazi d’assassinat des Juifs d’Europe ainsi que des méthodes d’assassinats de masse : le télégramme Riegner, du 8 août 1942, rendu public par le rabbin américain Stephen Wise le 24 novembre 1942 et confirmé par le département d’État américain, ou encore les rapports du résistant polonais Jan Karski, arrivé à Londres le 25 novembre 1942.
Face à la frilosité des gouvernements alliés, certains dirigeants religieux prennent la parole pour dénoncer publiquement un crime sans précédent. Les réactions les plus fortes et rapides proviennent des réseaux œcuméniques internationaux (en majorité protestants) en Suisse, aux États-Unis, et au Royaume-Uni. Les tentatives de réponses interreligieuses entreprises au début de l’année 1943 aboutissent à une déclaration commune judéo- chrétienne, mais elles restent cependant incomplètes, notamment par l’absence du Vatican. L’extension des déportations à l’Europe du Sud-Est, au printemps 1943, suscite également des protestations de certains chefs de l’Église orthodoxe grecque et bulgare. Enfin, en France également, la déportation des Juifs se poursuit, même si les actions de sauvetage et les prises de position des Églises se multiplient sur tout le territoire.
La diplomatie à nulle autre pareille du Vatican
« Que le Saint-Siège ne puisse pas arrêter Hitler, tout le monde peut l’accepter. Mais qu’il soit incapable de mettre fin aux agissements d’un prêtre, qui peut le comprendre ? » : cette note interne de la secrétairerie d’État du 13 juillet 1942 témoigne de l’embarras du Vatican face à Jozef Tiso, prêtre catholique et président slovaque, à la tête d’un régime pronazi et antisémite. Micro-État sans armée et avec une souveraineté limitée, le Vatican est souvent impuissant à s’imposer dans la géopolitique de la guerre. Mais le Saint-Siège a d’autres moyens d’influence : la charité, l’opinion publique et les réseaux religieux transnationaux.
Les réactions du Vatican face à la Shoah reflètent un équilibre changeant entre aide humanitaire et diplomatie prudente. Ses interventions répondent à des principes d’impartialité et de neutralité qui l’empêchent en théorie de prendre parti pour un belligérant contre un autre, ainsi qu’à une priorité donnée à la survie de l’Église dans la guerre et à la défense des fidèles. Aux yeux du Vatican, les Juifs sont ainsi des victimes de guerre comme les autres qui ne relèvent pas de sa juridiction ecclésiastique, à moins qu’ils ne soient baptisés. D’autres facteurs expliquent encore les actions limitées du Saint-Siège face à l’assassinat des Juifs : la peur de représailles contre l’Église, la volonté de ne pas rompre les liens diplomatiques avec l’Allemagne, l’anticommunisme et la persistance de préjugés antijuifs.
Après la Shoah, mémoires contrastées
Images contrastées de Pie XII
À la sortie de la guerre, la popularité de Pie XII « pasteur angélique » est forte, alimentée par les remerciements publics de personnalités juives saluant les actions de sauvetage de certains représentants de l’Église. Mais des voix pointent déjà les failles du pontificat et en particulier ses silences : Albert Camus, François Mauriac, ou encore Léo Ferré en chanson : « Monsieur Tout-Blanc/Rappelez-vous/Y a pas longtemps/Vous vous taisiez. »
Dans les années 1960, ces images contrastées se transforment en véritables procès, en acquittement ou en condamnation, dans un contexte doublement marqué par le concile Vatican II et le procès Eichmann. En 1963, la pièce de théâtre Le Vicaire, du dramaturge allemand Rolf Hochhuth, accuse Pie XII de complicité silencieuse face au génocide et provoque un scandale retentissant. Deux ans plus tard, en 1965, Paul VI ouvre le procès en béatification de Pie XII. En l’absence d’accès des historiens aux archives, les polémiques perdurent jusqu’aux années 2000 avec, notamment, l’adaptation cinématographique du Vicaire, Amen. « Pape d’Hitler » pour ses détracteurs, « pape des Juifs » pour les apologistes, Pie XII n’est ni l’un ni l’autre. L’ouverture des archives du Vatican en 2020 offre une image plus nuancée, tout en rappelant combien l’Église n’est pas un bloc : la question de l’attitude des Églises face à la Shoah est loin d’être réductible à la seule figure du pape.
Mémoires et repentances
À partir des années 1970-1980, un tournant mémoriel encourage un examen plus approfondi de l’attitude des chrétiens durant la Shoah. Influencée par des évolutions théologiques visant à déraciner le fond d’antijudaïsme religieux (en particulier la déclaration conciliaire de Nostra Ætate de 1965), cette mémoire est double.
Dans un premier temps, elle se caractérise par une redécouverte des figures de « Justes » religieux, du père Pierre Marie-Benoît en 1966, à la mère Marie Skobtsova en 1985 et au village entier du Chambon-sur-Lignon en 1990. Dans un second temps, et alors que certaines Églises protestantes ont procédé très tôt à leur examen de conscience, l’Église catholique participe à un mouvement de repentance plus général à la fin des années 1990. Sous le pontificat de Jean-Paul II, le Vatican publie en ce sens la déclaration « Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah », du 12 mars 1998, appelant à un « devoir de mémoire ».
En France, la conférence des évêques réunie à Drancy le 30 septembre 1997 reconnaît les « silences » de la hiérarchie durant la Shoah et son « repli sur une vision étroite de la mission de l’Église ». C’est cette même concentration sur les intérêts seuls de l’Église qui est dénoncée également par la conférence épiscopale allemande réunie à Bonn le 29 avril 2020 : la déclaration publiée souligne l’illusion de la hiérarchie catholique de l’époque à défendre seulement la fonction apostolique de l’Église tout en soutenant le régime nazi, et ainsi à vouloir mener une « vie juste dans l’erreur », selon l’expression empruntée au philosophe Theodor Adorno.
Détails des prêteurs :
Les Archives apostoliques du Vatican ; Les Archives historiques de la Section pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État ; Les Archivio editoriale multimediale ; Les Archives Nationales ; Les Archives du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères: ; L’Institut national de l’audiovisuel ; Le Centre national des archives de l’Église de France ; La Contemporaine ; Le Musée de l’Ordre de la Libération ; Le Musée de la Résistance nationale ; Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon ; Les Archives Départementales de la Haute Garonne ; Le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation ; Le Musée du Protestantisme de la Réforme à la laïcité, Fontrieu ; Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère ; La Société de l’Histoire du Protestantisme Français ; Les Archives diocésaines de Lyon ; de Toulouse ; de Montauban ; d’Albi ; Archives des Frères capucins de la Province de France ; Archives jésuites en France ; Le Mémorial du Père Jacques au Couvent des frères Carmes à Avon ; ACER-MJO ; L’Institut catholique de Paris ; Le Comité international de la Croix-Rouge ; Les Archives du Conseil œcuménique des Églises ; World Alliance of Young Men’s Christian Associations ; La Staatsbibliothek zu Berlin ; Landesarchiv Baden-Württemberg ; Evangelisches Zentralarchiv ; Landeskirchliches Archiv, Evangelische Kirche von Westfalen, Bielefeld ; La Biblioteca di storia moderna e contemporanea ; Les Archivio Storico Istituto Luce Cinecittà.
Exposition :
« À la grâce de Dieu », les Églises et la Shoah
Mémorial de la Shoah
du 17 juin 2022 au 26 février 2023
Commissariat scientifique
Nina Valbousquet, historienne, École française de Rome
Commissariat muséographique
Caroline François, chargée des expositions du Mémorial de la Shoah
Mémorial: 17 Rue Geoffroy l’Asnier, 75004 Paris. Métro: St Paul, Hôtel de ville ou Pont Marie
Illustration de l’entête: Rafle du Vel d’Hiv