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Marie Treibert, vulgarisatrice des sciences et de l’environnement

par Pierre de Restigné

Marie Treibert a suivi des études dans le domaine de l’art (graphique) et des sciences. Elle est devenue une « vulgarisatrice » des sciences. Elle a même créé une « chaîne Youtube » dans laquelle elle explique les sciences naturelles de manière humoristique. À cet égard, dans plus d’une de ses émissions on la voit revêtue d’une combinaison en forme de licorne. La licorne, les réseaux sociaux, voilà de bons moyens pour être attractif, pour que les plus jeunes générations soient formées à ce qui existe depuis la nuit des temps. Le contenu reste le même, le support de diffusion de l’information change. Bien que… Le support papier que je viens de lire existe toujours. Et oui, la bibliothèque physique a encore de beaux jours devant elle. L’immatériel et le matériel ne sont pas antithétiques, surtout quand il s’agit de diffusion du savoir.

Les temps changent, la société évolue, les centres d’intérêts des jeunes générations aussi. La télévision, il y a quelques décennies, est devenue un vecteur de diffusion du savoir. Maintenant, elle n’est pas concurrencée, mais plutôt épaulée par les réseaux sociaux. Tout est complémentaire. Bon, je ne ferais pas un long développement sur la nocivité des réseaux sociaux, enfin sur certains contenus que l’on y trouve. Il suffit de comprendre que grâce aux algorithmes qui les font fonctionner, il est plus facile de trouver des parutions expliquant que la terre est plate et non ronde, ou que la terre à 6 000 ans (les enfants des hommes préhistoriques jouaient avec des bébés dinosaures, c’est bien connu !) plutôt qu’une explication des théories de Darwin. J’en profite pour préciser que ces dernières sont magistralement, clairement, simplement expliquées par Marie Treibert, et on est loin de la caricature habituelle : non Darwin n’a jamais dit que l’homme descend du singe, sa théorie est bien plus complexe et simple à la fois.

Ce livre est un livre de vulgarisation pour des jeunes gens en âge de s’interroger sur leur environnement et qui souhaitent découvrir leur environnement.


Tout n’est qu’une question de curiosité, de savoir sortir de son cocon protecteur pour essayer de comprendre ce qui nous entoure. Et même plus, dit Marie Treibert, savoir sortir de sa maison, de la ville et du béton, car ce qui compte c’est la nature. Et quand on voit la nature, quand on essaie de comprendre son fonctionnement, on perçoit les multiples interactions que tout le vivant peut développer. L’homme, homo sapiens sapiens, ne représente qu’une infime partie du vivant. Sauf que son action a tendance à le détruire. Car Marie Treibert est aussi une militante écologique, dans le sens noble du terme, elle explique pourquoi il faut non préserver, mais bien plus, respecter la nature. Oui l’accélération du réchauffement climatique est due aux activités humaines, oui elles détruisent des écosystèmes. Le risque est que l’homme en tant qu’espèce disparaisse, le vivant montre qu’il a des capacités de résilience très importantes et qu’il sait s’adapter très rapidement à un nouvel environnement, le phalène du bouleau en étant le plus parfait symbole.

Le livre est divisé en 7 chapitres magistralement illustrés par des photographies et des dessins de l’autrice. On commence bien sûr par la maison, grouillante d’une vie invisible pour sortir en ville, aller à la campagne, entrer dans la forêt (magnifique passage sur la communication entre les arbres), plonger dans la mer (et oui, il « neige » continuellement dans la mer) pour finir par la nature humaine et des bonnes nouvelles pour notre planète (et oui tout n’est pas noir et anxiogène).

Je me targue d’avoir de bonnes bases scientifiques au niveau du vivant. et je demeure très curieux. Pour autant, j’ai appris beaucoup de choses à la lecture de ce livre, de cette somme importante du savoir actuel sur le vivant. En plus j’adore la démarche de Marie Treibert : il faut être curieux. Quand on est curieux, on s’ouvre à notre environnement, on le comprend, et on découvre un univers bien plus riche que celui de nos écrans. Une magnifique leçon pour les adolescents qui, de fait, ne demandent qu’à découvrir, apprendre, comprendre. Ils sont bien loin des caricatures que certains voudraient nous faire croire qu’ils sont.

Marie Treibert respecte ses lecteurs, sait les captiver, les faire émerger de leur cocon et les ouvrir à leur environnement.

La boîte à curiosités, devrait être un livre scolaire, mieux encore un cadeau pour les prochaine fêtes de Noël. Entre ce livre et le dernier jeu de console, le choix doit être évident pour tout un chacun.

Olécio partenaire de Wukali

La boîte à curiosité 
Une aventure drôle et insolite au cœur du vivant
Marie Treibert
 
éditions Marabout. 19€90                             

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