Grâce à leur intervention, les sapeurs-pompiers de Paris ont réussi à sauver des décors remarquables lors de l’incendie de l’hôtel Lambert, selon le ministère de la Culture. Ce joyau architectural a toutefois subi des dommages irréversibles lors de l’incendie du 10 juillet.
Lu dans la presse française/ Le FIGARO
. Une lueur d’espoir pour les amateurs d’art. Mercredi 10 juillet, les combles et la toiture de l’hôtel Lambert étaient ravagés par les flammes. Les riverains se désolaient de voir ce trésor d’architecture, classé monument historique en 1862, rongé par un incendie dont les causes n’ont toujours pas été déterminées, mais seraient d’origine accidentelle. Les pompiers avaient même été obligés de détruire sa tourelle, élément central de ce monument construit en 1640 par l’architecte Louis Le Vau. Aujourd’hui, le ministère de la Culture a annoncé que «de nombreux décors remarquables ont été sauvés grâce à l’intervention des pompiers, sous la conduite de spécialistes du patrimoine». Selon l’inventaire du ministère, «les décors de la galerie d’Hercule de Le Brun, les décors de grisaille d’Eustache Le Sueur et de son école, les éléments anciens des décors de la chambre des Muses et du cabinet de l’Amour et plus particulièrement le plafond de Simon Vouet et les voussures de François Perrier
», ont pu être préservés. La préservation de ces décors «s’explique notamment par la qualité des restaurations menées sur l’édifice ces deux dernières années, en particulier le renforcement de tous les planchers», fait-on valoir rue de Valois. Le principal dommage causé par l’incendie concerne le cabinet des bains, chef-d’oeuvre d’Eustache Le Sueur, détruit en presque totalité. Rien ne subsiste par ailleurs de la couverture et de la charpente du bâtiment. Après le sinistre, le Cheikh Abdullah bin Khalifa Al Thani, propriétaire de l’hôtel Lambert, s’était dit «déterminé à continuer sa restauration», «pour préserver la beauté de ce magnifique exemple de l’architecture française». Mardi 16 juillet, Bertrand Delanoë estimait que les travaux de reconstruction s’élèveraient à près de 130 millions d’euros, Le tout à la charge des propriétaires de l’hotel particulier, l’État se contentant d’une aide d’expertise.