Il est bien des manières de communiquer, de créer du sens, de convaincre, de susciter l’intérêt, et pour atteindre un objectif de mobiliser, et toutes les méthodes ne sont pas les bonnes ! Le verre à moitié plein égal au verre à moitié vide est un sophisme creux, qui plus est faux, trompeur et manipulateur. « L’art vaut-il plus que la vie » c’est le discours inepte entendu à Londres prononcé par deux pisseuses iconoclastes qui ont fait parler d’elles en s’en prenant aux Tournesols de Van Gogh de la National Gallery. La bêtise n’a pas de limite !
Elles devraient savoir que l’art n’est pas superfétatoire à l’humanité, il en est l’essence ! J’aurai l’occasion très rapidement de revenir sur ce sujet.
Plus intéressant, vous me l’accorderez je l’espère, est ce film d’animation Hybrids , qui sur le sujet de la pollution des mers est particulièrement efficace. Il a été réalisé en 2017 par cinq étudiants de l’école française du film d’animation MoPA à Arles, et produit par Anne Brotot.
Cette chaîne de l’écologie que l’on découvre dans Hybrids, le titre du film, est très instructive, le rôle des hommes dans la pollution des mers est central, l’on ne voit cependant que le résultat désastreux de leur inconséquence sans jamais qu’ils n’apparaissent à l’écran. Ainsi d’un gros poisson ( une rascasse me semble-t-il) qui gainé telle une cuirasse par un fut de bière en métal, une tortue géante elle aussi victime, un peu plus loin dans le film, une armée de petits crabes et autres bernard-l’hermittes casqués avec des capsules de bouteilles de soda. Comme un clin d’oeil à ce film des années 80, Les dieux sont tombés sur la tête !
L’esthétique est superbe, la maîtrise des outils informatiques remarquable, le rendu naturel est plutôt stupéfiant, bluffant ( terme à proscrire en ces temps difficiles) ! L’on ne s’étonne pas le moins du monde de la multitude de citations et de prix remportés par Hybrids dans les grands festivals internationaux
Voila qui est intelligent, créatif, démonstratif, un dessin disait Napoléon, est plus efficace qu’un long discours. Plus efficace en tout cas que cette logorrhée écolo pré-pubère anglaise.
Ce n’est pas la première fois que l’on s’en prend à des oeuvres d’art. Assez souvent de nombreux malades mentaux confrontés à des chefs d’oeuvre ne supportent pas dans leurs cerveaux dérangés la vue du sublime, rappelons-nous la Piéta de Michel-Ange saccagée par un dément en 1972.
Dans cet attentat londonien, on a affaire à une forme de nombrilisme voire de narcissisme pathologiques exacerbée et stimulée par l’utilisation faite des réseaux sociaux. Pour s’en convaincre, l’action de ces deux jeunes-filles étaient parfaitement préparée, et la fraction de temps consacrée à la pose face aux téléphones portables en mode vidéo en est la preuve. Le phénomène Greta Thunberg, est aussi à retenir, « et pourquoi pas nous aussi » semblent dire ces jeunes iconoclastes en mal d’identité!
Mais voyons un peu plus loin et filons la métaphore écologique, le danger quand la banquise fond, c’est lorsque les icebergs se mettent à dériver, plus rien de stable, tout se déconstruit, tout se délite ensuite sous l’effet de la houle, c’est alors qu’arrive le Titanic !
Et cette fonte de la banquise, elle n’est pas loin de là qu’écologique, elle est avant tout conceptuelle et sociétale, elle est fondamentalement dans les têtes, et le danger est alors encore plus grand. Nous y sommes !
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