Within the Yellow jackets movement, an antisemitic swamp, a melting pot of radicals right and left, neo fascists and trotskists
Joann Sfar dénonce dans une analyse très fine la «culture de l’excuse» qui percole dans notre société et dédouane les manifestants (« le peuple» comme on dit ) de toute responsabilité, de toute rigueur morale et dont on ne peut constater aujourd’hui qu’avec effroi les ravages
[**P-A L*]
– [**Tribune de Joann Sfar publiée dans FaceBook*]
“Je garde un silence de tombe depuis cette histoire de gilets jaunes. Car je sais ce qu’on va me répondre. C’est bizarre ce moment où l’on se dit qu’il est inutile de parler. On ne parvient même pas à se souvenir du nombre de banderoles ou cris ou graffitis antijuifs qui ont explosé depuis le début du mouvement. Jamais une formation ou un syndicat n’a aussi unanimement refusé de réprouver de tels débordements. Il y aurait eu de tels graffitis antisémites à un défilé de n’importe quel grand parti ou syndicat, ça aurait fait un scandale justifié. Même à un défilé du Front National, ils auraient eu trois procès et Marine Le Pen aurait exclu du monde!!! Ici, non. Ici, personne n’a rien vu, n’y est pour rien, n’en pense rien. Jamais la culture de l’excuse ne s’est aussi bien portée”.
“Et il faut encore subir les durs d’oreille qui m’expliquent que ce n’est pas représentatif. Pas représentatif? C’est une constante depuis les origines de ce mouvement. Ce qui est représentatif, c’est la lâcheté de ceux qui regardent ailleurs, y compris parmi les commentateurs, trop contents de s’acheter une caution peuple. L’écrivain installé, le comique ou le comédien qui en fait des caisses sur «nous, le peuple», en général il fait silence radio sur ces graffitis. Vous en avez pas marre de cette constante du «ces éléments ne sont pas représentatifs du mouvement»? ce qui est représentatif, ce sont tous ces gens qui regardent ailleurs quand on écrit «JUDEN» sur une vitrine. A croire que le connard qui taguait a fait ça à quatre heures du matin et pas pendant une manif noire de monde. Moi je ne pourrais pas faire UN PAS dans la rue aux côtés d’une clique qui ne loupe jamais une occasion de s’en prendre un coup aux migrants, un coup aux juifs, un coup aux francs maçons. Tous ceux que «ça ne dérange pas», ou «qui considèrent que le peuple a des choses à dire et tant pis si ça fait pas plaisir», vous avez un sacré mépris pour le peuple! Si vous croyez que le peuple, ce sont ces ordures, vous avez une bien basse idée du peuple français”
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[**Au sujet de Joann Sfar, articles publiés dans Wukali*]
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WUKALI Article mis en ligne le 12/02/2019)]