Marie Maurel de Maillé, such a beautiful young French photograph with a touch of mystery and beauty.


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Passion photographie.

Les invités d’André NITSCHKE

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Wukali a bien de la chance et surtout du plaisir à vous présenter, quelques mois après ceux de Sandrine Elberg, les travaux d’une digne représentante de la photographie française au féminin.

Marie Maurel de Maillé nous convie à un véritable voyage visuel à la fois onirique et narratif dans univers où se côtoient fiction et réalité. Mais laissons lui la parole afin qu’elle nous explique plus en détail le contenu de sa démarche artistique.

André Nitschke.


– Je suis née à Lyon en 1978. J’ai étudié aux Beaux Arts de Saint-Etienne et à La faculdade de bellas Artes de Porto, puis en 2011-2012, je fus désigné comme membre artistique de la Casa de Velázquez à Madrid.

Mes photographies ne sont pas d’ordre documentaire, elles évoquent une atmosphère, quelque chose qui a été mis en scène. Uniquement par le cadrage, la lumière, les tensions avec le hors-champ, les angles de vue, se révèle une sorte d’“inquiétante étrangeté” fugace et discrète. Partir d’une présence perdue, mais qui rôde, révéler quelque chose du souvenir. Car c’est toujours à un véritable travail de mémoire auquel nous convient ces décors familiers et intimes, images de notre culture individuelle et collective. Face aux photographies, nous nous retrouvons alors, dans une situation de trouble.

Se révèlent à nous des bribes d’images, de personnages de scènes connues, ou re-connues. Au milieu du simulacre, le spectateur doit trouver sa place, son rôle.

Je me sers de ces simulacres, pour recréer une forme de réalité, parce qu’il me semble
que le monde dans lequel nous évoluons ne suscite guère plus d’émerveillement, d’étonnement. Et qu’il me faut passer par la fiction pour atteindre le réel.

A travers le médium photographique, je tente de brouiller les pistes, positionnant mes images à la frontière du visible et de l’invisible, du champ et du hors champ, de la réalité et de la fiction, du monde des vivants et de celui des morts.

La série Raiponce, fait référence au conte éponyme des frères Grimm.
J’ai tenté de le revisiter à travers le prisme de la filiation, puisqu’il se trouve que
le temps de sa réalisation a coïncidé avec celui de ma première grossesse.

J’ai toujours été animée d’un intérêt pour l’idée de transmission mais cet
intérêt a pris en ce cas précis une teneur particulière et concrète.

Les contes ont une portée symbolique et profonde ; ils nous enseignent des
conseils, des savoirs oubliés et inconscients qui se transmettent de générations
en générations.

La plupart de ces photos ont été prises dans des lieux d’art où il s’agit le plus souvent de réactiver une mémoire (Casa Museo Picasso, Château de Pau, Musée du romantisme de Madrid).

Dans ces lieux de monstration, où tout un imaginaire se reconstruit, le public participe à la fiction.

Par des prélèvements décalés, j’espère transmettre à mon tour cette charge narrative du conte en insufflant dans mes images cette tension entre leur aspect apparemment documentaire et l’évocation d’une atmosphère mise en scène jusqu’au silence tendu de la disparition, sans préciser dans l’image s’il est question d’un décor ou d’une représentation déjà constituée.

Marie Maurel de Maillé


Marie Maurel de Maillé est également l’auteur de deux ouvrages :http://www.nonpareilles.com/fr/catalogue/11/raiponce »> « Raiponce » » que vous pouvez vous procurer en suivant les liens.

Vous pourrez également la découvrir en exposition à la galerie Temps présent près de Nantes.


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