Le Tour du Monde de Pierre Renauld (9). Chili, Valparaiso et Santiago

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Cà y est le navire de croisière a passé le Cap Horn, nous voici dans le Pacifique, remontée vers le Nord le long de la côte du Chili.

Dès le premier le premier jour de la croisière, nous avions eu droit à une exercice de sauvetage obligatoire pour tous. En passant le Cap Horn, on comprend mieux pourquoi. Munis du gilet qui se trouve dans l’armoire de nos cabines il consista à suivre un itinéraire dans le bateau qui nous mène vers les chaloupes qui nous sont dédiées. C’est tres sérieux tous les passagers sont pointés et recensés

La première escale Puerto Montt la grande ville la plus au sud du Chili.

Parfois les ports ne sont pas équipés pour accueillir les gros bateaux. Dans ce cas c’est une navette de chaloupes qui assure le transfert vers le port. Mais il faut que la mer soit apaisée et qu’il n’y ait pas de vent. C’est le cas aujourd’hui, ce qui nous permet de découvrir Piero Montt, l’escale de Piero Chacabuco a été annulée pour cause de vent fort.

Piero Montt est la porte d’entrée de la région des lacs du Chili. Elle compte 280000 habitants L’activité principale est l’élevage de saumons et une agriculture d’élevage. La pêche est également une activité importante. Une activité touristique se développe aussi autour des lacs que nous visitons.

Les volcans nous entourent. Certains étaient encore actifs il y a quelques années. Le sol est couvert d’un sable noir: les cendres des volcans. Le volcan Osorno est le plus photographié, son profil en cône parfait et son sommet enneigé ne sont pas sans rappeler le mont Fuji. On voit de jolis torrents. Il se dit qu’il pleut dans cette region 2,5 fois plus qu’à Londres. L’eau et les cendres volcaniques fertilisent le sol

Sur le bateau bien sûr il y a une bibliothèque et un salon de lecture. J’ai téléchargé avant mon départ quelques livres. Mais j’avoue ne pas avoir trouvé le temps de lire. Pour les quelques après midi de farniente j’ai privilégié des podcast de Franck Ferrant. Les ouvrages sont souvent ceux des passagers qui les laissent. On y trouve de tout dans toutes les langues. Il faut dire qu’un bateau comme celui là c’est une véritable tour de Babel.

J’aime à me rendre sur un pont supérieur réservé à quelques privilégiés où on évite le bruit et une musique toujours trop forte. J’ai noté qu’il faut toujours proposer aux croisiéristes quelque chose à faire. Par beau temps les piscines sont incontournables. Et il y a toujours une animation bruyante et une musique forte pour accompagner les cours de samba ou les jeux de piscine façon club med.

Après, le navire a repris la mer, ma prochaine escale Valparaiso

Valparaiso est une ville attachante, une ville à flanc de collines, entre escaliers qui serpentent et funiculaires branlants, une ville colorée, une ville d’artistes aussi bien entendu, et surtout le premier grand port où les marins pouvaient faire escale après le passage du sud, celui du redouté Cap Horn

C’était aussi la ville de Pablo Neruda

La tradition des peintres muralistes, une forme d’art urbain du XXème siècle assez typique de l’Amérique du sud et d’origine mexicaine. Cette forme de peinture est née dans un contexte de transformation sociale à caractère révolutionnaire. Sur les photos ci-dessous on peut ainsi voir une combinatoire entre une peinture figurative et une représentation calligraphique stylisée sur une forme d’écriture signature de l’œuvre. Aujourd’hui cette stylistique est devenue un écrin décoratif pour les murs de nos villes bien loin de l’Amérique centrale ou de l’Amérique du Sud où elle est née. Une présence, une ré-humanisation, un lien d’évidence où les artistes redeviennent des interlocuteurs naturels en liberté.

Riche en couleurs. Le street art est présent partout. Particulièrement dans les quartiers préservés classés à l’UNESCO.

Cliquer sur la video ci-dessous pour la visionner

Les funiculaires qui desservent les collines de la ville font partie des incontournables. Il y en avait 30 aujourd’hui il en reste 7 qui fonctionnent C’est une partie du patrimoine de la ville qui disparaît

Santiago

La capitale est une ville vivante où se mêlent les immeubles classiques du XXeme et les tours d’affaires modernes

Dans le magnifique parc Ste Lucie qui domine la capitale il est fait allusion au peuple Mapuche.

Entre 1861 et 1883, la République du Chili a mené une série de campagnes qui ont mis fin à l’indépendance des Mapuches, provoquant la mort de milliers d’entre eux à cause des combats, des pillages, de la famine et des épidémies de variole. L’Argentine a mené des campagnes similaires à l’est des Andes dans les années 1870.

Le Chili, le vin

La culture de la vigne est arrivée au Chili avec les conquistadores. Une grande partie des plants sont d’origine française et arrivés au cours du 19è siècle, certaines vignes ont plus de 140 ans d’âge.

La viticulture chilienne se développa tandis que l’Europe connaissait la crise du Phylloxera. Les vins rouges, sont vinifiés surtout à partir du cabernet-sauvignon, du merlot ainsi que du carménère, un cépage originaire du Bordelais, quant aux vins blancs ils sont vinifiés à partir du Chardonnay et du sauvignon. On y trouve également le Muscat d’Alexandrie, à partir duquel les Chiliens produisent le Pisco et le Tamarugale un cépage autochtone trouvé dans le désert du même nom ( Source Wikipédia).

Je fais de délicieuses découvertes dans de sympathiques bars à vins

Le Chili est un pays attachant. Il existe une communauté francophone estimée à 13000 à 18000 personnes. Nos deux guides français s’y sont installés après avoir rencontré une âme sœur chilienne.

Adieu Santiago.. Passage à proximité de l’île qui à inspiré le roman de Robinson Crusoé

L’île qui a inspiré le roman « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe est généralement considérée comme étant l’île de Juan Fernández, située au large des côtes du Chili. L’histoire de Robinson Crusoé est inspirée des aventures réelles d’un marin écossais nommé Alexander Selkirk, qui a été abandonné sur cette île pendant plus de quatre ans au début du XVIIIe siècle.

Un somptueux paysage maritime, une côte hérissée de falaises montagneuses dont les sommets déchirent l’horizon. Des falaises affaissées écroulées dans la mer. Un paysage minérale et océanique sous les nuages en symbiose de crépuscule

… Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;

Ou, penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

Les Conquérants
José Maria de Hérédia

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