Victor Hugo a poet, a playwright, a genius, far more, a man and such a man !


Grande figure de la littérature et de la culture française, [**Victor Hugo*] s’invite au bistrot sous les traits de [**Jacques Weber*]. Et le bistrot de s’inviter au théâtre à [**Aix*].

Avec Hugo au bistrot, nous sommes loin des citations éméchées de brèves de comptoir ! On entre par la « grande porte » au bistrot. Jacques Weber nous invite, sans tapis rouge ni cérémonie. Tout simplement, tout naturellement mais non sans panache ! Pas de brigadier pour frapper les trois coups. Il est là, dans la salle. L’acteur au plus près de son public pour engager la conversation.

Ce sont 5 représentations qui sont proposées au Théâtre du Jeu de Paume d’Aix en Provence du 25 février au 2 mars. Cinq occasions uniques de partir à la rencontre de Victor Hugo, l’écrivain, le poète, le politique, l‘homme heureux. Mais aussi l’homme malheureux, tant les misères de ce monde lui étaient insupportables. Il avait les mots pour s’insurger, se passionner, se rebeller, et il fallait un homme de théâtre engagé, passionné, pour porter ses mots. Jacques Weber acteur charismatique à la carrure imposante et au verbe haut, prête sa belle voix, son regard gourmand, son élégante décontraction pour nous inviter à sa table. Avec lui, nous encerclons Victor Hugo. Nous entrons dans son intimité. Jacques Weber a étudié Hugo, il connaît parfaitement l’homme pour nous le présenter aussi justement. [**Hugo- Weber*], comme une évidence. Une belle présence. On pourrait parler de connivence entre les deux hommes. Hugo a 14 ans, et non sans quelque ambition, il clame « Je veux être Chateaubriand ou rien » ! Moment irrésistible de cette soirée, la rencontre entre [**Madame de Chateaubriand*] et le jeune Hugo. Jacques Weber enflamme Hugo, chuchote Hugo, crie Hugo, et l’accélère, quand les vers du poète s’étirent à l’infini.

Olécio partenaire de Wukali

On est au bistrot avec l’homme épris de justice et de liberté, l’homme blessé, l’homme amoureux… D’ailleurs, [**Juliette Drouet*] est là, sa maitresse sous les traits de [**Magali Rosenzweig*], qui le regarde avec amour. Lui, devant un pupitre égrène ses feuillets. A la fin de la pièce, Tout Hugo au bistrot tapissera la scène…

Mais avant, il y a tant à dire. Assis à une table, les deux amants conversent. Avec eux, nous fréquentons le XIXème siècle, siècle des romantiques dans lequel il lui fallait mener le combat contre l’injustice. On vit, grâce à Weber-Hugo, des grands moments de l’Histoire, et ce débat est aussi ce combat d’aujourd’hui, tout cela mis en perspective ouvre à la réflexion. Mais il est un autre combat, douloureux lui aussi, porté part ce poème que beaucoup d’entre nous ont récité au lycée : Demain, dès l’aube, le père exprime l’indicible douleur de la perte de sa fille. On souffre avec lui. « Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur ».

La nuit tombe sur le théâtre. La lumière revient. Le jour se lève. On serre les rangs, on se rapproche de Weber, qui nous parle encore de l’exil. On passe de la tristesse à la tendresse quand il évoque le bonheur d’être grand-père. On est dans la confidence, et le « petit » Théâtre du Jeu de Paume, permet cela. Rien d’académique ni de solennel. Hugo est simplement parmi nous. Avec des mots directs, justes et puissants qui font mouche. Car de toute évidence, depuis plus de 200 ans, Victor Hugo touche tout le monde, quel que soit le sujet. Et nous en parler ainsi, quasiment les yeux dans les yeux, nous parler de la jeunesse, de la vieillesse, de l’amour, c’est juste émouvant en diable. On s’amuse beaucoup aussi. Que cette étude de texte est drôle et pertinente. « Il neigeait. On était vaincu pas sa conquête ». Tout le désespoir de l’armée sur les épaules de Weber, dans les pas de Weber : « Une procession d’ombres sur le ciel noir.
La solitude, vaste, épouvantable à voir…
»

On tend une oreille intéressée lorsqu’il entame son discours du haut de la Chambre des députés. On se surprend à en mesurer toute l’importance. Jacques Weber est là pour nous parler de tout avec la même passion, des textes connus aux moins connus, sans qu’il y ait de chronologie dans leur présentation. L’acteur se jette corps et âme dans l’aventure Hugo. La tiédeur n’est pas de mise. Il y a presque un rapport physique avec le texte, une bataille parfois, une étreinte, une caresse… ce Hugo-là relève du patrimoine de l’humanité… Avec Magali Rosenzweig, qui chante fort joliment, Weber livre Hugo, sans retenue, tisse des liens avec nous. Des liens qui font chaud au cœur. « Aimer c’est agir ! » C’est le dernier mot écrit à la main par Victor Hugo avant sa mort. Une réflexion enthousiaste sur ce qui a fondé toute sa vie.

[**Pétra Wauters*]|right>

[([**Hugo au bistrot
Jacques Weber*]
Théâtre du Jeu de Paume d’Aix en Provence
27 février – 02 mars 2019
Texte Victor Hugo
Adaptation Christine Weber
Avec Jacques Weber et la participation de Magali Rosenzweig
• Jeudi 28 fév. 2019
o 20:00
• Vendredi 01 mars 2019
o 20:00
• Samedi 02 mars 2019
o 15:00
o 20:00

)]


Illustration de l’entête: photo [**Kim Weber*]


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WUKALI Article mis en ligne le 01/03/2019)]

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