Pour Metz en Fête 2013, la Scola Metensis explore le vaste corpus de chant médiéval pour les mois d’été. Diffusé à travers toute l’Europe, le chant grégorien, élaboré à Metz entre 754 et 850, devient à son tour le point de départ de musiques nouvelles : tropes débordant de poésie du Xe siècle, brillants organums de l’École Notre-Dame de Paris au XIIIe siècle, jusqu’aux motets de la Renaissance, alternant monodie et polyphonie, en bouquet final du nouveau florilège estival de la Scola Metensis.

Mardi 9 juillet 2013 à 20h30, église Saint-Maximin à Metz dans le cadre de Metz en Fête

Dimanche 25 août 2013 à 16 heures, collégiale Saint-Étienne de Gorze (Moselle)

La Scola Metensis est dirigée par Marie-Reine Demollière

Olécio partenaire de Wukali

Le Centre d’Études Grégoriennes de Metz

Créé en 1976, le CEGM a pour but l’étude, l’enseignement, la pratique et la diffusion du chant grégorien dans son esthétique originelle, en tant que fruit de la rencontre à Metz, sous les carolingiens, de deux répertoires chrétiens de tradition orale : le chant de Rome et le chant des Gaules franques.

Le Centre élargit aussi ses études à d’autres répertoires liturgiques de l’immense Moyen Âge : chants paléochrétiens, tropes et séquences, premières polyphonies françaises, compositions de l’abbesse Hildegard von Bingen, Livre Vermeil, Cantigas d’Alphonse X le Sage, etc.

Le Centre d’Études Grégoriennes est établi à Metz en raison du rôle historique de cette cité dans l’élaboration puis la diffusion du répertoire dit grégorien (VIIIe – XIIe siècle).

Sur une éminence rocheuse au confluent de la Moselle et de la Seille, Metz fut d’abord Divodurum, l’oppidum des Médiomatriques, peuplé plus de 5000 ans avant Jésus-Christ. Prospère cité gallo-romaine, elle impressionnait par ses monuments et fut capitale de l’Austrasie mérovingienne de 575 à 679. Charlemagne y séjourna dix-sept fois avant son couronnement en l’an 800.

Au IXe siècle, pour chant grégorien on disait : cantilena metensis . On l’a cru pendant un millénaire, une importante iconographie de propagande l’a diffusé : or le chant grégorien n’a pas été composé par Grégoire le Grand, pape de 590 à 604. Pour des raisons avant tout politiques, il fut élaboré en pays franc, en trois générations, de 754 à 850, sous les règnes de Pépin le Bref, Charlemagne et Louis le Pieux.

Né dans un contexte de tradition orale, ce répertoire aujourd’hui connu dans le monde entier est le fruit de la rencontre des chantres venus de Rome et des chantres francs à Metz, berceau de la famille carolingienne, capitale de l’ancienne Austrasie (royaume du Nord-Est après Clovis).

Placés à la tête de l’Église des Francs, les évêques étaient Chrodegang, Angilram, Drogon. Amalaire de Metz (775-850), chantre, liturgiste et chorévêque, joua un rôle éminent.


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