.Le paysagiste est un film de Jacques Drouin, réalisateur canadien bien connu qui s’est notamment fait connaître par l’exploitation de la technique de l’écran d’épingles. Il date de 1976. Il est sous-titré « Mindscape », paysage mental en anglais, et cette précision n’est pas de moindre importance.
Le sujet en est simple, un peintre devant son chevalet placé en pleine nature produit une oeuvre qui se confond avec le paysage. Si le sujet est certes intéressant la technique utilisée et plus encore le ressenti pour l’oeil du spectateur sont tout bonnement bluffants.
En effet on oublie tout à la fois l’utilisation du noir et blanc pour psychiquement ne voir que des palettes de couleurs et de lumières qui titillent notre regard. Pour un oeil avisé, c’est un voyage dans l’univers pictural du XXé siècle et la culture artistique de Jacques Drouin y est évidente avec des références aux peintres et muralistes mexicains notamment.
La magie c’est aussi l’illusion que provoque l’utilisation de cette technique dite de l’écran d’épingles. Ainsi l’image est en constante mutation, évolutive permettant la fusion, la métamorphose, la dilution et l’intégration des formes. La forme crée et absorbe la forme tel le flot ravageur d’un torrent dont les eaux chargés de boues arrachées bouleversent, avalent, détruisent et transmutent dans le même temps. C’est du grand art. Ajoutons que la bande musicale est particulièrement agréable, entre piano , violoncelle et basson accompagnés par un orchestre.
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Article initialement publié le 3/02/2021
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