A sound success for a brilliant music festival !


Le[** Festival de Pâques d’Aix-en-Provence*], é[**dition 2018*], est arrivé à son terme. On aurait aimé que ça dure …

Moment très attendu, le concert Carte blanche à [**Renaud Capuçon*] de ce dimanche 8 avril 2018 au Grand Théâtre de Provence.

Le dernier concert du festival célèbre, avant toute chose, le bonheur de partager la musique entre amis. Des amis du violoniste, il y en a eu tout au long de ces deux semaines. Des musiciens habitués du festival depuis sa création en 2013 et d’autres, des jeunes artistes avec lesquels le violoniste a eu envie de travailler. Une histoire de belles rencontres, c’est cela aussi le Festival. Et comment refuser une invitation à Renaud Capuçon ? Cela fait des années qu’il programme et invite des musiciens et crée ainsi des événements inédits. Pour exemple, [**Kian Soltani*], 26 ans, violoncelliste et [**Lahav Shani*], 29 ans, pianiste et chef d’orchestre. Deux jeunes artistes formidables qui ont démarré une brillante carrière internationale. Ils accompagnaient le violoniste ce jeudi soir pour un concert fabuleux. Kian Soltani est revenu dimanche pour notre plus grand plaisir.
Renaud Capuçon est porté par l’audace et l’envie. L’envie de jouer avec tel ou tel chef, ou tel orchestre, tel musicien. Et quel bonheur lorsque les invités se nomment [**Martha Argerich *] ou encore [**Nicholas Angelich*].

Olécio partenaire de Wukali

Nicholas Angelich a remplacé Daniel Barenboïm, souffrant. On sait combien [**Martha Argerich*], véritable icône du piano et [**Daniel Barenboïm*] sont proches, amis de longue date et complices musicalement, mais accueillir [**Nicholas Angelich*], grand interprète du répertoire classique et romantique, c’est tout aussi magique et la complicité s’est affichée dès le début du concert. Le programme fut légèrement modifié pour recevoir ce nouveau tandem. |center>

Prélude à l’après-midi d’un faune pour deux pianos, de Debussy, débute le concert. Dès les premiers mesures, on a le sentiment de facilité en regardant la mobilité des doigts ou des mains des magiciens de Martha Argerich et Nicholas Angelich. La formidable technique des interprètes virtuoses nous éblouit. Que d’impressions exprimées à travers les différentes images que nous livre Debussy ! Un rêve se réalise sous nos yeux.

La Sonate en ré mineur pour violoncelle et piano de Debussy nous touche par son lyrisme. Pour l’exécuter, Nicholas Angelich et Kian Soltani. Le rôle du violoncelle est essentiel mais le pianiste ne joue pas les seconds rôles. Chacun distille sa part de couleurs puisant dans une palette principalement chaude, cuivrée, flamboyante.

Toujours Debussy, avec La Sonate pour violon et piano juste avant l’entracte. C’est à la fois simple, comme une évidence, et toujours aussi poétique. De belles nuances, des couleurs sensibles, de belles lumières… Pourtant, derrière la sérénité que peuvent inspirer ces notes gaies et légères, le désespoir se glisse secrètement. Le violon pleure et transperce nos cœurs. Cette œuvre est mystérieuse et rare et c’est comme si l’instrument s’enroulait autour du thème porté par le piano, l’enveloppant, l’embrassant, puis piano et violon se séparent pour chanter l’angoisse chacun à sa manière, dans un tournoiement de notes qui s’arrêtent brusquement. Le public s’est mis à applaudir à tout rompre ! D’un signe de la main, Renaud Capuçon rappelle qu’il y reste… trois mouvements ! Il est vrai que la salle s’est laissée emporter par l’enthousiasme.

[**La Reine Martha Argerich*]

Quelle pianiste Martha Argerich, quel jeu naturel et éclatant pour rendre aussi bien le fantasque et le mystère de l’œuvre que son désespoir. On est captivé par les échanges passionnés entre son piano et le Guarnérius de 1737, au son unique, de Renaud Capuçon. Qui est le plus chanceux des deux du reste ! Renaud Capuçon ou le violon ? Il nous semble que les deux le sont. Le virtuose déjà, de pourvoir jouer de cet instrument passé entre les mains prestigieuses d’[**Isaac Stern*] pendant 50 ans. Le violon aussi est heureux, lui qui aurait pu ne pas vivre cette vie-là avec Renaud Capuçon, et s’il pouvait parler, – nous pensons qu’il le fait – il le confesserait ! Oui, un lien unique unit le musicien et l’instrument et nous en sommes les témoins privilégiés.

Les pianistes reviennent à l’issu de l’entracte (champagne pour tous à la pause pour remercier le public de sa fidélité !) avec quelques pages de la plus grande inspiration. [**Robert Schumann*] Six études en forme de canon, op. 56 (arrangement pour deux pianos de Claude Debussy).

Là encore, la musique dessine des paysages, des ambiances superbes. Cela peut paraître un peu banal à dire, mais avec Martha Argerich et Nicholas Angelich, ces deux interprètes de génie, on est sûr du beau son, de l’engagement sans faille, de la perfection du style pour servir l’œuvre de Schumann.

[**Félix Mendelssohn*] Trio pour piano, violon et violoncelle n°1 en ré mineur, op. 49, une œuvre ô combien complexe ! C’est la grande dame du piano qui revient, avec Kian Soltani et Renaud Capuçon. Trois générations sur scène mais soudain il n’y a plus d’âge, nous sommes en tête à tête avec la musique !

Le piano domine un temps, souverain, la pianiste prend la parole l’archet vibrant de Renaud la suit, puis le violoncelle emboite le pas, impeccable, sensible. Là encore, on avait de quoi être émerveiller par cette dernière partie placée sous le signe de l’excellence.
Ce concert fut retransmis en différé sur Radio Classique.

[**Festival de Pâques 2018*]


[**Une sixième édition très réussie !*]

Concerts prestigieux, anniversaires, transmission intergénérationnelle, création
mondiale, rencontres inédites ont contribué au succès de la 6ème édition du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence.

Le bilan est positif, l’équipe du [**Crédit Mutuel-CIC*], fidèle mécène, [**Dominique Bluzet*], [**Renaud Capuçon*] sont visiblement heureux : Le festival devient au fil des éditions l’un des évènements majeur de la musique classique en Europe et aussi un festival pour Tous ! L’année prochaine, un partenariat avec[** Salzbourg*] est envisagé.
Le festival a reçu 24 000 spectateurs (malgré les nombreux mouvements sociaux grèves SNCF et Air France)

[**4 lieux différents*] ont accueilli les [**23 concerts*] et [**780 artistes*] étaient présents.
On n’oublie pas que le Festival a également proposé au public un certain nombre de manifestations gratuites dont des Master-Classes, concerts privés à La Maison de Gardanne, centre de soin palliatif, des concerts retransmis en direct sur Radio Classique. On n’oubliera pas le concert gratuit de [**Gérard Caussé*], [**Célimène Daudet*] et [**Renaud Capuçon*] en direct sur Radio Classique dans le Hall du Grand Théâtre.

Le festival c’est encore 12 émissions en direct et en public depuis le Grand Théâtre de Provence avec [**Laure Mezan*], [**Olivier Bellamy*], [**Eve Ruggieri*] et [**Christian Morin*]. On note encore un concert retransmis sur ARTE Maestro … Sans doute quelques oublis parmi tous les moments forts proposés, mais le Festival, lui, est inoubliable !

[**Pétra Wauters*]|right>


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WUKALI 10/04/2018)]

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