C’est un fait dans le domaine de nos moeurs politiques, l’on critique ce que l’on a, et l’on rêve ou l’on embellit ce que l’on n’a plus. En quelque sorte c’est mythifier le temps passé, ipso facto notre jeunesse. Ainsi que n’a t-on entendu cette phrase ridicule et pourtant si banale: «de mon temps, quand j’étais jeune, c’était mieux! ».
Telle est la loi et la mémoire de nos grands hommes, et en restant dans, le 20ème siècle et dans notre cher pays, pensons à Georges Clémenceau ou à Charles de Gaulle, Pierre Mendès-France et François Mitterand ! Je ne doute d’ailleurs pas un seul instant que ceux-là mêmes qui critiquent aujourd’hui seront les premiers à encenser dans quelques années ceux-là qu’ils conspuaient naguère ! «France vieux pays», n’est ce pas, et nous savons depuis Montesquieu, Talleyrand et quelques «modernes» ce que l’esprit courtisan autant que militant a de fragile pour le mieux ou de médiocre quant au reste !
Au demeurant nous avons tous besoin de héros, de modèles et d’exemples, et Charles de Gaulle sans nul doute en est un. «Savoir dire non » comme nous l’avons à son sujet titré dans l’un de nos articles, nous sommes le pays de Cyrano, du panache, alors pleine admiration!
Dans l’actualité immédiate, et pour ce qui concerne sa mémoire, le succès de la vente aux enchères d’objets et de documents autographes lui ayant appartenu ne vient que confirmer cette liminaire assertion !
Gants blancs et pluie de préemptions ce lundi 16 décembre
Artcurial, la maison d’enchères, présentait pour la toute première fois les écrits et souvenirs personnels du général de Gaulle provenant de la succession de son fils, l’amiral Philippe de Gaulle.
Avec 100% des lots vendus, la vacation a été saluée par 135 préemptions et achats muséaux de la part des plus prestigieuses institutions publiques françaises dont la BnF, les Archives Nationales, le Musée de l’Armée, le Ministère des Armées, celui des Affaires étrangères ou encore le Musée de l’ordre de la Libération. L’enchère la plus élevée revient à la montre LIP Calibre R 27 « Patent Pending » portée par le général, qui établit un record mondial pour une montre de la célèbre maison horlogère française aux enchères, atteignant 537 920 € frais inclus.
Devant une salle comble de plus de 200 personnes, avec 1500 inscrits en ligne et 300 spectateurs suivant la retransmission en direct sur YouTube, le commissaire-priseur Stéphane Aubert orchestrait, ce lundi 16 décembre, la vente historique De Gaulle, une succession pour l’Histoire.
Après 10 jours d’exposition à l’Hôtel Marcel Dassault en bas des Champs-Elysées qui a accueilli 5000 visiteurs, et 8 heures d’enchères ininterrompues, la vente a atteint 5,6 millions d’euros frais inclus, avec 100 % des lots vendus. 135 institutions, dont la BnF, les Archives nationales, les Archives du Nord, le ministère des Armées et celui des Affaires étrangères, ont réalisé des préemptions.
À 14h, la vente chronologique retraçant la vie du général de Gaulle, de son enfance à son retrait de la vie publique, démarre en trombe. Les premiers lots s’envolent, et une série de préemptions commence, notamment par les Archives du Nord, qui acquièrent le petit soldat de plomb (lot 4) pour 6 560 € frais inclus, soit plus de vingt fois son estimation.
Le manuscrit de la nouvelle Campagne dAllemagne, rédigée en 1905 par un Charles de Gaulle âgé de 14 ans, dans laquelle il imagine un « général de Gaulle » repoussant l’ennemi allemand (lot 5), atteint 28 864 € en quelques minutes. Son livret scolaire (lot 6) est adjugé pour 52 480 €, tandis que son diplôme de baccalauréat (lot 8) s’envole à 41 984 € frais inclus.
Le récit de la campagne de Pologne de 1920 (lot 80) est préempté par la BnF pour 62 976 €, tandis que le rapport sur les cinq tentatives d’évasion de de Gaulle entre 1916 et 1918 (lot 102) atteint 65 600 € frais inclus. Sa carte d’identité donnant droit au tarif militaire sur les lignes de chemin de fer (lot 138) dépasse 60 fois son estimation à 60 352 €, et son carnet de notes de 1950 sur l’organisation de la France libre (lot 147) est également préempté par la BnF pour 104 960 €.
Un rare insigne en vermeil de compagnon de la Libération ayant appartenu au général de Gaulle (lot 151) atteint 34 112 €. Les correspondances avec son épouse Yvonne de Gaulle déclenchent de belles enchères, comme une lettre écrite après la Libération de Paris débutant par « Ma chère petite femme chérie » (lot 176), préemptée par les Archives nationales pour 31 488 €. Le musée de l’Ordre de la Libération acquiert l’étui-reliure en argent contenant l’annuaire des compagnons offert au général en 1945 (lot 180) pour 65 600 €. Enfin, la lettre de Georges Bernanos refusant la Légion d’honneur en 1946 (lot 187) dépasse dix fois son estimation, à 11 808 € frais inclus.
Parmi les objets marquants, le coq en cristal de Baccarat du Général (lot 192) est adjugé à 65 600 €. Une lettre de Joséphine Baker adressée à de Gaulle en 1947 et signée « Votre fidèle et sale Gaulliste soldat Joséphine Baker » (lot 201) ainsi qu’une lettre destinée à la sœur de Jean Moulin (lot 204) atteignent chacune 26 240 €.
Plusieurs correspondances entre Churchill et de Gaulle jalonnent la vente, dont une lettre manuscrite signée par Churchill en tant que Premier ministre (lot 257), adjugée à 107 584 €. L’édition originale des Mémoires de Guerre, imprimée spécialement pour de Gaulle et offerte à sa femme Yvonne (lot 269), s’envole à 76 458 €.
Enfin, l’enchère la plus élevée revient à la montre LIP Calibre R 27 « Patent Pending » portée par le général (lot 318), qui établit un record mondial pour une montre LIP aux enchères, atteignant 537 920 €
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