Hard work to be Caravaggio…!
Voici le genre d’information sur l’authenticité d’un tableau de Caravage qui fait du bruit, et pas le moindre, une des trois versions du joueur de flûte, appartenant à la Fondation Wildenstein et qui fut exposé au MET jusqu’en 2013, ne peut pas être de la main du Caravage (1571-1610), c’est ce que révèle le Financial Times.
C’est un article publié dans la revue Lute News, la lettre d’information de la Société du Luth, voilà 17 ans qui a été le déclencheur de cette polémique et qui manifestement était passé inaperçu.
Pour le facteur de luth David Van Edwards, ce tableau, estimé pour une valeur de 92 millions € (69M£), ne peut pas être authentique car une foule de détails techniques concernant l’instrument proprement dit sont anachroniques par rapport à la date d’authentification de cette peinture (1596). Il pointe notamment le nombre de touches de réglages et de frettes (cordes) ainsi que le chevalet. Sa conclusion est sans appel: le tableau ne peut pas être authentique.
Même analyse pour l’expert en instruments anciens Clovis Whitfield : «Je sais ô combien Caravage était pointilleux dans son observation des détails, aussi ce tableau est disqualifié en comparaison des autres.»
L’avocat de la fondation Wildenstein s’est abstenu de tous commentaires. À suivre…!
Pierre-Alain Lévy
WUKALI 09/01/2016
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