Melbourne, l’enchanteresse, de tous les éloges, aujourd’hui considérée comme la première ville au monde où il fait bon vivre. Melbourne la sportive et ses Jeux Olympiques de 1956 où triomphe lors du marathon le français Alain Mimoun. Une ville accueillante, commerçante, métissée, où l’étranger est le bienvenu. Une ville universitaire avec ses nombreux étudiants, (l’université d’état du Victoria a été fondée en 1853) où la bibliothèque rayonne

©photo Pierre Renauld
Pierre Renauld. La fameuse salle de lecture à dôme, dessinée par Norman G. Peebles, fut ouverte en 1913. Sa forme octogonale fut prévue pour pouvoir contenir plus d’un million d’ouvrages et recevoir plus de 500 lecteurs. Elle mesure 34,75 m en diamètre comme en hauteur, et son oculus fait près de 5 m de large. Lors de son achèvement, ce dôme était le plus grand de ce type. Cette bibliothèque est magnifique !

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Une ville née au 19ème siècle et qui d’abord connait un développement non sans pareil au moment de la ruée vers l’or, car oui comme en Amérique à la même période, peu ou prou, les aventuriers affluent en Australie espérant trouver le fabuleux métal.
De tout temps l’architecture a été un marqueur de société et a inscrit dans le paysage l’énergie créatrice des hommes qui se croisent. Ainsi avions-nous découvert grâce à Pierre Renauld dans l’épisode précédent( 15), l’opéra de Sydney. Cela est significatif sous toutes les latitudes et de tous les siècles, la construction d’un opéra est au-delà de sa fonction musicale, le symbole de la puissance et du rayonnement d’une ville ou d’un pays. L’opéra Garnier bien entendu à Paris, comme celui celui Manaus en Amazonie au dix-neuvième siècle, et plus récemment l’opéra de Harbin en Chine comme celui d’Astana, capitale du Kazakhstan dont nous avions traité dans WUKALI. L’opéra de Sydney ne déroge donc point à la règle.

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Pierre Renauld. La cathédrale St-Patrick est le siège de l’archidiocèse catholique de Melbourne. Conçue par William Wardell, elle est une des cathédrales néo-gothiques les plus élégantes et les plus inspirantes au monde. L’église est la plus grande d’Australie, avec une longueur de 103,6 mètres. La cathédrale est construite en angle, sur un axe est-ouest, avec l’autel à l’extrémité orientale. L’acoustique de son orgue est dite exceptionnelle et est très populaire auprès des musiciens.

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Soulignons que le titulaire et directeur musical de l’orgue de la cathédrale St Patrick de Melbourne est le français Daniel Brondel, organiste connu dans le monde entier, interprète sensible de Poulenc et de la musique d’orgue de l’école française et au demeurant un pianiste qui aime à jouer en concert les concertos de Mozart et de Rachmaninoff.

Melbourne combine tradition et modernité. Une ville qui séduit à travers ses constructions de type victorien, un petit coin d’Angleterre transposé loin des brumes de la Manche ou de la mer du Nord. Au coeur maritime de l’Australie, Melbourne est aussi dès le dix-neuvième siècle l’expression de la puissance impériale anglaise, «Rule Britannia, rule on the waves ! », et de la force créatrice d’un capitalisme triomphant déjà mondialisé. Un urbanisme à échelle humaine composé tout à la fois de cottages, de bungalows mais aussi, séquence contemporaine oblige, de hautes tours et de grattes-ciel, de quartiers d’affaires, un ancrage dans le passé et un regard vers l’avenir. La mémoire, nous y revenons toujours !

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Pierre Renauld. Dans le jardin botanique de Melbourne se trouve le Cooks’cottage En 1933 sir Russel Grimwade, un savant et philanthrope australien, apprend que le cottage du capitaine Cook était en vente en Angleterre. Il fait une offre généreuse et organise le transport du cottage jusqu’en Australie afin qu’il puisse contribuer aux célébrations marquant le centenaire en 1934 de l’établissement des europeens à Melbourne
Melbourne, fière de son histoire. Comment ne pas évoquer dans le cadre de l’empire britannique la fraternité d’armes de ces rugueux soldats australiens droits venus du bush avec leurs frères du Kent ou du Northumberland, de Picardie ou de Champagne, dès les premiers mois de la guerre de 1914-18, pareillement de ce débarquement des troupes australiennes à Gallipoli dans le détroit des Dardanelles, comment ne pas rappeler la bataille de la Somme en 1916 et le prix du sang.

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P.R. Shrine of Remembrance (le Sanctuaire du Souvenir), un monument historique emblématique à Melbourne, en Australie, se tient comme un hommage solennel à la bravoure et aux sacrifices des soldats australiens. Ce site monumental, profondément enraciné dans la conscience collective de la nation, a été conçu après la Première Guerre mondiale pour honorer les 89 100 hommes et femmes victoriennes qui ont servi. Conçu par les architectes Phillip Hudson et James Wardrop, tous deux vétérans, l’architecture inspirée du style grec classique du Sanctuaire et ses éléments symboliques soulignent son importance historique et culturelle profonde.
Les hommes de la Première Force Impériale Australienne (1re AIF) ont été sélectionnés sur des critères parmi les plus sévères de toutes les armées de la Première Guerre mondiale. Les recrues devaient avoir un tour de poitrine supérieur à 87 centimètres et une taille minimale de 168 centimètres. Elles devaient avoir entre 19 et 38 ans, bien que quelques hommes plus vieux jusqu’à 70 ans et beaucoup de jeunes aient réussi à se faire mobiliser. Bon nombre de ces sévères restrictions ont été levées plus tard dans la suite de la guerre lorsque l’obligation de recruter de nouveaux hommes est arrivée. Sur les 32 000 premiers soldats de l’AIF, 7 000 seulement survivront à la fin de la guerre ( Source Wikipedia)

Observons le casque à pointe au pied du soldat
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Pendant la Seconde Guerre Mondiale le nombre total de victimes s’élève à 72 814. Plus de 31 000 Australiens furent faits prisonniers de guerre. Plus de 22 000 d’entre eux furent capturés par les Japonais ; en août 1945, plus d’un tiers d’entre eux étaient morts dans les conditions épouvantables dans les camps de prisonniers de guerre. Lors du débarquement en Normandie on dénombre 2.300 morts et 8000 blessés australiens.

©photo Pierre Renauld
De nombreux monuments et de nombreuses statues dans Melbourne évoquent cette mémoire (il y a même un monument célébrant les chevaux morts pendant les batailles).
Un Memorial, majestueux à l’antique, rappelle au visiteur le courage et le sacrifice de ces Australiens partis combattre. Voir dans WUKALI un article consacré à la guerre entre Australiens et Japonais entre 1942 et 1943, la piste sanglante de Kokoda. Papouasie la piste sanglante 42/43. Les Australiens face aux Japonais ( Cliquer).
Pendant la Première Guerre mondiale ce sont plus de 60 000 soldats australiens qui ont été tués et 156 000 blessés, gazés ou faits prisonniers.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale le nombre total de victimes s’élève à 72 814. Plus de 31 000 Australiens furent faits prisonniers de guerre. Plus de 22 000 d’entre eux furent capturés par les Japonais ; en août 1945, plus d’un tiers d’entre eux étaient morts dans les conditions épouvantables dans les camps de prisonniers de guerre. Lors du débarquement en Normandie on dénombre 2.300 morts et 8000 blessés australiens.

Récapitulatif des articles précédents
Pour lire, cliquer sur le titre
(1). Première escale Barcelone.
(2). Málaga et Casablanca
(3). Le Cap Vert
(4). Vers l’Amérique du Sud, le passage de l’équateur
(5). Brésil, Salvador de Bahia
(6). Rio de Janeiro
(7). Buenos Aires
(8). Ushuaia
(9). Chili, Valparaiso et Santiago
(10). Le point Nemo et les statues de l’île de Pâques
(11). L’île de Pitcairn et les Mutinés du Bounty
(12). Tahiti
(13). Les îles Cook
(14). Auckland, la Nouvelle-Zélande
(15). Nouvelle Zélande, Île sud, paysages grandioses
(16). Australie. Les Kangourous. Arrivée à Sydney
(17). Melbourne de tous les charmes et de mémoire
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