Tiré de «  la centaine d’amour  » de Pablo Neruda voici le poème numéro 23 qu’il écrivit pour sa femme Mathilde.

Vous trouverez sa traduction en français à la suite, réalisée admirablement par Pierre Clavillier.



Fue la luz del fuego y pan la luna rencorosa,


el jazmín duplicó su estrellado secreto,


Olécio partenaire de Wukali

y del terrible amor las suaves manos puras


dieron paz a mis ojos y sol a mis sentidos.



Oh amor, cómo de pronto, de las desgarraduras


hiciste el edificio de la dulce firmeza,


derrotaste las uñas malignas y celosas


y hoy frente al mundo somos como una sola vida.




Así fue, así es y así será hasta cuando,


salvaje y dulce amor, bienamada Matilde,


el tiempo nos señale la flor final del día.



Sin ti, sin mí, sin luz ya no seremos:


entonces más allá del la tierra y la sombra


el resplandor de nuestro amor seguirá vivo.


Pablo NERUDA. (1904-1973)





Lumière fut le feu, pain la rancœur lunaire,


le jasmin redoubla son secret étoilé,


par les douces mains pures de l’amour terrible


ce fut paix pour mes yeux et soleil pour mes sens.




Oh mon amour, comment, soudain, des déchirures


as-tu fait la maison de douce fermeté,


Tu vainquis la malice des ongles et la jalousie


et aujourd’hui face au monde nous sommes qu’une seule vie.




Ce fut, c’est, ce sera ainsi jusqu’au moment,


sauvage et doux amour, Mathilde bien aimée,


où le temps marquera du jour la fleur finale.




Sans toi, sans moi, sans lumière nous ne serons déjà plus;


alors bien au-delà de la terre et de l’ombre


la splendeur de notre amour brillera restera vif.





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