Not so surrealistic it might look at first glimpse


Un pincée de surréalisme, un peu de [**Pirandello,*] une autre de [**Woody Allen*], un clin d’oeil vers [**Salvador Dali*] évidemment, et si c ‘était cela la clé de ce film canadien réalisé par [**Chris Landreth*] ! Qu’y voit-on, un couple de personnages androïdes, s’interroger sur la réalité de leur existence et dialoguer avec leur auteur, le réalisateur. On y entend les explications du « Créateur » qui donnent quelques clés pour comprendre la réalité des personnages. Tout cela est amusant et n’est à prendre qu’au second degré. Un dialogue entre l’auteur et l’un de ses amis expose plusieurs issues possibles pour mettre le point final à cette histoire. Comme dans toute comme comédie classique, le deus ex machina survient à point nommé quand la fin ne peut être incarnée qu’à travers la personne même du réalisateur qui apparait sous plusieurs identités, et devenant lui même un personnage de fiction. Comme dirait l’autre, CQFD !


[**Chris Landreth*] est bien connu dans le monde du cinéma d’animation pour ses personnages androïdes ( à défaut d’autre qualification). Il mélange habilement les reconstructions virtuelles, surréalistes, en l’occurence créatives, avec des fragments parfois d’images réelles ( mais le mot «réel» est il opportun ici, dans un film qui traite en l’occurence d’abstractions et de concepts). Le résultat est plutôt réussi. Quant au sujet même de ce film, il renvoie à ces discussions sans fin et passionnantes sur la notion même de la réalité et de la vérité de l’oeuvre, un rapport complexe, des interactions entre les personnages, l’auteur et les spectateurs, une façon de penser et de voir les choses très pirandellienne, «Chacun sa vérité» pour ce film intitulé La Fin. Peut-être même « Deux personnages en quête d’auteur» en tous cas pour ce cinéaste canadien !

Olécio partenaire de Wukali

[**Pierre-Alain Lévy*]


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WUKALI 21/04/2017

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