Tous les astrophysiciens de par le monde en parlent, c’est le sujet d’information n°1, c’est tout bonnement ahurissant, hors de notre imagination : le télescope James Webb, lancé par une fusée Ariane 5 et mis en service en 2022, bat à nouveau son propre record en découvrant la galaxie la plus lointaine de l’univers. Rappelons que le télescope James Webb est le fruit d’une coopération internationale entre la NASA, l’Agence spatiale européenne, et l’Agence spatiale canadienne. C’est aussi le plus puissant des télescopes jamais conçus.
Cette information si colossale et bouleversante, nous avons voulu la partager avec vous
Il s’agit de MoM-z14, une galaxie visible seulement 280 millions d’années après le Big Ban
C’est ainsi qu’équipe internationale de chercheurs tant américains qu’européens de l’ESA et impliquant l’Institut d’Astrophysique de Paris, une institution affiliée à l’Université de la Sorbonne et au CNRS, a révélé un cliché incroyable.
La galaxie, baptisée MoM-z14, est « la source la plus lointaine confirmée par spectroscopie à ce jour, repoussant la frontière de l’observation à seulement 280 millions d’années après le Big Bang », écrivent les chercheurs dans une nouvelle étude publiée le 23 mai sur le serveur de préimpression arXiv.
En d’autres termes, la galaxie a émis de la lumière seulement 280 millions d’années après la naissance de l’univers ; après son long voyage à travers le cosmos, cette lumière n’atteint que maintenant la Terre et les capteurs infrarouges du JWST.
Pour tous les astrophysiciens du monde entier, c’est tout bonnement fabuleux, il faut se pincer pour y croire, et pourtant cela est !

Depuis sa mise en service en 2022, le JWST a repéré plus de galaxies anciennes et brillantes que les scientifiques ne l’avaient prévu, remettant en cause les théories antérieures sur l’enfance de l’univers comme le relate Skyler Ware dans la revue scientifique en ligne: Livescience.com
À mesure que les exemples se multiplient, les scientifiques s’efforcent de confirmer si ces objets lumineux sont réellement d’anciennes galaxies. L’auteur principal de l’étude, Rohan Naidu, astrophysicien au MIT, et ses collègues ont passé au peigne fin les images existantes du JWST à la recherche de galaxies précoces potentielles à vérifier. Après avoir identifié MoM-z14 comme une cible possible, ils ont orienté le télescope vers cet objet particulier en avril 2025.
Les scientifiques peuvent notamment mesurer l’âge d’un objet astronomique en mesurant son décalage vers le rouge. L’expansion de l’univers étire la lumière émise par les objets lointains vers des longueurs d’onde plus grandes et plus « rouges ». Plus la lumière a voyagé loin et longtemps, plus son décalage vers le rouge est important. Dans cette nouvelle étude, qui n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation par les pairs, l’équipe a confirmé que le décalage vers le rouge de MoM-z14 était de 14,44, soit un décalage plus important que celui de la galaxie la plus lointaine observée, JADES-GS-z14-0, qui était de 14,18.
Au demeurant la composition chimique de MoM-z14 interroge car elle présente un rapport azote/carbone supérieur à celui du Soleil.
MoM-z14 est assez compact pour la quantité de lumière qu’il émet. Son diamètre est d’environ 240 années-lumière, soit 400 fois plus petit que notre propre galaxie. Elle contient à peu près autant de masse que le petit nuage de Magellan, une galaxie naine en orbite autour de la Voie lactée.
Les chercheurs ont observé MoM-z14 lors d’un épisode de formation rapide d’étoiles. Il est également riche en azote par rapport au carbone, comme les amas globulaires observés dans la Voie lactée. On pense que ces anciens groupes étroitement liés de milliers ou de millions d’étoiles se sont formés au cours des premiers milliards d’années de l’univers, ce qui en fait les plus anciennes étoiles connues dans le cosmos proche. Le fait que MoM-z14 semble similaire pourrait suggérer que les étoiles se sont formées de manière comparable, même à ce stade très précoce du développement de l’univers.
Bien que les scientifiques cherchent encore à confirmer l’existence d’autres galaxies à grand décalage vers le rouge, les chercheurs espèrent trouver encore plus de «candidats» grâce au télescope spatial Nancy Grace Roman, un télescope infrarouge conçu pour observer une grande partie du ciel, et dont le lancement est prévu pour mai 2027. Son champ de vue sera notamment 100 fois plus large que celui d’Hubble !
On parle désormais d’archéologie galactique, le terme nous séduit.
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