New archaeological discoveries in Egypt


De nouveaux secrets offerts.

Six découvertes archéologiques ont été annoncées cette semaine par le ministère d’Etat pour les Affaires des antiquités. Trois à Louqsor par des missions étrangères et les trois autres dans le Delta, dans le gouvernorat de Daqahliya (Tell Tabila), par une mission égyptienne.


Une mission archéologique espagnole, opérant sur le site de Deraa Aboul-Naga depuis 13 ans et dirigée par Jose Galan, dans le cadre du « Projet Djehouty », a découvert trois puits d’enterrement remontant à la XVIIe dynastie. Dans l’un des puits, un sarcophage en bois avec des dessins de plumes gravés aux couleurs encore vives a été retrouvé. Ce genre de sarcophages avec de tels dessins sur le couvercle est très rare. Le directeur de la région de Louqsor, Abdel-Hakim Karar, a affirmé : « La mission espagnole vient de reprendre ses travaux de fouilles il y a à peine un mois. La mission a découvert deux puits funéraires vides qui ont été pillés il y a longtemps par les voleurs de tombes. Alors que le troisième est toujours intact ».

Olécio partenaire de Wukali

Il s’agit en fait d’un puits de 4 m de profondeur se terminant par une chambre funéraire se dirigeant vers le côté sud du puits. Cette chambre a été trouvée en bon état puisqu’elle était fermée par des briques crues. « Juste derrière ce mur, le sarcophage en bois s’étale sur toute la longueur de la chambre », explique Galan. A l’intérieur de ce rare sarcophage de 2 m de long et de 50 cm de large, l’équipe espagnole a trouvé une momie vieille de 3 600 ans. D’après le ministère d’Etat pour les Affaires des antiquités, « le sarcophage, qui date de la XVIIe dynastie (1 600 ans av. J.-C.), pourrait appartenir à un homme d’Etat important », a souligné avec incertitude Ali Al-Asfar, directeur du département des antiquités égyptiennes au ministère. Al-Asfar n’est pas encore certain du propriétaire du sarcophage, puisqu’on en est toujours aux analyses préliminaires du sarcophage et de ses inscriptions. Ce sarcophage porte des inscriptions hiéroglyphiques censées faciliter le voyage à l’au-delà, selon les croyances pharaoniques

Cette découverte a eu lieu dans l’un des sites les plus riches de Louqsor. Le site de Deraa Aboul-Naga est situé juste avant l’entrée du temple de Deir Al-Bahari et au nord de la nécropole d’Al-Assassif. C’est ici qu’on a découvert près de 81 tombes d’un total de 415 tombes thébaines qui forment la Vallée des nobles. Cette vallée est une région située tout près des Vallées des rois et des reines. Elle regroupe les tombeaux des personnes importantes de l’entourage du pharaon. Ces 415 tombes sont répertoriées sous le nom de TT (pour Tombes Thébaines). D’autres tombes, dont la position est perdue ou hors classification, n’ont pas été nommées. Le chef de l’équipe espagnole considère qu’il a beaucoup de chance puisque c’est lui qui avait découvert l’an dernier, à la même période, le cercueil en bois d’un enfant de 5 ans, recouvert d’une fine couche de peinture blanche datant de la XVIIe dynastie.

Découvertes à Assassif

Toujours à Louqsor, mais un peu plus au sud, une autre mission égypto-espagnole, dirigée par Francisco Martin, a mis au jour de nouvelles inscriptions et fresques représentant côte à côte Amenhotep III et son fils Amenhotep IV, qui a régné sous le nom d’Akhenaton après avoir lancé une révolution religieuse monothéiste. De même, « des cartouches royaux en hiéroglyphes découverts dans la tombe d’un ministre montrent également les noms des deux rois l’un à côté de l’autre », a précisé le ministre d’Etat pour les Affaires des antiquités,

Cette découverte est importante car elle prouve qu’Amenhotep III et Amenhotep IV ont probablement régné ensemble, car ces inscriptions datent du premier Heb- Sed d’Amenhotep III. « Ce Heb-Sed est une célébration religieuse qui marquait les 30 années du règne d’un pharaon dans l’Egypte antique », souligne Ali Al-Asfar. La mission égypto-espagnole était chargée surtout depuis 2009 de faire des études détaillées de la tombe 28 du ministre Amenhotep Houy, qui portait plusieurs noms dont « scribe des lettres » et « messager du roi dans tous les pays ». Martin effectuait depuis non seulement des études de cette tombe, mais aussi des recherches dans toute la région.

Des parties de Memnon mises à jour

Personne n’est aussi content que l’égyptologue arménienne, Hourig Sourouzian, qui dirige une équipe d’archéologues allemands et qui fait des fouilles sur le site du temple d’Aménophis III et les célèbres colosses de Memnon situés à Kom Al-Hitane à Louqsor. Cette mission avait découvert quelques pièces manquantes des célèbres colosses de Memnon, datant d’environ 1 350 ans av. J.-C. Mohamad Ibrahim, ministre d’Etat pour les Affaires des antiquités, a annoncé que « la mission égypto-européenne a découvert des blocs de quartzite qui appartiennent aux parties manquantes des colosses de Memnon nord. Les blocs découverts sont des parties du bras droit et de la ceinture royale décorée du colosse ».

Selon les archéologues, ces parties ont été arrachées dans les temps anciens à la suite d’un tremblement de terre qui a causé la destruction complète du temple dit le temple du million d’années. Seuls les deux colosses de Memnon ont pu difficilement résister. Pour le moment, un projet de rétablissement des parties découvertes est en cours. Ali Al-Asfar a déclaré : « Les blocs mesurent entre 88 cm de hauteur et 76 cm de largeur. La mission a également constaté des parties de la couronne royale, ainsi que d’autres parties des bases des deux colosses ».
Les statues de Memnon mesurent 19,50 m de hauteur et pèsent plus de 1 300 tonnes.

Chacune a été taillée dans un seul bloc de quartzite rouge. La mission des colosses de Memnon et du temple d’Aménophis III à Kom Al-Hitane a entrepris les travaux à temps, en 1989. Cet endroit risquait de disparaître à jamais. C’est un site qui est en fait fortement menacé de destruction. « La campagne internationale que j’ai entreprise a pour but de fouiller et de présenter le site aux visiteurs. Tout au long de ces années, on a entrepris des travaux de conservation d’urgence et un enregistrement des monuments en danger. On a ensuite poursuivi les fouilles. Le but final est de faire un beau site et un itinéraire aux visiteurs », souligne Hourig Sourouzian. Son rêve dans l’avenir est de faire de cette région un grand musée. Il est à noter que les travaux réalisés pendant toute l’année ont abouti à la découverte de près de 14 statues d’Aménophis III retrouvées au sud des deux colosses de Memnon.


Le Delta dévoile ses monuments

Au nord comme au sud, à quelques centaines de kilomètres au nord du Caire, dans le gouvernorat de Daqahliya, à Tel Tablala, une mission égyptienne a désablé un mastaba construit en brique crue dont la date exacte n’a pas été encore révélée. Ses dimensions sont de 7 m x 10 m. Il est divisé de l’intérieur en puits funéraires.

Les archéologues égyptiens travaillant sur le site ont découvert à l’intérieur de ce tombeau un sarcophage en calcaire de 1,77 m de long et 37 cm de large. D’après les gravures inscrites sur le sarcophage, il appartient à une femme de la IIe dynastie av. J.-C. appelée Werty, fille de Rtrs. Le corps momifié est « très bien conservé », selon les déclarations du ministère d’Etat pour les Affaires des antiquités.

Cette femme a été enterrée avec 180 ouchebtis (statuettes), déposées en parallèle dans un espace carré de 40 cm. Ce grand nombre de statuettes révèle le rang social élevé de la défunte. D’après Ali Al-Asfar, chef du département de l’Egypte antique, « le couvercle du cercueil est très bien décoré et c’est là où sont gravés soigneusement en hiéroglyphes les noms et les titres du propriétaire ainsi que quelques mots de prières ».
De même, Mohamad Abdel-Samie, chef de la région du Delta et de la Basse-Egypte, assure qu’en plus de cette découverte, « la mission archéologique du ministère d’Etat pour les Affaires des antiquités a découvert 3 squelettes humains à quelques mètres au sud du sarcophage ». A côté du premier squelette se trouvaient 14 amulettes, dont les plus importantes représentent les dieux Amon, Horus et Nafetis. Quant au deuxième squelette, la mission a trouvé à ses côtés 29 amulettes similaires aux autres. A côté du troisième squelette, on comptait 12 amulettes, dont la plupart sont des geotrupidaes et l’oeil Oudjat. La mission a également découvert deux tombes en calcaire. Pour sa part, le chef du département des antiquités égyptiennes, Ali Al-Asfar, a expliqué qu’il « s’agit là d’une découverte d’une grande importance. Outre ces deux tombes à l’intérieur du mastaba, la mission a mis au jour une momie dans la première tombe, couverte d’un cartonnage en or et portant des hiéroglyphes. Mais la momie est dans un mauvais état. Elle a été très affectée par l’humidité
». Dans la première tombe, la mission a trouvé près de 300 autres ouchebtis en faïence avec des textes hiéroglyphiques, et dont les viscères sont momifiés et enveloppés de linge au milieu de la tombe. Alors que la deuxième tombe renfermait une boîte dans laquelle ils ont trouvé 286 ouchebtis, avec également au milieu le reste des viscères momifiés. Ce site et toute la région sont considérés comme étant un grand cimetière de cette période.


Plusieurs découvertes à Alexandrie

La mission archéologique travaillant dans la zone des fouilles d’Ard Al-Abd à Alexandrie vient de mettre au jour plusieurs tombes construites en brique et en pierre calcaire avec des squelettes et des sépultures d’enfants datant de l’époque romaine, ce qui est rare à Alexandrie, outre des paillettes d’or.

De même, ces archéologues ont annoncé la découverte de pierres tombales de différentes époques ainsi que des cimetières sous forme de voûtes de calcaire. Sous ces dernières, ils ont aussi découvert des tombeaux sculptés dans la couche rocheuse en forme de fentes pour l’enterrement, en plus d’ustensiles en poterie.

L’importante découverte est celle de 4 paillettes d’or qu’on met sur le corps du défunt pour l’accompagner dans son voyage vers l’autre monde.


Wukali remercie les services culturels et de tourisme de l’ambassade d’Égypte pour cette communication


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