So much humanity in this short novel

En peu de pages et beaucoup d’intensité, Alain Cadéo dans son nouveau roman « Zoé  », nous conduit à la tendresse et l’émotion.

Un sexagénaire, sorte d’ermite retiré dans un fortin de Vauban, passe son temps à écrire, sur sa vie, ses souvenirs, pour lui et, s’ils le souhaitent pour ses quatre enfants dispersés de part le monde.

Olécio partenaire de Wukali

Régulièrement il « descend » au village et à la boulangerie, il est troublé, sans trop comprendre pourquoi ni comment, par une jeune vendeuse : Zoé.

Zoé a dix huit ans, vient de rater son bac, travaille pour aider ses parents afin de payer ses études. C’est une solitaire, faisant très attention à son physique et qui a du mal à accepter l’effet qu’elle produit sur les hommes. Elle n’a jamais apprécié le sexe et se renferme de plus en plus face aux allusions, voire aux pressions des hommes. Surtout, elle vit, avec le souvenir de sa sœur morte quelques années auparavant. Entre cet homme et cette jeune fille va lentement se tisser une relation épistolaire, totalement intellectuelle, leur permettant, pour lui de mieux réfléchir aux valeurs qui ont dirigé sa vie, pour elle de mûrir, de trouver un équilibre loin de sa sœur défunte.

Le dernier chapitre est en lui seul, une petite merveille.

Zoé est l’exemple parfait du livre court, avec une écriture sans fioritures servi par un style d’une grande pureté. Tout y est, Alain Cadéo sait aller droit à l’essentiel, quelques mots, quelques phrases et tout son univers est installé.

Un petit moment d’excellente lecture.

Émile Cougut


Zoé

Alain Cadéo

Éditions Mercure de France.14€50


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