Damien Faust, plus connu sous le nom d’Amadeus est mort. Souvenez-vous, c’était (presque) la fin d’Amadeus, un roman policier du même auteur, Gilles Vincent. En voici la suite Psychoses, et même si vous n’avez pas lu les livres d’avant, ce n’est pas grave, ce roman se suffit à lui-même, en effet l’auteur sait très intelligemment résumer ce qui s’est passé précédemment.
Voyons donc ce qu’il en est. Nous sommes toujours à Tarbes (qui doit bien être la ville de France la plus criminogène vu le nombre de crimes (plutôt ignobles) qui s’y passent avec des tueurs en série).
Stéphane Brindille, ce jeune homme qu’Amadeus voulait pour successeur, doté d’une grande capacité de réflexion, de logique qui le met dans la lignée d’un Sherlock Holmes ou d’Hercule Poirot, a disparu depuis qu’il a laissé pour morte, à Auxerre, la commissaire principale Élisabeth Faraci. Cette dernière est plongée dans le coma dans le service de neurologie du CHU de Toulouse. Tout au long du roman, le lecteur va suivre son réveil et le travail qu’elle effectue, au fond de son lit, privée de la parole, pour aider à résoudre les crimes qui se passent à Tarbes.
Des jeunes femmes sont assassinées. S’il n’était pas mort, tout laisserait à penser qu’il s’agirait d’Amadeus, ou tout au moins de son fils spirituel, Stéphane Brindille. A moins que ce ne soit pour le faire sortir de sa tanière. C’est ce qu’il finit par conclure, et sans l’intervention d’Élisabeth Faraci, il n’aurait pas pu le prouver. D’ailleurs, convient-il d’ajouter, quand on retrouve l’arme du crime à son domicile, la police ne le croit plus. Pourtant, il l’a bien guidée : la série de meurtres se déroule suivant l’ordre de parution des films d’Hitchcock : Psychose, Les oiseaux, etc. Et de fait, ce n’est qu’à la fin de l’enquête, donc du livre, que le commissaire Laugier, son équipe, la photo journaliste Félicité, comprennent tous qu’ils ont bel et bien été manipulés, et surtout par qui, et pourquoi.
Nous retrouvons les personnages récurrents qui parcourent la saga de Gilles Vincent, tous avec leurs personnalités, leurs aspirations, leurs blessures. Des êtres humains qui réagissent en êtres humains et qui ont du mal à comprendre d’autres modes de pensée que la leur, qui tissent des liens improbables mais que les circonstances obligent à créer.
Mais ne croyez surtout pas que ce soit la fin de cette saga car dans l’épilogue, Gilles Vincent ouvre une nouvelle porte pour une nouvelle histoire avec les mêmes personnages. Il se comporte comme un vrai feuilletoniste du XIXè siècle et, soyons sincère, c’est vraiment très plaisant.
Comme pour tous les autres opus, le lecteur est pris dans cette histoire qu’il a du mal à quitter avant le point final. Alors, bien évidemment, la suite au prochain numéro, car chaque livre nous révèle des surprises, un peu comme dans WUKALI somme toute (ndlr) !
Psychoses
Gilles Vincent
éditions Au diable vauvert. 21€
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