Dossiers de naturalisation du siècle dernier, archives du Conseil d’Etat ou déroulé de carrière de fonctionnaires: une soixantaine de kilomètres de documents des Archives nationales sont inaccessibles depuis un mois, les bâtiments qui les abritent à Fontainebleau menaçant de s’effondrer.
Des fissures ont été découvertes dans les bâtiments des années 1970 qui abritent les Archives nationales à Fontainebleau, qui peuvent faire craindre un effondrement, a epliqué mercredi 30 avril l’un des directeurs des Archives de France, Hervé Lemoine. Depuis le 28 mars, une cinquantaine de salariés n’a plus accès à son lieu de travail, a-t-il ajouté.
Dans le détail, « deux bâtiments majeurs du site » de Fontainebleau (Seine-et-Marne) sont fermés, empêchant d’accéder à une soixantaine de kilomètres linéaires d’archives sur les 85 kilomètres conservés à Fontainebleau. « On a bon espoir de pouvoir permettre aux agents de reprendre une activité dans les semaines qui viennent », peut-être à la mi-juin, a-t-il poursuivi.
Les bâtiments doivent être étayés pour que l’on puisse y pénétrer, extraire sans risque les archives et les déplacer dans plusieurs centaines de mètres carrés de bâtiments préfabriqués, qui seront installés dans les environs, a-t-il détaillé.
Les archives électroniques (serveurs et disques durs) pourraient être parmi les premières à être extraites des bâtiments menacés, selon lui.
Les causes de ces fissures ne sont pas encore connues avec certitude, mais plusieurs pistes sont évoquées dont la mauvaise conception du bâtiment ou encore le transfert de milliers de documents qui y étaient stockés, vers le nouveau site de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), ce qui aurait pu déséquilibrer la structure.
Les Archives nationales sont réparties sur trois sites principaux: le siège historique dans le Marais à Paris, celui de Pierrefitte inauguré début 2013, et celui de Fontainebleau.
Source AFP