Let’s have a nice cup of tea, would you ?

[**Arnaud Bachelin*] adore sa Bourgogne natale mais il a un regret : on y cultive la vigne, des céréales, etc, mais pas de Camellia sinensis, et pourtant il en existe 82 espèces et pas moins de 500 variétés. Et oui cet arbre (il peut atteindre plus de 6 mètres adultes et non cultivés) ne pousse pas en Bourgogne, alors que certaines espèces se plaisent en Écosse. Le Camellia sinensis nous le connaissons, et même bien, mais vu les reportages photographiques ou télévisuels, on pensait que c’était plutôt un arbuste jamais trop haut pour permettre aux cueilleurs de faire leur travail dans de bonnes conditions. Car depuis la nuit des temps, en Chine et maintenant dans la plus part des continents, on cultive : [**le thé*] !

Et Arnaud Bachelin aime le thé sous tous ses aspects aussi bien son histoire, ses rituels, sa culture aussi bien physique qu’humaine, les hommes qui travaillent autour de lui, son évolution, ce que l’on peut en faire, son rôle social, sa place dans la littérature en particulier et dans les arts en général. Vous allez connaître la vie et le rôle dans la diffusion du thé de l’écossais [**Samuel Forest*], l’histoire des différentes compagnies hollandaises, françaises, anglaises qui vont sillonner les océans avec des cargaisons de thé. Vous allez apprendre les trois grandes périodes du thé en Chine, vous aller suivre les cueilleurs dans les allées des jardins, vous allez comprendre pourquoi le thé est devenu la « boisson nationale » en [**Angleterre*] et pas en France : il y était moins cher que le café (à l’inverse de la France) malgré de lourdes taxes qui eurent pour conséquence le développement de la contrebande, la contrefaçon des thés chinois (au plus grand profit des thés indiens produits par les Anglais) et même l’indépendance de l’Amérique. Vous allez apprendre comment on transforme une feuille verte en boisson.

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En plus Arnaud Bachelin nous livre quelques idées de mariage de thé avec du fromage comme du Saint Nectaire avec du Puerch cuit ou encore du bleu d ‘Auvergne avec du Long Jing et tant qu’à oser les dégustations qui peuvent s’avérer harmonieuses avec des thés et des productions hexagonales, il propose thé et armagnac (il est vrai que le Gers, département béni du sud-ouest, producteur d’Armagnac (avec un canton dans les Landes) et d’ail (mais là il n’y a aucun rapport avec le thé), attire énormément les Anglais (le Périgord étant saturé) qui viennent avec leurs habitudes liées au thé et ne sont pas les derniers à boire de l’armagnac) ; mais aussi thé et caviar (du sud-ouest depuis que la pisciculture de l’esturgeon en Gironde (où se noble poisson a toujours vécu) s’est développée, la production de caviar « made in France » connaît une hausse exponentielle).

Bien sûr, l’auteur nous livre quelques recettes, somme toute faciles à élaborer à base de thé comme les œufs marbrés au thé, la tarte au potimarron et thé d’Assam ou encore le punch au thé Darjeeling sans alcool ( à l’origine le punch était à base de thé, ce n’est que plus tard qu’on l’a remplacé par du rhum).

Si vous connaissez des amateurs de thé et que vous souhaitiez leur faire un beau cadeau pour les fêtes de fin d’année sans vous ruiner (19,50 euro), voilà un présent tout trouvé. Et vous pouvez être certain que vous leur ferez plaisir.

[** Pierre de Restigné*]|right>


[**L’heure de véri-thé
Arnaud Bachelin*]
édition Baker Street.19€50


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WUKALI 20/11/2017

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