When micro organisms are used by construction industries to develop new buildings in order to preserve environment and produce clean sources of energy


Nos besoins énergétiques sont très importants, c’est même en France une des principales raisons de notre déficit extérieur. Des batailles technologiques et normatives sont menées pour des économies d’énergie, elles concernent au premier chef les industries de la construction et les laboratoires et chercheurs français sont en pointe dans ce secteur on ne peut plus stratégique en terme économique.

Ces études sont aussi conduites simultanément pour diminuer l’effet de serre. A cet égard les algues jouent un rôle fondamental dans les puits de carbone car elles contribuent à limiter l’effet de serre en fixant le carbone via la photosynthèse. La biologie et la botanique sont mis à contribution. Autre remarquable avantage la structure murale élaborée est particulièrement belle, on croirait admirer une oeuvre de Vasarely. La preuve, voyez l’illustration de l’article il s’agit de SymBio2 – Biofaçade par X-TU utilisé en construction et actuellement au stade expérimental

P-A L

Olécio partenaire de Wukali

Lu dans la presse: Le Moniteur

Jusqu’au 9 février, l’agence X-TU et AlgoSource technologies présentent au Pavillon de l’Arsenal (Paris, IVe) un prototype de façade à micro algues, L’Algo-Nomad
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L’Algo-Nomad ? C’est un prototype en forme de pavillon équipé de quatre photobioréacteurs : des panneaux remplis d’un mélange d’eau et de micro-algues. Un flux continu de bulles de CO2 remonte au travers du liquide vert-chlorophylle en créant des courants imprévisibles. « On ne doit jamais atteindre le régime stationnaire » explique Philippe Dreno le président d’AlgoSource. Celui-ci serait synonyme d’encrassement. D’ailleurs, sur la vitre d’un des panneaux on peut voir de petits dépôts… C’est que tout en exposant le prototype au public, X-TU et les ingénieurs d’AlgoSource poursuivent leurs expériences.

Depuis le 7 décembre, on teste et on mesure ici, au Pavillon de l’Arsenal, les effets du bullage (taille, rythme, position…des bulles) et du pH sur la maintenance des panneaux verticaux. Car au-delà du rendement, l’un des enjeux principaux des biofaçades reste celui de l’entretien. « Avant tout lancement commercial, nous voulons montrer sur nos prototypes et notre projet pilote que les panneaux peuvent fonctionner une année entière sans nettoyage » explique Anouck Legendre de l’agence X-TU. Mais dans tous les cas, une opération de maintenance annuelle sera nécessaire. « L’hiver par exemple, propose Philippe Dreno, en désactivant les panneaux un par un. »

Du prototype au pilote fonctionnel

Grâce à la plateforme d’essai « SymBio2 Box » (lire notre article) mise en place sur le toit de l’Université de Saint-Nazaire, X-TU et ses partenaires ont optimisé le rendement de la culture des micro-organismes. « On arrive aujourd’hui à produire 4kg/m2/an, détaille Anouk Legendre. Et il y aura encore des optimisations. » La prochaine étape ? Le passage à l’échelle 1, à Nantes, en équipant l’incinérateur Alcea du groupe Séché Environnement avec une biofaçade. Le projet baptisé « SymBio2 » – financé à hauteur d’1,7 millions d’euros par l’Etat – sera livré en 2015 et tirera profit d’un îlot de cogénération.

L’avenir sera-t-il prometteur pour les façades en microalgues ou les champs «algocoles» verticaux en ville ? C’est à cette question que tentent de répondre l’agence X-TU Architects et le Gepea en lançant la construction d’un banc d’essai pour tester cette «biofaçade» en conditions extérieures réelles sur le campus universitaire de Gavy à Saint Nazaire.

L’agence X-TU travaille depuis 2007 sur des murs-rideaux intégrant la culture des microalgues. Elle s’est associée au Gepea, le laboratoire Génie des procédés – environnement – agro-alimentaire de Saint-Nazaire, qui a mis au point des panneaux ultrafins de 5 centimètres d’épaisseur, économes en eau et offrant une exposition solaire maximale pour accueillir le développement accéléré de microalgues. Cette technologie avec des photobioréacteurs, basée sur le principe des serres verticales en double vitrage, permettrait une capacité de production de microalgues de 50 à 100 fois supérieure aux « raceway », c’est-à-dire les bassins ouverts utilisés pour la culture des algues.

Le caractère innovant de ces façades en microalgues réside surtout dans l’intégration de ces panneaux dans des systèmes sophistiqués de régulation thermique, mettant en oeuvre une double peau et des techniques de ventilation fines. S’y ajoute un système d’échange de chaleur sur le réseau d’eau de l’immeuble. Le bilan énergétique s’annonçant prometteur si les résultats sont concluants, les panneaux seront utilisés pour la façade d’une usine d’incinération du Groupe Séché Environnement qui finance en partie le site pilote « SymBio2-Box ».

Le projet a obtenu un soutien d’Etat de 1,7 million d’euros dans le cadre du Fonds unique interministériel. Outre le FUI, SymBio2 a été aidé par les régions Ile-de-France et Pays de la Loire, ainsi que par la mairie de Paris.

Un projet similaire utilisant les micro-algues est actuellement en cours de développement par la start-up française Ennesys, basée à Nanterre en banlieue parisienne.

Ce procédé devra démontrer que les panneaux en double vitrage remplis d’algues peuvent participer à la performance du bâtiment. X-TU promet une réduction de 50% des consommations énergétiques pour l’édifice. « Nous avons conçu différents systèmes d’échanges énergétiques que je ne vais pas raconter entièrement annonce prudemment Anouck Legendre. Retenons que la double façade algale rafraîchira le bâtiment l’été et le réchauffera l’hiver, grâce à un effet de serre. » Le secret, bien gardé, est protégé par brevet. Et ce, même en Chine !

Dora Courbon


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