A set of 15 pieces of art on paper entitled Salvador Dalí, Metamorphoses to be sold by Artcurial
Sous le titre [**Salvador Dalí, métamorphoses*], Artcurial dispersera le 4 juin prochain
un ensemble de 15 œuvres sur papier commandées à l’artiste entre 1959 et 1976 par un laboratoire pharmaceutique espagnol Hoechst Ibérica. Elles furent exposées pendant 20 ans à la Fondation Dalí à Figueras. On retrouve dans ces aquarelles et gouaches l’inspiration surréaliste de Salvador Dalí à travers le thème de la métamorphose. Les œuvres seront présentées en avant-première dans les bureaux d’Artcurial à Munich et Vienne en mai 2019.
D’une grande force visuelle, ces œuvres illustrent la technique propre à[** Dalí*], le mélange des médiums: encre, gouache, aquarelle ou collage, et sont accompagnés d’un texte autographe de l’artiste sur le thème représenté. On retrouve ainsi sur chaque œuvre l’inspiration surréaliste de Dalí à travers ses grands thèmes : la métamorphose, la chrysalide, Daphné ou Don Quichotte. Ces derniers sont parfois associés à la thématique de Noël mais surtout à celle de la nature et des bienfaits des plantes médicinales.
Chaque gouache est estimée entre 20 000 – 30 000 €, et jusqu’à 70 000 – 100 000 €.
L’ensemble sera présenté en avant-première chez Artcurial à Paris du 29 avril au
5 mai. Il voyagera ensuite des les bureaux européens de la maison à l’occasion des Spring selections, pour être exposées du 14 au 17 mai à Munich puis du 22 au 24 mai à Vienne.
[**Bruno Jaubert*], Directeur Département Art Impressionniste & Moderne chez Artcurial précise : « Salvador Dalí n’a réalisé que peu de commandes à l’exception de portraits mondains, de décors pour le cinéma ou d’illustrations pour le livre. Aussi cet ensemble de gouaches destinées à la réalisation de cartes de vœux est-il unique en son genre puisqu’il se déroule sur près de 20 ans. Outre leur puissance visuelle, chacune de ces œuvres traduit également l’évolution de l’artiste, les thèmes de sa réflexion autour de la métamorphose et de la régénérescence tout en répondant à l’exigence de la commande. Un vrai tour de force entre marketing et création artistique dans une liberté d’invention et de provocation qui est la marque des grands maîtres. . »
– [**La métamorphose*]
Même si les pièces de [**Salvador Dalí*] les plus recherchées sur le marché restent celles de la période surréaliste, des années 1930-1940, depuis peu, comme pour [**Pablo Picasso*], les œuvres plus récentes de l’artiste connaissent une réévaluation et reviennent sur le devant de la scène.
C’est le cas des 15 gouaches présentées par Artcurial, réalisées entre 1959 et 1976. On retrouve dans chacune d’entre elle l’inspiration surréaliste de l’artiste et ses thèmes principaux, associés à la thématique des plantes médicinales et de la nature. Parmi eux, la métamorphose, sujet que Dalí affectionne particulièrement (en 1937, il peint la Métamorphose de Narcisse) et que l’on retrouve dans plusieurs de ces gouaches.
Ainsi dans Daphné (1965), Dalí réinterprète le mythe rapporté par [**Ovide*] et représente la nymphe en train de devenir le laurier-rose qu’Apollon s’appropriera. Les tiroirs rappellent, quant à eux, ceux des meubles présents dans les pharmacies (estimation: 70 000 – 100 000 €).
De même dans l’œuvre Don Quichotte (1960), le personnage, fidèle aux traits que lui prête Dalí dans ses illustrations du roman de [**Cervantès*], publié par [**Joseph Forêt*] en 1956, se métamorphose en sapin de Noël (estimation: 60 000 – 90 000 €). La métamorphose liée à l’inconscient est également explorée dans le projet Sirène sur la plage, œuvre pour laquelle Dalí choisit à nouveau un thème fortement imprégné d’imaginaire. La sirène sortant des eaux déploie un corps transparent et semble rêver d’un sapin qui s’échappe visuellement de son esprit (estimation: 30 000 – 40 000 €).
La chrysalide et la régénérescence
Enfin, la nature et les plantes médicinales font partie intégrante de cet ensemble, répondant aux besoin de la commande. Salvador Dalí glisse ainsi dans le projet Coeur (1968) le caducée, le symbole des pharmaciens, un serpent qui s’enroule autour d’une coupe, aux côtés de l’organe vital du cœur qui puise son énergie dans l’arbre (estimation: 60 000 – 90 000 €). Il développe ainsi le thème de la régénérescence des organes vitaux à partir de la nature. Les projets Visage (1975), Coquillage (1976) et Corail (1966) sont l’illustration de ce sujet (estimations entre 20 000 et 40 000 €).
Illustration de l’entête: Salvador Dali , La pieuvre (Pulpo) – 1963. Estimation : 60 000 / 80 000€
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Contact : redaction@wukali.com
WUKALI Article mis en ligne le 03/05/2019
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