Observons que depuis quelques années, Nicolas de la Reynie (1625-1729), qui fut premier lieutenant général de police de Paris comme vous le savez, a fait l’objet de bien des romans et autres romans policiers où il tient une place importante. C’est le cas dans ce livre de Jacques Forgeas au titre intriguant, Les fantômes de Versailles, où il occupe la place centrale, celle du pivot autour duquel s’enroulent et se déroulent bien des intrigues.
Le jeune roi pense non seulement à la guerre en Hollande, mais aussi (et surtout) à la construction de son palais à Versailles, ce qui lui permettra de vivre loin de ce Paris qu’il n’aime pas, dont il se méfie, ses traumatismes causés par la Fronde sont encore et toujours présents. A Paris, une, puis deux jeunes femmes sont assassinées, faits divers habituels, or voilà, ces deux jeunes femmes ont eu la bouche cousue avec du fil de soie après leur trépas.
Les inspecteurs Laruche et Torsac (grands amateurs de canards sur un lit de navets) mènent l’enquête sous la houlette du commissaire Desmarets, l’adjoint de la Reynie. Ils sont aidés par un jeune peintre italien, Emilio, en voyage pour aller étudier la peinture en Hollande et qui croque le visage des victimes à la morgue. L’idée de se servir de ces dessins pour essayer d’identifier les victimes se fait jour. Concomitamment, Emilio est engagé par le peintre Mignard pour l’espionner au profit de la Reynie : en effet il doit faire le portrait de la duchesse de la Vallière qui va se retirer au couvent. Personne ne sait ce qu’il va représenter, pas même le roi. Tout Versailles, Madame de Montespan la première, veulent savoir pour élaborer de nouvelles intrigues.
Petit à petit, les vérités apparaissent, Emilio qui finit par se retrouver en mauvaise situation est secouru et aidé par le Rat, un jeune homme, chef d’une bande de jeunes miséreux, tout est dissimulé, plusieurs personnes tirent les ficelles dans l’ombre, dont Colbert qui ne gagne pas toujours.
Les fantômes de Versailles que décrit Jacques Forgeas, c’est aussi et surtout une ode à la peinture, à ses techniques, sa signification parfois cachée du petit détail, et la puissance qui est la sienne pour montrer une atmosphère, un caractère, et, au-delà de tout, un talent, voire un génie. Ainsi avec Les fantômes de Versailles vous plongerez dans ce Paris disparu de l’époque du roi Louis XIV, plein de violence, de misère et où la criminalité était si difficile à endiguer.
Les fantômes de Versailles
Jacques Forgeas
éditions Albin Michel. 22,90 euros
WUKALI est un magazine d’art et de culture gratuit et librement accessible sur internet
Vous pouvez vous y connecter quand vous le voulez…
Vous souhaitez réagir à cet article ou publier dans WUKALI…
➽ redaction@wukali.com
Vous avez aimé, songez à relayer sur les réseaux sociaux 😇
Notre meilleure publicité C’EST VOUS !